Le retour d’une journée de Ligue 1 disputée dans son intégralité (une première en 2022), cela fait du bien ! Qui a fait bonne figure ? Qui a déçu ? Si vous n’étiez pas devant votre écran ce week-end, pas d’inquiétude : voici le résumé de la journée !
Le top de la journée : l’AS Monaco (ou l’AS Ben Yedder)
Face à un Clermont Foot 63 remanié en raison du départ de plusieurs de ses internationaux à la CAN (Allevinah, Bayo, Khaoui), l’AS Monaco a pris les trois points à domicile sans trop de problèmes. Dès la deuxième minute, Monsieur Stinat désigna en effet le point de pénalty en raison d’un duel accroché entre Diop et Dossou mais, heureusement pour ce dernier et pour Clermont, il reviendra finalement sur sa décision à l’aide de la VAR. Le match tombe alors dans un faux rythme et il faudra attendre la toute fin de la première mi-temps pour voir les filets trembler, sur un but de Diop, servi d’une spectaculaire aile de pigeon signée Jean Lucas (1-0, 45ème + 2).
Au retour des vestiaires, Ben Yedder fait son entrée sur la pelouse. Récupérant le brassard par la même occasion, il ne faut que 10 minutes au capitaine monégasque pour se mettre en valeur. Centre de Caio Henrique, Ben Yedder à l’affut, but. C’est simple le football (2-0, 55ème). Sept minutes plus tard, l’international français obtient un pénalty suite à une faute du gardien clermontois Djoco. Ben Yedder se fait justice lui-même (3-0, 62ème). En fin de match, le double buteur monégasque se mue en passeur pour Caio Henrique, qui viendra définitivement éteindre le volcan auvergnat suite à un léger coup de billard (4-0, 83ème).
Première victoire pour Philippe Clément à la tête du club du Rocher. Une victoire qui ne restera pas dans les annales, mais sur laquelle les Monégasques ne crachent pas, leur permettant de revenir à la cinquième place. Clermont, de son côté, est 16ème et n’a qu’un point d’avance sur le 19ème, Bordeaux (avec toutefois un match en moins).
Le flop de la journée : Les Girondins de Bordeaux
Justement, parlons des Girondins de Bordeaux, pour qui l’année 2022 risque d’être très longue. Ayant perdu leur légendaire invincibilité à domicile face à l’OM la semaine dernière, les joueurs du club au scapulaire étaient attendus au tournant face à Rennes. Résultat : une défaite 6-0 chez les Bretons. On pourrait même parler d’une défaite 7-0 avec la déclaration en conférence de presse du coach breton Génésio, déclarant qu’il faut « relativiser [cette victoire] par rapport à l’adversaire« . Ça pique.
Les Bordelais n’ont jamais semblé en mesure de faire croire à une quelconque performance à leurs supporters. En début de match, Gregersen vient sauver son équipe sur une frappe de Terrier avant que Laborde n’effleure la barre de Costil. Bordeaux tient, mais Bordeaux plie une première fois à la demi-heure de jeu, sur une frappe puissante de Terrier suite à un léger cafouillage, frappe sur laquelle Costil n’esquisse pas le moindre mouvement (1-0, 33ème). Bourigeaud, sur un coup franc direct, inscrit le but du break juste avant la mi-temps, coup franc sur lequel Costil n’esquisse pas le moindre mouvement non plus (2-0, 43ème).
Il devait bien y avoir trois ou quatre supporters bordelais qui croyaient toujours au miracle. Cela paraît inconcevable, mais c’est du calcul statistique. Toutefois, ces trois ou quatre supporters ont vite abandonné leurs espoirs suite à l’expulsion de Sissokho pour un second avertissement (50ème). Laborde croira inscrire le troisième but breton, mais comme la semaine dernière face à Lens, ce but fut refusé pour une position de hors-jeu. Que cela ne tienne, Laborde inscrira finalement son but à l’heure de jeu, glissant un ballon de Doku entre les jambes de Costil (3-0, 61ème). À la 68ème minute, Génésio fait entrer Majer et Truffert sur le terrain.
