Perçu comme l’un des plus grands espoirs du football Français à son poste, Benjamin Mendy est de retour en sélection nationale, profitant du forfait d’Hernandez, après des mois d’absence. S’il n’est pas encore trop tard pour qu’il devienne celui qu’on le voyait devenir, il n’en reste pas moins que le temps presse.
Depuis sa signature à Manchester City à l’été 2017, le natif de Longjumeau a bien du mal à confirmer son statut de futur grand latéral. Si son potentiel ne fait aucun doute, c’est surtout physiquement que le numéro 22 Citizen s’est trouvé le plus en difficulté. Un enchainement de blessures qui ne l’a pas empêché de garnir son palmarès (deux titres de champions d’Angleterre, deux coupes de la Ligue Anglaise, une coupe du monde entre autres), mais qui l’a cantonné à un rôle d’intermittent.
À son arrivée, Mendy disposait d’un boulevard pour s’imposer, et représentait ce latéral technique et offensif tant désiré par Pep Guardiola. Depuis, la situation a quelque peu évoluée : Zinchenko a démontré qu’il pouvait être plus qu’une doublure, et Angelino est revenu de prêt du PSV. Une concurrence fournie mais à sa portée, qui aura de quoi stimuler l’ancien monégasque, et le persuader que cette saison est plus que jamais charnière pour sa (encore) jeune carrière.
Il en va de même en sélection nationale où la concurrence est autrement plus rude : Hernandez, titulaire inamovible au mondial, Ferland Mendy qui a explosé à Lyon, ou encore Lucas Digne jamais très loin du groupe.
Un fantasque incompris
Mendy ce n’est pas que du talent et un physique capricieux. C’est aussi une personnalité fantasque qui peut diviser. Adepte des vannes sur les réseaux sociaux (il avait notamment fait croire à son entraineur qu’il était à Hong Kong à deux jours d’un choc de Premier League contre Chelsea), et autres sorties nocturnes qui lui ont values un recadrage en règles par Guardiola, il en amuse certains et en agace d’autres.
Nul doute que Français comme Citizens lui pardonneront ces petites frasques s’il devient enfin, à 25 ans, celui que Marcelo Bielsa voyait comme l’un des meilleurs latéraux du monde lors de son passage à l’OM.