Le 1er février 2020, le Royaume-Uni a officiellement quitté l’Union Européenne, décision qui a directement des conséquences sur le football.
Avec le Brexit, les clubs anglais sont directement impactés par les nouveaux changements, et ils y en a plusieurs. Les clubs sont plongés dans l’inconnu le plus total, avec des modifications de règlements notamment, qui risqueront d’évoluer plusieurs fois dans quelques années.
La livre Sterling en baisse
Premier changement, la livre – ou pound – est en chute et ne vaut plus autant qu’avant. Si des clubs veulent acheter un joueur au prix de 10 millions, le club vendeur gagnerait plus (environ 11 millions). Tandis que si c’est l’effet inverse, le club vendeur ne récupérerait pas 10 millions, mais environ 8 millions. Une perte qui, si elle s’accumule à d’autres ventes, risque de coûter gros au « petits clubs ». Cette perte de valeur pour la monnaie va aussi directement impacter le merchandising, puisque les fans paieront moins chers les produits vendus et les clubs recevront moins d’argent. A long terme, les clubs les moins riches seront encore moins riches, les clubs les plus riches eux, peuvent, s’ils sont bien gérés, réussir à augmenter leur profit. Pour les droits TV, les revenus pour les clubs seront amoindris, tandis que les chaînes paieront moins leurs droits.
Changements de réglementations pour les joueurs
Il s’agit là de la décision qui risque le plus de changer. A l’heure actuelle et jusque début 2021, les clubs sont soumis à 5 joueurs extra-communautaires par enregistrement d’effectif, c’est-à-dire que, chaque joueur non ressortissant de l’Europe est considéré comme tel. Avec le Brexit, les joueurs européens seront désormais extra-communautaires. Problème : la Premier League est fortement constituée de joueurs espagnols, allemands ou encore français, Liverpool compte 13 joueurs européens, Manchester City 18. Cette décision est prise dans le but d’augmenter la formation anglaise, dans le règlement, il faut minimum 8 joueurs formés au pays, et avec le Brexit, ce chiffre penche à augmenter à 12.
Pour pouvoir recruter un joueur, il faudra un nouveau permis de travail. Il faudra au moins être passé par une sélection nationale, qui est dans le top 50 de la FIFA, qui évolue à chaque compétition. Il faudra que, selon le classement de la nation, le joueur ait disputé au moins un certain pourcentage de matchs avec cette dernière. Si ces conditions ne sont pas remplies, le joueur passe devant une commission d’appel : il faudrait que le prix du transfert soit haut, et que le joueur perçoive un gros transfert .Sinon, il faut que le joueur obtienne une dérogation.
Pour les joueurs de 16,17 et 18 ans, les clubs ne pourront pas être recrutés par les clubs anglais. Décision qui elle aussi peut changer jusqu’en 2021.
Baisse d’attractivité
Avec tous ces changements, l’attractivité baisse. Plus beaucoup de joueurs non anglophones seront dans les différents championnats. L’argent à gagner y sera moindre et les clubs garderont leurs jeunes. Donc les meilleurs clubs formateurs pourraient devenir une sorte « d’élite » en Angleterre. Et pour ceux qui ont moins de bons jeunes formés, ce sera plus compliqué.
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Le Brexit va bouleverser le football anglais, et européen. Les conséquences au long terme pourraient se montrer dramatiques ou bénéfiques. Pour l’instant, les clubs sont dans l’inconnu, et savent que, dans quelques années, les règles vont changer.