Après un début de saison en fanfare, l’Olympique de Marseille reste sur 4 matchs sans victoire. Les phocéens espèreront se relancer en Ligue 1 contre Lorient dimanche soir.
4 victoires et 2 matchs nuls : tel était le constat d’un départ canon. Avec un ratio de plus de 2 buts inscrits par rencontre lors de leurs 6 premiers matchs, l’OM confirmait son mercato clinquant en devenant l’une des équipes les plus séduisantes du championnat. De Mattéo Guendouzi à Luan Peres, en passant par Konrad de La Fuente et Cengiz Under, les nouvelles satisfactions ne manquaient pas. La principale d’entre elles ? Un coach à l’image de la ville, plein d’idées folles et qui fonctionnent.
Mais la réalité a vite rattrapé la cité phocéenne. La méthode Sampaoli ne s’est plus déclenchée depuis une victoire en Ligue 1 contre Rennes le 19 septembre dernier. A partir de là, les observateurs ont admiré un OM insipide contre Angers, battu par plus fort contre les 2 clubs nordistes que sont Lens et Lille, puis incapable de concrétiser contre Galatasaray.
Ce qui a changé depuis 4 matchs
Le dispositif de l’OM ? Laissez-nous réfléchir… 3-4-1-2 ? 4-4-2 ? 3-1-5-1 ? Difficile de définir le système préférentiel de Sampaoli lorsque celui le change plusieurs fois par match et lorsque les joueurs sont en constant dépassement de fonction, en constant dézonage et en constante évolution.
Par exemple, lors de leur dernier match face au LOSC, lorsque la composition est tombée, il était impossible de lire comment l’OM allait être animé ! Finalement, les joueurs eux-mêmes ne semblaient pas avoir compris. Des défenseurs centraux au nombre de 4 ? Luan Peres parfois positionné piston gauche ? Under à gauche ? Rongier en numéro 10 ? Et cela s’est ressenti sur le rectangle vert.
Alors oui, Marseille a dû faire face à d’importantes blessures avec les indisponibilités de Dimitri Payet mais surtout d’Arkadiusz MIlik, bien que l’absence de ce dernier ait été très bien compensé par le jeune Bamba Dieng.
Mais depuis plusieurs rencontres, le mal semble plus profond. Les joueurs ne se trouvent plus autant, n’arrivent plus à créer de danger. Sur ces 4 rencontres, ils n’ont inscrit que 2 buts (contre Lens) et sont restés muets contre le LOSC, Galatasaray et Angers.
Même s’ils se sont procuré de belles occasions face aux turcs, ils n’ont jamais été dangereux à Raymond Kopa et au stade Pierre Mauroy. D’autant plus que face aux Sang et Or, les buts viennent d’un pénalty et d’un coup-franc extraordinaire de Dimitri Payet. Bref, dans le jeu, en Ligue 1, ce n’est plus aussi effrayant qu’il y a quelques semaines.
Repartir sur des bases plus classiques ?
Et si la solution était pour Jorge Sampaoli de revenir sur un système de jeu et une animation plus lisible pour ses protégés. Il dispose de bon nombre de joueurs de grande qualité, capable de jouer sans problème les places qualificatives pour la Ligue des Champions. Des joueurs que l’on pourrait également imaginer fatigués physiquement et psychologiquement par les exigences de l’ancien de l’Atlético Mineiro.
L’effet de surprise de ce système hybride à 3 défenseurs a disparu et les adversaires ont désormais de nombreuses séquences pour décortiquer le jeu olympien, et donc mieux le contrer. Reste à savoir si l’entraîneur de l’OM saura trouver les clés pour redynamiser son effectif, un phénomène qui passera possiblement par une simplification de système.
Malgré tout, les qualités de Sampaoli ne sont plus à présenter et avec ce personnage, personne n‘est à l’abri d’une nouvelle surprise sortie tout droit de son chapeau. Les premiers éléments de réponse seront donnés dimanche soir.