Pour le baptême du feu de son nouvel entraineur Mikel Arteta à l’Emirates, Arsenal recevait un Chelsea sur courant alternatif, mais toujours accroché au top 4.
Agressivité, possession, positionnement haut sur le terrain et pressing : Les premières minutes témoignaient déjà d’un net changement dans les intentions côté Gunners.
Les hommes d’Arteta étaient logiquement récompensés à la 13ème minute : Chambers prolongeait le corner d’Ozil jusqu’à l’inévitable Aubameyang qui battait Kepa de la tête (1-0). 15ème but cette saison pour l’indispensable Gabonais.
Arsenal ne relâchait pas la pression et il fallait un retour en catastrophe de Kanté pour empêcher Lacazette de doubler la mise à bout portant. Le jour et la nuit par rapport à ce que les Gunners ont pu produire jusqu’ici. Un peu trop parfait pour Arsenal se disait-on. Et ça ne ratait pas : Chambers devait quitter ses partenaires à la 20ème minute. Mal retombé sur un duel aérien, l’Anglais semblait sérieusement touché au genou. Coup dur pour Arsenal, bien en place jusqu’ici, mais pas de quoi freiner les intentions des Gunners, qui repartaient sur le même rythme. Lampard procédait même à son premier changement dès la 34ème minute en lançant Jorginho à la place d’Emerson, le symbole d’une volonté de retrouver une maitrise totalement rouge et blanche jusqu’ici. Conséquences quasi immédiates puisque Guendouzi manquait de concéder un penalty en retenant Abraham par le maillot. Etonnement, ni les arbitres ni la VAR n’intervenaient.
Les vieux démons ne sont jamais loin
Chelsea retrouvait en tous cas des couleurs et le ballon. La grosse dépense d’énergie d’Arsenal sur la première demi heure n’y était sans doute pas étrangère. Les blues peinaient toutefois à se montrer dangereux, et on en restait là à la pause.
Chelsea revenait avec de biens meilleures intentions comme l’on pouvait s’y attendre. Bien plus hauts sur le terrain, les hommes de Lampard confisquaient le cuir et poussaient leurs hôtes à défendre davantage, sans pour autant se créer de réelles occasions. Le danger se rapprochait toutefois, et Abraham manquait d’allumer Leno à bout portant, mais David Luiz sauvait la maison (66ème). L’habituel manque de sérénité se faisait ressentir côté Gunners, qui ne parvenaient plus à mettre le pied sur le ballon.
Arteta lançait alors Willock, qui se procurait une énorme occasion sur une frappe en pivot qui frôlait le poteau de Kepa (78ème).
La sanction tombait toutefois pour Arsenal : Leno manquait totalement sa sortie sur un coup franc venu de la droite, et Jorginho n’avait plus qu’à pousser le ballon dans le but vide (1-1, 83ème). Terrible pour l’Allemand, l’une des rares valeurs sûres d’Arsenal cette saison, mais logique sur la physionomie de la seconde période. Les Gunners tentaient de réagir, mais se faisait contrer : Abraham concluait sur un magnifique jeu dos au but qui laissait Mustafi sur les talons (1-2, 87ème). Malgré 7 minutes de temps additionnel on en restait là.
La friabilité de leur défense et de leur mental font une énième fois défaut aux pensionnaires de l’Emirates. Si la première période laisse entrevoir de belles promesses, le chemin reste long pour qu’Arteta puisse exorciser Arsenal de ses vieux démons. Un résultat également à mettre au crédit de Lampard, dont la réaction tactique est à souligner. Chelsea conforte sa 4ème place et sera désormais en recherche de régularité.