L’effectif de Bordeaux était diminué avant le match et cela n’allait pas en s’arrangeant avec la blessure à l’échauffement de Jimmy Briand. Du côté de Monaco, pas de Glik (blessé pendant le rassemblement polonais), de d’Adrien Silva (suspendu).
Des deux côtés, les deux entraîneurs mirent en place un schéma à 3 défenseurs axiaux laissant à l’animation latérale une importance prépondérante dans le déroulé du match. Paulo Sousa devait quelque peu bricoler avec les absences de Koscielny et de Mexer.
Du fait du manque d’automatismes entre les joueurs bordelais, le début de match des maritimes fut timide, pas aidé non plus par le manque d’encouragements des ultras pendant les 45 premières minutes. En effet, les ultrasmarines sont toujours en conflit ouvert avec la direction concernant la politique commerciale de cette dernière.
Timide offensivement mais aussi désorganisé défensivement. Les premières minutes ont montré la volonté de faire déjouer la défense centrale monégasque. Mais ces derniers ont réussi à se sortir de la pression. De plus, les latéraux Cafu et Kalu laissent de nombreux espaces dans leur dos. Et une fois le premier rideau passé, des joueurs comme Golovin ou Slimani ont su profité des espaces pour attaquer le but de Costil. C’est d’ailleurs ces deux joueurs qui sont à l’origine du premier de l’après midi avec une très belle passe décisive de l’extérieur du pied de Golovin pour Slimani (15’).
Par la suite, les Monégasques laissent le ballon à Bordeaux pour profiter des contres. Surtout, ils laissent le ballon car ils ne possèdent pas de joueurs capables de le tenir au milieu sans Fabregas ni Silva. Bordeaux récupère la possession mais connaît des difficultés dans la construction du jeu en multipliant les passes latérales. Les milieux bordelais vont alors décider d’allonger sur les attaquants. Avec l’absence de Glik, la défense monégasque devait gagner en vitesse. Il n’en fut rien et les carences se sont encore affichées au grand jour.
C’est d’ailleurs un des ballons en profondeur qui amène le corner de l’égalisation bordelaise. Pablo, prenant le dessus sur Badiashile de la tête (29’).
A partir du moment où Monaco perdit la possession, ils produirent des séquences de jeu offensives intéressantes mais seulement par intermittence. Costil dû plusieurs s’employer pour éviter le deuxième but monégasque (45+1’,72’). Jardim dans son système de jeu prône une forte activité de ses pistons, aujourd’hui Gelson Martins et Gil Dias. Mais plus le match avance, plus ces derniers connaissent des difficultés pour revenir défendre. Comme la qualité première de la charnière monégasque n’est pas la vitesse, elle subit la pression bordelaise. En l’absence de Briand, c’est de Préville qui fut le joueur le plus actif. Celui-ci est d’ailleurs récompensé de son activité par un but sur penalty (69’) après une faute de main de Slimani dans la surface sur un coup franc bordelais. Sur l’action, Slimani est exclu pour un deuxième carton jaune. Celui-ci est totalement justifié. Mais l’international algérien aurait pu largement évité le premier pour contestation auprès de l’arbitre Monsieur Millot.
En réaction à l’exclusion, Jardim fit rentrer successivement Keita Baldé et Jean Kévin Augustin. Paulo Sousa, lui aussi réalisa des changements offensifs avec l’entrée de Benrahou et d’Adli. Malgré l’obligation pour Monaco de réagir, c’est Bordeaux par l’intermédiaire de Benrahou qui se procura la dernière occasion en frappant le poteau de Lecomte (77’).
Grâce à ce match, Paulo Sousa sait que tout son groupe est concerné. Même si ce groupe connaît des limites techniques, Sousa le manage parfaitement. Pour Jardim, cela confirme qu’il doit encore résoudre les problèmes défensifs de son équipe. Avec cette victoire, Bordeaux est provisoirement troisième tandis que Monaco est quatorzième.