Le Real Madrid se déplace ce soir à l’Etihad Stadium de Manchester. Victorieux à l’aller 2 buts à 1, les Citizens se présentent en ballotage favorable devant un Madrid privé de l’éternel Sergio Ramos, suspendu.
Oui mais voilà. Les mois ont passés, et si City semblait sur sa lancée après sa victoire de l’aller, difficile de déterminer avec certitude leur capacité à finir le travail après une interruption aussi longue, un peu à l’image d’un tennisman menant au score avant d’être interrompu par le mauvais temps. Et contrairement à ce qu’indique le tableau d’affichage, la pression semble davantage reposer sur les épaules des Skyblues que des Merengue.
Nettement distancés par Liverpool en Premier League tout au long de la saison, les hommes de Guardiola ont dû se résoudre à rendre leur couronne en Angleterre, et la Champions League représente une opportunité certaine de faire oublier ce revers, mais aussi de franchir un cap en Europe en sortant l’un des clubs référence du continent. Et ainsi justifier les investissements monstres depuis que le club est passé sous pavillon Emiratie en 2008. Dominants au sein du royaume, les Citizens n’ont en effet atteint qu’une fois le dernier carré en 2016 (éliminés par le Real justement), et ont toutes les peines du monde à se rapprocher de ce qui demeure l’objectif principal du club, surtout depuis l’arrivé d’un coach de l’envergure de Guardiola.
Il convient toutefois de rappeler la forme éblouissante de City depuis la reprise, elle qui fait certainement partie des équipes étant reparties le plus fort depuis le déconfinement. À noter l’absence d’Aguero sur blessure, mais aussi de Mendy suspendu.
De leur côté, les Madrilènes arrivent gonflés à bloc, fort de leur titre de champions d’Espagne, mais aussi de leur immense expérience de ce type de rendez-vous. Rompus aux joutes Européennes, les hommes de Zidane savent comment aborder ce type de matchs couperets, et ne saurait être fébriles à l’approche d’un tel événement.
L’absence de Ramos sera cependant un handicape considérable sur le plan footballistique comme psychologique, lorsque que l’on sait l’importance du capitaine emblématique en défense. On a en mémoire les cuisantes défaites au Parc en début de saison (3-0), ou encore devant l’Ajax (1-4) l’an dernier à ce stade de la compétition, rencontres au cours desquelles Ramos était absent.
Le score pour City, l’expérience pour Madrid. S’il est difficile de déterminer lequel des deux sortira vainqueur, une chose est sûre, c’est que l’avantage d’un but face à un adversaire de l’envergure du Real ne représente en rien un matelas confortable pour Manchester, qui demeure à portée. En tout état de cause, la Champions League est de retour. Et on a hâte.