De tous temps, les athlètes victorieux ont été érigés en idoles vivantes. De l’époque du colisée romain à notre ère, le statut de célébrité semble être la destinée incontournable des grands sportifs. Mais, de nos jours, un tel statut est un levier de richesse. Et sans surprise, les intérêts des clubs sportifs commencent à se heurter aux intérêts des joueurs superstar. C’est une situation qui a été particulièrement exacerbée au cours des dernières années avec l’avènement d’athlètes dont l’influence va souvent, bien au-delà de celle de leurs clubs ou de leurs sélections nationales.
Une nouvelle espèce de superstars du football
Pele, Maradona ou Zidane ont tour à tour marqué leurs époques. Ils continuent aujourd’hui d’être considérés comme les meilleurs footballeurs de leurs ères respectives. Et même si des débats hypothétiques peuvent être lancés quant à leur classement précis, personne ne doute de leur statut.
À la suite de ces géants du ballon rond, sont apparus d’autres athlètes qui ont bénéficié, au cours de leur carrière d’une célébrité tout aussi grande. On pense notamment à des joueurs comme Lionel Messi ou Cristiano Ronaldo. Des joueurs qui ont réussi à sortir du moule du footballeur pour devenir des célébrités. Cette transition simplifiée par l’avènement des réseaux sociaux leur a permis d’être aussi suivis et influents que des personnalités de la musique, de la politique ou du monde religieux.
En effet, Ronaldo, Messi ou M’bappé comptent respectivement 1 milliard d’abonnés, près de 600 millions d’abonnés et 143 millions d’abonnés sur les principaux réseaux sociaux. Ceci représente une puissance d’influence majeur, et indirectement, un pouvoir économique non négligeable. Un atout que les footballeurs exploitent déjà depuis des années avec les partenariats et les campagnes publicitaires auxquelles ils prêtent leurs noms et leurs images.
Le casse-tête du droit à l’image
Avant toute chose, les clubs de football modernes sont des entreprises. Les ventes de billets pour les grandes rencontres ne représentent qu’une frange de leurs revenus. L’exploitation de la marque du club est un autre de leurs filons les plus rentables. Et il en va de même de l’exploitation de l’image de leurs joueurs phares.
Par le passé, les clubs avaient une forte emprise sur les campagnes auxquels les joueurs pouvaient prêter leurs images. Au même titre qu’un critique qui rédige un avis bien détaillé sur les nouveaux casinos en ligne, les clubs enquêtent méticuleusement sur les partenaires pour lesquels ces campagnes étaient élaborées.
Aujourd’hui toutefois, cette situation semble avoir radicalement changé. Notamment dans un contexte où les droits à l’image des joueurs n’appartiennent plus, de-facto, aux clubs pour lesquels ils jouent. Une séparation de l’image du joueur et de la marque du club a été consommée en raison des intérêts parfois divergents.
Parfois, des désaccords sur l’exploitation des droits à l’image peuvent conduire à des échecs de négociations pendant la période du mercato. Un joueur prometteur peut donc refuser un club idéal pour lui pour diverses raisons, y compris les droits à l’image.
Comment concilier droits à l’image des joueurs superstar et branding des clubs de football ?
Dans un contexte où les clubs, autant que les joueurs eux-mêmes cherchent à tirer le maximum du droit à l’image, des conflits apparaissent. On se rappelle certainement de la difficile négociation entre M’bappé et la Fédération Française de Football lorsqu’il était question de participer à des événements promotionnels sous la bannière des Bleus. De mémoire, des complications similaires sont survenues lors des négociations qui devaient mener le joueur talentueux du PSG au Real de Madrid.
On aurait tort de penser que cet état de fait est le fruit des caprices d’un joueur trop jeune. Au contraire, c’est la cime immergée de l’iceberg qui annonce une tendance globale dans le monde du football. Nous sommes bien loin de l’époque où les clubs détenaient 100% des droits à l’image des joueurs. Aujourd’hui, ils sont tenus de renégocier les accords avec leurs joueurs vedette et de leur accorder une droit de regard.
La réalité des rapports entre les clubs sportifs et leurs joueurs a considérablement évolué et continue de se transformer. Nous ne sommes plus à l’époque où les joueurs avaient une statut d’employés, mais bel et bien à une ère où c’est presque une relation d’égal à égal qui se construit. Une situation qui peut sembler surprenante, mais qui prend tout son sens compte tenu de l’influence grandissante des joueurs au statut de superstar.