7ème à 8 points du top 4, Arsenal devait impérativement l’emporter pour préserver ses minces espoirs de retrouver la Ligue des Champions l’an prochain.
Les Gunners se présentaient tout de même dans un 3-4-3, avec 7 joueurs à vocation défensive, face au 19ème du championnat. Ozil était bien présent, tout comme le duo Lacazette – Aubameyang. Torreira et Guendouzi occupaient le milieu en l’absence de Xhaka, toujours pas dans le groupe après son altercation avec le public de l’Emirates.
C’est donc depuis son canapé (on suppose) que le capitaine de la Nati a dû assister impuissant à l’un des buts les plus « Arsenal » qui soit. Suite à une faute de Chambers sur la gauche, Bertrand jouait rapidement le coup franc pour lancer Ings, qui battait Leno de près (0-1, 9ème). La légendaire naïveté défensive des Gunners n’avait semble t-il pas disparue durant la trêve. Ces derniers semblaient sans solutions ni créativité face à des Saints menaçants en contre et s’offrant même des phases de possession. C’était donc une petite surprise de voir Arsenal revenir à hauteur. Ozil s’appuyait sur Aubameyang avant de servir Tierney qui centrait pour le Gabonais dont la frappe contrée échouait sur Lacazette. Celui ci ne se faisait pas prier pour égaliser (1-1, 18ème).
Le jeu se faisait de plus en plus haché, ce qui ne semblait pas pour déplaire aux Saints. La nervosité était palpable chez les hommes d’Emery, multipliant fautes, cartons, et contestations. Guendouzi manquait même de concéder un penalty suite à un contrôle du bras mais l’arbitre ne bronchait pas. Entre absence de créativité et imprécisions techniques, les débats étaient stériles jusqu’à la pause, les meilleures opportunités étant à l’actif des Saints. Emery ne s’y trompait pas et lançait Pepe dès la mi-temps à la place de Chambers.
Si les Gunners revenaient avec de bien meilleures intentions, ils passaient près du fiasco lorsque Torreira manquait de tromper un Leno vigilant.
Aubameyang se procurait ensuite une énorme occasion suite à une percée rageuse de Lacazette, mais McCarthy sortait le ballon du pied (51ème). Redmond répondait immédiatement d’une frappe lourde de 25 mètres sortie par Leno. Les gardiens étaient à la fête, puisque McCarthy se signalait encore par une parade magnifique sur une demi volée de Pepe (56ème). Les deux équipes semblaient enfin décidées à jouer au football.
La défense, encore et toujours
Arsenal était toujours aussi entreprenant, mais Sokratis se faisait chiper le ballon par Soares qui jouait le mal le coup seul face à Leno. Arsenal manque une fois de plus d’être trahi par sa défense. Qu’à cela ne tienne, ce n’était que partie remise. Tierney concédait un penalty pour un tirage de maillot sur Ings dans la surface. Léger à la vue du ralenti, mais l’arbitre confirmait après utilisation de la VAR. Leno repoussait la tentative de Ward-Prowse qui marquait tout de même sur le second ballon (1-2, 71ème). Un cauchemar pour les Gunners qui ne méritaient sans doute pas cela sur la physionomie du match, mais qui faisaient une fois de plus étalage de leur fébrilité défensive. Emery avait le masque sur son banc et il y’avait de quoi. Ozil voyait sa frappe détournée par McCarthy, décidément dans un grand soir (84ème). Willock, entré en jeu, sauvait sur sa ligne devant Djenepo (87ème) et repoussait l’inexorable. Les visiteurs dictaient clairement le tempo de la fin de match et chaque contre était meurtrier. Quand on sait qu’ils perdaient par 9 buts devant Leicester il y’a peu, il y’a de quoi laisser songeur.
Et alors qu’on ne l’attendait plus, le miracle se produisait. Aubameyang déviait pour Martinelli qui centrait pour Lacazette au second poteau. Le Français fusillait McCarthy de près au bout du temps additionnel (2-2, 96ème). Les Saints s’offraient une dernière occasion mais on en restait là.
Un Arsenal fébrile et à réaction s’enlise. Toujours plus.