Une minute plus tard, Majer sert Truffert et les filets tremblent pour la quatrième fois de la journée (4-0, 69ème). Les 5000 spectateurs présents en voulaient encore ? Pas de problème. Génésio fait entrer Guirassy à la 75ème minute et le Breton inscrira un doublé en fin de match, d’abord en résistant à Gregersen et en plaçant le ballon (légèrement dévié) sur la gauche de Costil (5-0, 89ème), puis en étant à la conclusion d’une belle action collective (6-0, 90ème + 2). 6-0 score final, c’est lourd mais pas immérité pour des Girondins toujours plus inquiétants. Comme dirait Orelsan, « quand est-ce que ça s’arrête ?« . C’est une très bonne question, tant Bordeaux semble foncer droit vers la Ligue 2 BKT. Rennes, de son côté, est quatrième et soigne son goal-average.
On a aimé : Metz, une victoire qui fait du bien
On ne donnait pas cher de la peau du FC Metz, marqué par de nombreuses absences en raison de la CAN. D’autant que ces derniers se déplaçaient à Reims, ne s’étant inclinés que trois fois depuis le début de saison à domicile. Et pourtant, dans une rencontre somme toute assez équilibrée, ce sont les Messins qui vont faire la bonne opération de la journée, récupérant trois précieux points dans la lutte pour le maintien.
Après un score nul et vierge à la mi-temps en raison d’un manque certain de réalisme, c’est à l’heure de jeu que les choses vont enfin se débloquer, grâce à un pion de Niane de la tête (0-1, 61ème). Reims va alors courir après le score et Metz va opérer en contre (Niane sera d’ailleurs proche du doublé par deux fois en fin de match). Les Rémois se casseront finalement les dents sur la défense messine et n’auront qu’une seule véritable occasion, sur une reprise acrobatique de Mbuku dans les ultimes secondes du temps additionnel. Trop peu pour priver le FC Metz de ses trois premiers points et de sa première joie de 2022.
On n’a pas aimé : Saint-Étienne, quand ça ne veut pas…
Les Stéphanois y ont cru. Les Stéphanois se seraient finalement contentés de limiter la casse. En fin de compte, les Stéphanois s’inclinent à nouveau. Face au RC Lens, les Verts ont montré un visage très séduisant en première mi-temps, en étant précis, joueurs et en prenant des risques. Ceux-ci payeront quelques minutes avant la mi-temps, Boudebouz étant à la retombée d’un centre d’Aouchiche et trompant un Leca pas exempt de tout reproche sur le coup (1-0, 38ème).
La donne change toutefois à la mi-temps. Lens se montre beaucoup plus entreprenant et accule des Verts méconnaissables par rapport à la première mi-temps. Lens ne parvient toutefois pas à régler la mire et ne passe pas loin de la correctionnelle. Cependant, à force de tenter, les Lensois arrivent finalement à tromper Bernardoni (prêté par Angers SCO) d’une tête de Socota consécutive à un corner de Clauss (1-1, 77ème). On se dirige alors tout droit vers un match nul mais, comme face à Lille en Coupe de France, Fofana vient délivrer ses partenaires au bout du temps additionnel d’un missile ne laissant aucune chance à un Bernardoni désabusé (1-2, 90ème + 5). Cruel pour les Stéphanois, ca, même si un meilleur visage a été montré, la situation comptable ne s’améliore pas. Les Verts sont toujours lanterne rouge, alors que les Lensois sont sixièmes.
Le débat de la journée : Mbappé a-t-il voulu montrer quelque chose à Evra ?
Lors de la victoire du PSG face à Brest samedi soir (2-0, Mbappé 32ème, Kehrer 53ème), on a pu assister à une forte remontrance du champion du monde français à l’égard du corps arbitral et plus particulièrement à l’égard de monsieur Lesage. 34ème minute donc, accrochage entre Mbappé et Magnetti. Mbappé sort de ses gonds et balance tout ce qu’il a sur le cœur :
Comment j’ai pu prendre carton jaune ?! Mais comment j’ai pu prendre carton jaune ?! Allez, dégagez de là! Vous ne savez même pas arbitrer ici ! Vous ne savez même pas arbitrer ! Toujours pareil dans cette ligue ! Si, c’est toujours pareil ! Toi, t’es à côté, tu ne vois pas !
Des propos surprenants quand on connait l’image propre et lisse du garçon. Des propos qui d’ailleurs font écho à ce que déclarait Patrice Évra sur RMC quelques jours plus tôt. L’ancien capitaine des Bleus déclarait en effet que « Tu peux faire des erreurs et moi je n’aime pas les personnes trop clean. C’est comme Mbappé, quand il parle on a l’impression que c’est un ministre, un politicien. Moi je veux qu’il dérape. Mais ce n’est pas lui, ce n’est pas sa personnalité« . Mbappé a-t-il voulu prouver quelque chose à Patrice Évra ? Le mystère reste entier.
