Pour la première fois depuis 1960, les Girondins de Bordeaux sont relégués sportivement en Ligue 2. Un cataclysme pour ce monument du football français, seulement un an après son rachat par Gérard Lopez. Forcément dans une saison marquée par l’humiliation, les satisfactions sont maigres et les déceptions prennent le dessus. Retour sur les Tops et Flops de la saison girondine.
👍 Les Tops :
Sékou Mara : 7/10
Seulement 8 titularisations cette saison pour l’avant-centre issu du centre de formation mais l’un des seuls joueurs concerné par la situation du club. Auteur de six buts, il a montré ses qualités de finisseur dès que Vladimir Petkovic et David Guion lui ont laissé sa chance. Malheureusement, la plupart du temps il n’a eu que des miettes. 893 minutes de jeu en 26 matchs.
Du haut de ses 19 ans, il aura réussi à se démarquer dans un contexte hostile. Des offres risquent d’arriver sur la table et il sera dur pour les Girondins de Bordeaux de le conserver en Ligue 2. Toutefois, le joueur a émis son souhait de rester au club malgré la descente.
Anel Ahmedhodzic : 6,5/10
Débarqué en Gironde lors du mercato hivernal, le Bosnien a confirmé son énorme potentiel. Placé rapidement dans la défense à trois de David Guion, il a montré ses qualités de relanceur.
Capable de se projeter balle au pied et de casser des lignes, le joueur prêté par Malmo est la seule satisfaction dans le secteur défensif. Malheureusement, bien trop souvent, ses compères n’ont pas été à sa hauteur. Le conserver en Ligue 2 semble quasi impossible si des offres extérieures arrivent sur la table.
Danylo Ihnatenko : 6/10
À l’image d’Anel Ahmedhodzic, l’Ukrainien est arrivé cet hiver en prêt aux Girondins de Bordeaux. Les débuts sont difficiles, une entrée en jeu contre Reims où l’équipe perd 5-0 et un carton rouge après seulement 9 minutes de jeu pour lui. La suite est plus joyeuse. Titulaire à six reprises, il a montré l’impact qu’il pouvait apporter dans ce milieu bordelais trop tendre.
Très fort physiquement, il s’est montré adroit dans l’avant dernier geste avec deux passes décisives. Encore une fois, c’est un joueur qui n’a pas eu un temps de jeu dément. 599 minutes de jeu en 10 matchs mais cela suffit pour voir qu’il était concerné par l’avenir du club, à l’inverse de joueurs qui préfèrent exceller en boîte de nuit.
Hwang Ui-Jo : 6/10
Le Sud-coréen a une nouvelle fois montré son attachement aux Girondins de Bordeaux. Épuisé en fin de saison, il termine meilleur buteur du club avec 11 réalisations. Des buts dans des moments importants et un panache d’enfer qui fait de lui un joueur respectable. Il n’est pas le joueur le plus technique ni le plus lucide devant les cages mais il a le mérite de ne rien lâcher. Le club a manqué de joueur avec cet état d’esprit là pour réussir sa quête du maintien.
👎 Les Flops :
Yacine Adli : 4/10
L’un des éléments forts de la première partie de saison bordelaise s’est écroulé en 2022. L’arrivée de David Guion l’a fait basculer sur le banc. Ses entrées n’ont jamais apporté quelque chose sur le terrain.
Quand on connaît le potentiel du joueur, c’est frustrant d’assister à un tel spectacle. Il est passé de leader d’hommes à simple remplaçant au cours de la saison. Il termine tout de même meilleur passeur du club mais laisse derrière lui un sentiment de gâchis au vu de tous ses discours d’avant-match.
Rémi Oudin : 3,5/10
L’ancien rémois n’arrive toujours pas à justifier la somme de son transfert. Il est capable d’étincelles comme son doublé contre Metz ou ses deux passes décisives contre Strasbourg. Malheureusement, ce sont surtout ses mauvais matchs que les gens retiennent et ils sont nombreux. Trimballé un peu partout sur le terrain, que ce soit en ailier droit ou gauche, en milieu offensif ou même en piston, cela n’a pas permis de trouver son poste de prédilection. Enfin, d’après lui, les gens n’ont pas le droit de le critiquer sur les réseaux sociaux.
La gestion des cadres : 1,5/10
Les joueurs annonçaient comme soi-disant “cadres” en début de saison ont manqué à l’appel. Ils ont leur part de responsabilités mais c’est également la faute à la direction. Début janvier, le club écarte six joueurs dont Laurent Koscielny, Otavio et Paul Baysse. Trois noms de joueurs expérimentés dans ce vestiaire. Pour l’instant, l’objet de cette mise à l’écart n’est toujours pas clair. Par la suite, les Girondins de Bordeaux ont pallié l’absence de Koscielny par l’arrivée de Marcelo. Pas besoin de vous détailler que ce recrutement a été un pur fiasco.
Fransergio : 1/10
Les Girondins de Bordeaux ont déboursé presque 5 millions d’euros pour ce milieu brésilien. Très apprécié à Braga, il est la recrue phare en Gironde. Rapidement, les supporters ont déchanté. Lent, il a semblé être à court physiquement quasiment toute la saison.
Dans l’utilisation du ballon, il n’a pas montré de grandes qualités. La Ligue 1 semble être un championnat où l’intensité est trop haute pour ce genre de joueur. La seule éclaircie est son match retour contre Strasbourg avec sa passe décisive. C’est sûrement le plus gros flop du mercato version Lopez et Lopes.
M’Baye Niang : 1/10
À priori, ce recrutement est un caprice de Gérard Lopez. Le Sénégalais n’a quasiment pas joué la saison passée et n’est pas prêt physiquement. Il ne connaîtra sa première titularisation qu’en janvier lors d’une déroute à Rennes (6-0). Moins dans le dur en avril, il réussit à inscrire deux buts. Son recrutement a bouché la progression de Sékou Mara.
Peu performant sur le terrain, il a également été aux centres de plusieurs affaires extra-sportives. Il s’est apparemment montré plus adroit en boîte de nuit le soir de la quasi condamnation du club en Ligue 2. Le destin des Girondins de Bordeaux ne captive pas tout le monde. La direction l’a écarté lors des deux derniers matchs du club.
Les affaires extra-sportives : 0,5/10
Le journal “Sud-Ouest” et de nombreux journalistes ont dévoilé plusieurs histoires extra-sportives assez lunaire pour un club professionnel. Des sorties en boîte de nuit la veille ou après des matchs, des commandes de fast-food la veille d’une rencontre capitale pour le maintien ou des futsals improvisés le lendemain de défaites. Un tas d’histoires se sont déroulés cette saison au sein du club. Ajouter également les problèmes entre Benoît Costil et les Ultramarines. Le club a vécu dans une ambiance hostile et pesante toute la saison. La sérénité était loin du Haillan et cela s’est vite compris sur le terrain.