Premier joueur de l’histoire à avoir obtenu quatre puis cinq Ballon d’Or, Lionel Messi entre encore plus dans la légende en remportant son 6ème titre. Premier devant Virgil Van Dijk et Cristiano Ronaldo. Dix ans après son premier sacre, la Pulga conclut les années 2010 en beauté, une décennie qu’il aura marquée de son empreinte.
Messi puissance 6
Au coeur du royal Théâtre du Châtelet en plein Paris, Lionel Messi a pu de nouveau goûter au prestige de recevoir le prix du meilleur joueur du monde, quatre ans après son dernier titre. Sous les yeux de son adversaire d’hier soir le Golden Boy Joao Félix, Messi dépasse ainsi Cristiano Ronaldo au nombre de Ballon d’Or (5 pour le portugais). Un retour au sommet après une triste cinquième place en 2018, payée par les éliminations prématurées de Barcelone en C1 et de l’Argentine en Coupe du monde, ou une deuxième place en 2016 et 2017, juste derrière un Cristiano Ronaldo indiscutable.
Malgré une humiliation subie à Anfield en Ligue des Champions, la défaite en finale de coupe du Roi contre Valence ou l’élimination en Copa America, Messi n’a jamais semblé hors concours comme il l’a pu l’être sur les années précédentes. Avec juste une Liga décrochée assez facilement, la Pulga est allée chercher sa récompense grâce à des performances individuelles grandioses. Effectivement, difficile de justifier sa première place en mettant en avant ses trophées collectifs ; un argument qui ne cesse de revenir lors des débats autour du Ballon d’Or pour justifier ou discréditer l’attribution de la récompense à tel ou tel joueur.
Meneur de jeu dans le système d’Ernesto Valverde, c’est le point de départ de toutes offensives catalanes. 36 buts en 34 matchs de Liga (2018/2019) joués, additionnés de 13 passes décisives, il finit logiquement meilleur joueur buteur et passeur de son championnat. Brillant en Espagne mais aussi en Ligue des Champions, il termine la compétition avec 12 réalisations, dont six inscrits sur les phases à élimination directe. Une aventure européenne notamment marquée par ses matchs références contre le PSV, Tottneham, Lyon, Manchester United et Liverpool. En plus d’être élu but du tournoi, il est logiquement désigné attaquant de cette campagne 2018/2019. Buteur et passeur d’exception, on peut enfin glisser la statistique assez folle de 5,1 dribbles réussis par matchs en moyenne, ce qui en fait le meilleur dribbleur européen. Pichichi, Soulier d’Or et The Best, Messi ajoute un trophée de plus à sa collection.
Retour sur la saison : ses trois dates clés
Séville-Barcelone 23 février 2019 (2-4). Comme si tout était prévu, Messi avait choisi le bon moment pour un inscrire le premier triplé se son année civile. Mené par deux fois au score, l’Argentin égalise une première fois grâce à une sublime reprise de volée puis une seconde fois d’un tir enveloppé du pied droit. Il pique son ballon pour s’offrir le coup du chapeau avant d’ajouter la cerise sur le gâteau, en délivrant une passe décisive pour Luis Suarez en fin de match.
Barcelone vs Manchester United 16 avril 2019 (3-0). Après une rencontre accrochée à Old Trafford, Barcelone devait confirmer au Camp Nou. Qui d’autres que la Pulga pour répondre à l’appel ? En mystifiant Fred d’un enchaînement crochet-petit pont suivie d’une frappe enroulée pour ouvrir le score, puis profitant de la faute de main de De Gea pour déjà faire le break en vingts minutes de jeu ; l’argentin claque son troisième doublé dans la compétition. Un récital offensif qui envoie le Barca en demi-finale
Barcelone vs Liverpool 1 mai 2019 (3-0) : LE match tant attendu par la planète, la première manche d’une double confrontation qui s’annonçait complètement folle. Et comme en 2015 face à Münich lors de sa dernière demi-finale aller, Lionel Messi a mis tout le monde d’accord. Dans un Camp Nou des grands soirs, l’argentin a fait rêver la Catalgone dans une rencontre à l’atmosphère électrique. Liverpool avait crânement joué sa chance mais Messi avait presque brisé le rêve de finale des Reds. D’un ballon repris après une transversale pour faire le break puis d’un coup-franc aux trente mètres qui terminera plus beau but de la compétition, l’argentin avait porté une moitié de Barcelone à Madrid.
Parler de Messi en évoquant uniquement des chiffres ou en retenant que trois matchs, désenchanteraient la magie de son talent. « Léo » a ébloui une majorité des week-ends du FC Barcelone et de la planète foot avec des coups de génie répétés chaque semaine ou presque, dont lui seul à le secret. Rush solitaire, passe aveugle, deux coup-francs dans le même match, on se demande jusqu’où il ira. Comme Omar Da Fonseca ou Benjamin Da Silva, on ne se lassera jamais d’un tel joueur, un ovni comme on ne reverra pas d’ici tôt.