Le Paris Saint Germain n’a pas le droit à l’erreur ce soir face à Istanbul Basaksehir. Les Parisiens battus (1-2) lors du 1er match de la Ligue des Champions face à Manchester United doivent se reprendre et remporter cette rencontre avec la manière.
C’est peut-être à Istanbul que Thomas Tuchel joue sa saison. Le technicien Allemand est notamment contesté pour ses choix tactiques et le maigre fond de jeu aperçu de son équipe contre un Manchester United amoindri. Si le PSG venait à ne pas remporter le match face à l’équipe la plus faible du groupe, son entraîneur pourrait être remercié dans les plus brefs délais. Leonardo, en conflit ouvert avec l’ancien coach de Dortmund ne se ferait pas prier. Au-delà du résultat, Paris doit réagir dans le jeu et les intentions pour enfin afficher un niveau digne d’un finaliste de la Ligue des Champions.
Retrouver de l’intensité
Face à United, Paris a semblé en manque cruel de rythme. Peu de courses et surtout peu de replacements notamment de la part de ses trois attaquants : Neymar, Mbappé et Di Maria. Une équipe amorphe incapable de s’entraider défensivement, c’est ce qui transparaît depuis ce début de saison. Pourtant, les Parisiens ont montré tout l’inverse lors du Final 8 la saison dernière.
Ce problème d’intensité, Kylian Mbappé l’explique par l’enchaînement des matchs depuis la finale face au Bayern Munich :
« La reprise a été difficile physiquement, mais surtout mentalement, car il n’y a pas eu de préparation. Nous sommes revenus d’une finale fin août, puis nous sommes partis en sélection, d’autres joueurs ont eu le Covid. (…) Dans mon esprit, et nous sommes plusieurs à le ressentir, ce n’est pas une nouvelle saison. C’est comme si c’était la continuité de la dernière saison. Pour moi, on est au 60e match de la saison, et pas au 9e. »
Malgré cette préparation tronquée, le PSG devra être supérieur à son adversaire dans la couverture du terrain et retrouver l’intensité de la coupe d’Europe.
Développer un jeu collectif séduisant
Pour vite se relever, Paris doit aussi se rassurer dans le jeu. Contre Manchester United, la tactique s’est résumée comme trop souvent à donner le ballon à Neymar. Toujours aussi facile techniquement, le Brésilien a souvent fait la différence seul et s’est essoufflé en seconde mi-temps. Ses partenaires de l’attaque ne l’ont guère aidé à trouver des solutions. Di Maria a été remuant mais trop peu précis dans ses gestes. Mbappé s’est quant à lui beaucoup trop excentré alors qu’il était positionné en tant qu’attaquant axial.
L’entrejeu Parisien a également souffert face aux Mancuniens. Sans les retours défensifs des attaquants, les milieux ont beaucoup couru dans le vide et ont été incapables de se projeter à la récupération. Contre Istanbul, Paris devra afficher plus de maîtrise et ne pas ressembler à une somme d’individualités. Les latéraux doivent participer davantage à l’animation offensive et proposer des centres pour leurs attaquants, surtout si Moise Kean est titulaire en pointe. Une qualité que Florenzi a déjà démontré en championnat mais pas en Ligue des Champions.
Ce soir, Paris doit enfin lancer sa saison en Ligue des champions contre Istanbul Basaksehir. Les Parisiens n’ont pas le droit à l’erreur mais sont surtout attendus dans le niveau de jeu affiché. Les choix de Thomas Tuchel seront également scrutés.