En pleine tempête après le naufrage contre City à domicile en League Cup (1-4) et alors que l’avenir de Mikel Arteta semblait ne plus tenir qu’à un fil, voilà Arsenal sur une série de 4 succès consécutifs toutes compétitions confondues un mois plus tard…
Alors que le Boxing Day est généralement une période fatale pour nombre de formations, où les espoirs de titre et d’Europe peuvent se perdre, ce dernier semble étonnement avoir été bénéfique aux Gunners. 10 buts marqués, 1 seul encaissé. Un surprenant revirement de situation qui offre un sursis à Mikel Arteta, bien mal embarqué il y’a encore quelques semaines.
Il faut dire qu’outre sa gestion douteuse du cas Saliba (finalement prêté à Nice) auquel il semble préféré Holding, l’Espagnol n’est guère aidé par ses hommes. Pepe, Xhaka, Gabriel… autant de joueurs expulsés, laissant leurs partenaires à 10 et portant au nombre de 6 le nombre de rouges reçus depuis la prise de fonction d’Arteta, soit au moins le double de n’importe quelle autre équipe de Premier League. La blessure de Partey, recrue phare de l’été, les performances médiocres de Pepe, Willian ou Aubameyang, si rayonnant ces dernières saisons, sont autant de facteurs contribuant à la descente aux enfers des pensionnaires de l’Emirates.

Mais depuis un mois, tout semble bien différent. Le sursaut d’orgueil face à Chelsea s’est confirmé, et Arsenal semble s’être donné un peu d’air. Coïncidence ou non, l’absence de Gabriel pour cause de suspension puis de COVID, remplacé par Pablo Mari, correspond à la bonne passe d’Arsenal, qui n’a encaissé qu’un but depuis que l’Espagnol s’est installé en défense centrale. Moins côté que le Brésilien venu de Lille pour 30 millions d’Euros, Mari a en tous les cas le mérite de faire mieux qu’assurer l’intérim. À tel point que l’on se demande si Arteta osera bousculer le fragile équilibre retrouvé par son équipe.

Autres éléments : La titularisation d’Emile Smith Rowe. Le jeune meneur de jeu, qui devait jusqu’ici se contenter de minutes en Europa League et en coupes nationales, semble s’être installé dans un rôle de numéro 10 vacant depuis la mise à l’écart d’Ozil. Sûr de sa technique et doté d’une bonne qualité de passe, le jeune Anglais n’en offre que plus de solutions à ses attaquants, qui disposent enfin d’un joueur capable de les servir dans le bon tempo et le bon espace.
Le retour de Gabriel Martinelli fut également salutaire pour Arsenal : Percutant et danger permanent pour l’adversaire, l’Italo-Brésilien est un renfort de poids, lui qui fut privé de compétition pendant de longs mois. Son pendant sur l’aile droite Bukayo Saka est également à créditer. Le jeune international Anglais fait, déjà, figure d’incontournable. À tel point que l’on n’imagine pas Nicolas Pepe retrouver une place dans le 11 de si tôt.
Enfin, le retour en forme d’Alexandre Lacazette, est un facteur tout aussi décisif. Le Français, auteur de 3 buts sur les 4 derniers matchs, se rappelle enfin à ses belles heures de buteur. À l’heure où son comparse Aubameyang semble avoir du mal à régler la mire, le concours de l’ancien Lyonnais ne sera pas de trop pour aider son club à confirmer cette éclaircie.
Car si Arsenal a sans nul doute fait montre d’orgueil, le club demeure 11ème de Premier League, bien loin des ambitions affichées en début de saison. Ces 4 succès de rang n’auront donc de valeur réelle qui si Arsenal transforme l’essai. À commencer par ce soir contre Palace.