Après plusieurs années en Ligue 1, le stade Malherbe de Caen a connu la relégation en fin de saison dernière. L’objectif pour le club est pourtant clair, retrouver au plus vite le haut niveau. Cependant la première partie de saison n’est pas celle espérée et l’équipe se place à la 15ème position.
Nous partons aujourd’hui à la rencontre de la page Planète Malherbe sur Twitter, l’un des membres du groupe a accepté de répondre à nos questions. Entretien complet ci-dessous.
Qui est-il ? Que fait-il ? Présentation de notre supporter :
« J’ai 39 ans. Je suis prof d’anglais en lycée et je suis membre du MNK (Malherbe Normandy Kop.) Nous sommes 8 amoureux du SMC derrière le compte Planète Malherbe. Notre quotidien de supporter est de suivre au plus près l’actualité du club et de la partager avec les supporters via les différents réseaux sociaux. »
Son quotidien dans sa vie de supporter :
« Personnellement j’habite Cherbourg, à 120 km du stade d’Ornano. Je fais l’aller/retour pour chaque match, avec mes meilleurs potes. C’est 3h de route à chaque fois. Mais quand on aime on ne compte pas. Avec le niveau de jeu assez moyen (c’est un euphémisme) affiché depuis plusieurs saisons et les résultats décevants, les retours sont souvent moroses, mais chaque match (quelle que soit l’affiche) est une occasion de se retrouver entre amis, de manger un morceau à la brasserie du stade avant le match et de partager notre passion commune pour le SM Caen. »
La naissance de l’amour pour le club :
« Je suis un normand pure souche. J’ai toujours été amoureux du Stade Malherbe mais je crois que j’ai vraiment commencé à suivre le club en 1992, lorsque le SMC a affronté le Real Saragosse en coupe d’Europe avec le duo Xavier Gravelaine et Stéphane Paille en attaque. Je suis abonné et membre du kop depuis 6 ans. Avec les années, grâce entre autres aux réseaux sociaux où les fans du club sont très présents, on apprend à connaître beaucoup de supporters que l’on retrouve en tribune tous les 15 jours. Certains sont même devenus des amis proches. Du coup l’ambiance au stade est très familiale et c’est toujours un plaisir de se rendre à d’Ornano pour se retrouver et chanter ensemble pour pousser nos joueurs. »
Son meilleur souvenir mais aussi son pire souvenir :
« Mon meilleur souvenir à d’Ornano est la victoire 3-0 face à l’OL en mai 2015 (doublé de Bénézet et but de Privat). J’ai rarement vu le SMC jouer à un tel niveau en L1. Du grand art. Ce match très important nous rapprocha du maintien et éloigna définitivement l’OL de la course au titre. Une soirée parfaite. Beaucoup de supporters vous parleront de la finale de la coupe de la ligue en 2005 ou de l’affrontement face au Real Saragosse comme étant leur meilleur souvenir. Pas moi. Nous sommes un club qui a l’habitude de « faire l’ascenseur ». Nous descendons régulièrement de L1 en L2 mais ça veut aussi dire que nous montons régulièrement (2003/2004, 2006/2007, 2009/2010, 2013/2014) et je dois avouer que les saisons où le club est monté en L1 sont mes meilleurs souvenirs. Elles sont synonymes de réussite sportive et souvent de beau jeu. Et c’est tout ce que je demande personnellement, du jeu. Rien que du jeu. Malheureusement nous en sommes sevrés depuis quelques années.
En ce qui concerne mon plus mauvais souvenir, j’avoue que la défaite contre Strasbourg en finale de la coupe de la ligue en 2005 a eu beaucoup de mal à passer. Les meilleur joueur ayant évolué sous nous couleurs est sans aucun doute N’Golo Kanté. Il n’a passé que 2 saisons chez nous, mais, à chacun de ses matchs, tu sentais que ce joueur était différent des autres et qu’il avait le niveau pour évoluer dans les meilleurs clubs du monde »
La petite anecdote :
« J’ai eu la chance d’être invité par le club à faire la SMC Fan room en 2017 à l’occasion de la réception de l’AS Monaco de Kylian Mbappé (défaite 0-3, gros gros match de Mbappé, applaudi par tout d’Ornano à sa sortie). Ça a été l’occasion de visiter le stade dans tous ses recoins, les vestiaires, la salle de presse, les salons VIP. À cette occasion, j’ai pu rencontrer les joueurs après le match. C’était une belle expérience. Un souvenir sympa. Habitant Cherbourg, le moindre déplacement en L1 est au minimum à 3h de route. Entre mon job et mes enfants, pas simple de partir toute une journée. Mais nous avons fait quelques déplacements entre potes. Souvent à Guingamp. Celui de l’année dernière était mémorable, rarement vu une telle ambiance dans un parcage caennais à l’extérieur. À chaque fois c’est un super moment, quelque soit le résultat. Au delà du match, faire un périple comme ça entre amis, c’est plutôt cool. Les déplacement en L2 sont plus compliqués car les matchs ont lieu le vendredi soir et que quand t’es prof, bah tu peux pas sécher les cours ! »
Ses goodies, maillots et accessoires en rapport avec le club :
« J’ai plusieurs maillots du club (photo) dont un dédicacé par tous les joueurs de la saison 2018/2019 et j’ai toute la panoplie du supporter du SMC (Tee shirts, écharpes, bonnet, mugs, stylos…) »
Les rivaux, ambitions et avis sur le championnat :
« Le plus grand rival est sans aucun doute le HAC (Le Havre). Non seulement parce que c’est le 2ème club de Normandie et qu’on les rencontre tous les ans lors du trophée des Normands (9 victoires pour le SMC en 15 éditions) mais aussi parce qu’une grande partie de ses supporters sont très « 1er degré » sur les réseaux sociaux et que c’est toujours un plaisir de les titiller un peu et de poursuivre cette rivalité en ligne. Bon cette année ils sont venus nous mettre une jolie fessée à d’Ornano (défaite 0-3 totalement méritée) mais on compte bien prendre notre revanche au stade Océane le 7 février prochain. On viendra en nombre. Ce sera probablement l’occasion pour eux de voir du monde au stade, je me suis laissé dire qu’ils avaient du mal à dépasser les 7000 spectateurs par match.
J’ai pu voir 18 des 19 matchs du SMC cette saison. On ne va pas se mentir, L2 est malheureusement très faible. Le niveau technique mais aussi tactique de la grande majorité des joueurs de ce championnat (y compris à Malherbe) est souvent déficient. Je n’ai été impressionné que par Lorient, lorsqu’ils sont venus â d’Ornano. Malheureusement le championnat français (L1 et L2) est un championnat mineur. Très peu de gens s’intéressent à notre championnat à l’étranger et vu le niveau de jeu qui y est proposé, on ne peut pas s’en étonner. »