Ce samedi à 18h, le club de Saint-Pryvé Saint-Hilaire affronte le Bourges Foot 18, dans le cadre du huitième tour de la Coupe de France. L’occasion d’une interview avec Mathis Cherchour, attaquant de 22 ans du club situé dans le Loiret, aussi connu pour ses contenus sur les réseaux sociaux :
- Bonjour Mathis, peux-tu nous donner ton parcours depuis le début de ta carrière ?
Mathis Cherchour : Bonjour, j’ai commencé à Pithiviers de mes 6 ans jusqu’à la catégorie U13. Ensuite, j’ai été accepté à sport étude à Orléans, pour jouer au FC Fleury 95. En séniors, j’étais en National 3 avec le club d’Olivet. Depuis 4 ans, je suis à Saint Pryvé Saint-Hilaire en National 2. Quand j’ai débuté ici, j’ai commencé dans la réserve du club.
- Depuis ton arrivée à Saint-Pryvé, quel bilan dresses tu ?
MC : J’ai pu découvrir le monde semi professionnel. J’ai goûté aux entraînements quotidiens, ne vivre que du football. De plus, je suis sous contrat depuis deux ans donc ce n’est vraiment que du football. D’un point de vue collectif, on réalise un beau petit parcours en Coupe de France. Notre objectif de la saison est le maintien. Au niveau sportif, le bilan est très intéressant. Tu n’as pas la même approche par rapport aux divisions amateurs. En National 2, il y a un objectif de résultat et non de progression. Dans ce championnat, il y a des attentes.
- Te concernant, tu es à neuf matchs, un but et deux passes décisives en N2. Comment juges-tu ton début de saison et dans quels domaines dois tu progresser ?
MC : Je dois m’améliorer dans plusieurs domaines. On attend d’un attaquant à être plus efficace. Je dois me créer plus d’occasions. Notre début de saison a été assez compliqué (4 défaites, 2 matchs nuls et trois victoires). Depuis quelques matchs, ça va mieux. Battre Dijon en Coupe de France nous a donné une bonne dynamique.
- Vous avez donc éliminé Dijon, un club de Ligue 2 (1-1, 3-2 aux tirs au but). Qu’as tu ressenti lors du coup de sifflet final ?
MC : De la joie, forcément. Ce n’est pas toujours que l’on affronte un club professionnel. Avoir la chance d’éliminer une Ligue 2, ce n’est pas tout le temps. Réussir à les éliminer, c’est merveilleux. D’autant plus que gagner à domicile, à Saint-Pryvé Saint-Hilaire, c’est magnifique. Le scénario est aussi incroyable, on perd 1-0, on revient à 1-1 et on se qualifie aux tirs au but, pour le huitième tour de la Coupe de France.
🚨 INCROYABLE!
Le Saint Pryvé Saint Hilaire (N2) élimine aux penalty le DFCO (L2) de la Coupe de France!
👏 Félicitations au Saint Pryvé Saint Hilaire FC
#SPSHDFCO pic.twitter.com/PozAxGkxCm
— Championnat N2 (@N2Championnat) October 29, 2022
- Tu as marqué le but égalisateur face à Dijon, peux tu nous le décrire et comment étais tu lorsque le ballon est entré dans le but ?
MC : J’ai débuté sur le banc. Je suis rentré vers la 60ème et on avait un coup franc. Sur mon premier ballon, je marque. Antoine Cottereau (défenseur) dévie le ballon dans la surface, je suis à la réception et je la mets petit filet et je trompe le gardien. Quand j’ai marqué, c’était la délivrance. Je suis allé célébrer avec mes coéquipiers et les jeunes du club. Ce n’est pas souvent quand on rentre et qu’on marque directement. Lors de la séance de pénalty, notre gardien Jordy Claveau a sorti deux arrêt et on en a mis trois.
- Vous allez affronter Bourges, un adversaire de N2, pour le huitième tour de la Coupe de France. Comment préparez vous cette rencontre ?
MC : C’est la même préparation que contre Dijon. On sait très bien l’enjeu d’un huitième tour. Il y a la possibilité d’atteindre les huitièmes de finale, c’est quelque chose d’incroyable. On s’est préparé pour gagner. La motivation est plus grande.
« Mêler le foot et les réseaux ne me dérange pas du tout »
- Justement, vous pourrez affronter un club de Ligue 1 pour les huitièmes de finale de la Coupe de France, c’est un rêve non ?
MC : C’est sûr, quand on est au huitième tour de la Coupe de France, il ne faut pas griller les étapes. Il ne faut pas penser à après et rester concentré pour le match contre Bourges. N’importe quel footballeur aimerait affronter un club de Ligue 1, même un club professionnel. Si je voulais affronter un club de première division ? Je choisirais le PSG, je les supporte et ce serait un rêve de jouer contre ces idoles.
- Des clubs comme Les Herbiers, Andrézieux, Versailles ou encore le Canet Roussillon ont pu aller plus loin que prévu dans cette compétition, est-ce votre tour cette saison ?
MC : Dans notre équipe, Yoann Watcher a joué à Bergerac (qui a atteint les quarts de finale la saison dernière) mais aussi Grégori Lescot qui a joué contre le PSG avec Vannes (4-0), en 2021-2022. Certains joueurs de l’effectif actuel ont participé aux victoires contre Troyes (3-2) et Toulouse (1-0), sur ces dernières années. On se sert de leur expérience. Un club de National 2 peut se faire éliminer par un club de District et peut éliminer un club professionnel. C’est le charme de la Coupe de France.
- Tu dispose d’une forte communauté sur les réseaux sociaux (97 000 abonnés sur Instagram et 1 300 000 sur Tiktok). Dans une interview pour le média Foot Amateur, tu avais dit que tu ne souhaitais pas mélanger les réseaux sociaux et le football. Est-ce encore le cas aujourd’hui ? Comment pouvoir gérer les deux ?
MC : Ce sont deux choses différentes. Quand on est footballeur amateur, on a énormément de temps, même si on a beaucoup d’entraînement. Dans notre équipe, certains ont un travail à côté. Personnellement, je créé du contenu sur les réseaux sociaux. J’ai une communiqué qui me suit, et cela ne me dérange pas du tout. Je peux aussi faire des vidéos liant le football et les réseaux sociaux.