C’est une opportunité qu’il ne pouvait laisser passer. Après plusieurs semaines de flou sportif qui ont vues Unai Emery être débarqué, et Freddie Ljungberg assurer l’intérim, c’est finalement Mikel Arteta, 37 ans, qui est intronisé comme entraîneur d’Arsenal. Le basque quitte donc Manchester City, alors qu’il y officiait en tant qu’adjoint de Pep Guardiola, pour rejoindre son ancien club et y lancer sa carrière de manager.
Les raisons d’être enthousiaste sont ici multiples. Arteta connaît bien le club pour y avoir évolué entre 2011 et 2016. Son expérience d’Arsenal, ainsi que de la Premier League (il a aussi porté le maillot d’Everton), ne seront pas de trop. Ayant porté le brassard au sein de ces deux formations, on peut raisonnablement en déduire qu’il est doté d’un leadership toujours nécessaire lorsque l’on occupe une telle fonction.
Ensuite, il semble que sa conception du football corresponde parfaitement à l’identité des Gunners : Un jeu basé sur la possession du ballon et l’ambition offensive. Arteta a plusieurs fois martelé qu’il tenait à ce que son équipe impose son jeu à l’adversaire (on pense que le fait qu’il ait été formé au Barça y est pour quelque chose), et ne souhaitait pas s’adapter à ce dernier. Tout l’inverse d’Emery en somme.
Par ailleurs, son expérience aux côté de l’un des meilleurs entraîneurs de la décennie pourra s’avérer précieuse. Nul doute que le natif de Saint Sébastien a beaucoup appris avec le maître catalan. Et si Guardiola a tenu à en faire son adjoint, on peut penser que ce n’est pas par hasard.
Enfin Arteta est un jeune manager, idéal pour s’inscrire dans la durée et mener un nouveau projet de A à Z.
Il a encore tout à prouver
La jeunesse est peut être toutefois ce qui fait que la nomination d’Arteta demeure une sacrée prise de risque : À 37 ans, il n’a jamais dirigé une équipe première. Un défi comme celui d’Arsenal, qui reste un club aux ambitions élevées, pourrait s’avérer être une marche trop haute pour un coach aussi inexpérimenté. D’aucuns auraient opté pour un profil davantage confirmé tel qu’Ancelotti (annoncé proche d’Everton) ou Pochettino fraîchement débarqué de Tottenham. Cette nomination d’un entraîneur en manque de vécu pourrait être vu comme le signe d’un manque d’ambition de la part du club par certains cadres, sans doute dubitatifs. Et l’on sait à quel point un entraîneur avec un CV a plus de facilité à faire passer son message.
Il n’en demeure pas moins que le choix Arteta divise autant qu’il excite. Une chose est sûre, la nomination de l’ancien milieu du PSG (eh oui !) demeure une réelle prise de risque pour un club qui s’enfonce chaque saison un peu plus dans l’ordinaire. Reste à espérer que le nouveau boss de l’Emirates se verra octroyer les moyens, et surtout le temps, de concrétiser son projet. Et ce même si de temps, Arsenal dispose de moins en moins.