(Note de la rédaction : évidemment, aucune chance que cela ne soit le cas. Le parallèle était toutefois frappant et l’auteur de cette théorie fumeuse en a pris pour son grade par l’ensemble de la rédaction de BeFoot.)
L’image de la journée : Renato Sanches, visiblement énervé contre le public du Vélodrome
En clôture de cette journée, le LOSC se déplaçait au Vélodrome pour un match qui sentait la poudre. Les Lillois avaient besoin des trois points pour recoller au peloton de tête, alors que les Marseillais avaient également besoin de ces trois points pour revenir sur l’OGC Nice à la deuxième place. Finalement, après évolué à 11 contre 10 durant plus de 70 minutes suite à l’exclusion de Benjamin André à la 32ème minute, l’OM ne parviendra pas à l’emporter et les deux équipes se quitteront sur un score nul qui n’arrange personne (1-1, Botman 15ème, Ünder 75ème). On retiendra toutefois l’image d’un échange très cordial entre Renato Sanches et le public marseillais, le champion d’Europe portugais souhaitant à sa manière la bonne année aux supporters phocéens. Pas sûr que l’ancien du Bayern Munich ne porte un jour le maillot du club marseillais.
Le doigt d’honneur de Renato Sanches à la tribune marseillaise…
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— BeFoot (@_BeFoot) January 16, 2022
Le but de la journée : Andrei Girotto (FC Nantes Atlantique)
Comme souvent, en cas de débat lorsque plusieurs buts concourent au titre de but de la semaine, priorité est donnée aux buts inscrits par des équipes dont il n’a pas été fait mention dans le récapitulatif de la journée.
De ce fait, malgré les bijoux de Bourigeaud (Stade rennais), Fofana (RC Lens) ou encore d’Ünder (Olympique de Marseille), le but de la journée sera attribué a Andrei Girotto. À l’aube de la mi-temps du match entre Nice et Nantes, le défenseur nantais est aux trente mètres à l’occasion d’un coup franc. Le numéro 3 du FC Nantes prend quelques pas d’élan et envoie une frappe à ras de terre qui contourne le mur niçois par la gauche et qui trompe Benitez sur la droite du but, le gardien niçois n’ayant pas eu la main suffisamment ferme. Toutefois, pour la trajectoire, pour la distance et pour la pureté de la frappe, on avait envie de récompenser ce but. Malheureusement pour les Canaris, ce but restera anecdotique, ces derniers s’étant finalement inclinés sur la pelouse de l’Allianz Riviera (2-1, Dolberg s.p. 21ème, Girotto 45ème, Thuram 56ème).
Le point Bâton de Bourbotte : Changement de détenteur !
Qu’est-ce que le Bâton de Bourbotte ? Il s’agit d’un trophée virtuel qui se transmet entre les équipes de Ligue 1 depuis 1946. Pour le récupérer, il faut battre son détenteur. En cas de défaite ou de match nul, le Bâton reste dans la main de son détenteur (plus d’informations sur le compte Twitter @BatonBourbotte).
Suite à sa victoire 3-1 face à Montpellier, c’est désormais le RC Strasbourg Alsace qui est le détenteur du Bâton de Bourbotte ! Les Montpellierains avaient pourtant rapidement ouvert le score par Mollet (0-1, 11ème). Malgré cela et les minutes qui défilaient en faveur du MHSC, on sentait que Strasbourg était en mesure de revenir au score, bien aidés par l’expulsion de Wahi en raison d’une semelle sur Perrin 5 minutes après son entrée en jeu. Il a finalement fallu attendre l’entame du dernier quart d’heure pour en avoir le cœur net. Madjeed Waris (1-1, 77ème), Thomasson (2-1, 84ème) et Gameiro (3-1, 86ème) ont permis au RCSA de l’emporter dans une folle fin de match et de prendre dans le même temps possession du Bâton. Le RCSA défendra son bien lors de la prochaine journée face à Clermont, qui aura l’occasion de s’emparer du Bâton pour la première fois de son histoire en cas de victoire !
Les résultats de la 21ème journée :
Le classement de la 21ème journée :
