Comme le révèle RMC Sport Lyon devra trouver 130 millions avant de passer devant la DNCG afin de s’assurer une place dans l’élite la saison prochaine, voici les alternatives qui s’offrent à l’OL.
Faudra-t-il vendre certains cadres cet été ? Telle est la question que les Lyonnais peuvent légitimement se poser. Comme chaque saison, les clubs devront montrer patte blanche devant la DNCG afin de s’assurer une prochaine saison stable sur le plan financier. Une contrainte voire appréhension pour certains clubs. Habituellement, l’OL ne craint pas cet exercice, seulement, cette année est chamboulée par le rachat et la réorganisation administrative du club, tout comme les indéniables difficultés économiques qui touchent le club depuis plusieurs années.
Lors de la présentation du plan de rachat devant le gendarme financier en 2022, Textor prévoyait une qualification en Ligue des Champions. Bien loin des ambitions, Lyon s’apprête même à vivre une seconde saison sans coupe d’Europe. Quelques dizaines de millions en moins qui depuis plusieurs saisons impactent massivement les finances d’un OL ultra dépendant de cette compétition. Car oui l’OL c’est un budget de 250 millions d’euros, mais un budget n’a rien à voir avec les finances d’une entreprise.
OL Groupe va dégraisser
Pour combler ce déficit, il va falloir être ingénieux. Textor compte premièrement (comme révélé par l’Equipe début avril) vendre 52% des parts de l’OL féminin à Michele Kang. Propriétaire de la franchise des Washington Spirit, champion de la ligue américaine en 2021, businesswoman expérimentée, elle devrait débourser plus de 50 millions d’euros. La cession de ce pan historique de l’Olympique Lyonnais, permettrait aussi l’économie de 13 millions d’euros de frais annuel pour le club.
OL Reign devrait aussi suivre, la franchise basée à Tacoma et qui évolue au sein de la Women Soccer League est dans le viseur de Textor pour faire entrer des fonds : « OL Groupe annonce avoir donné un mandat de vente de sa franchise de NWSL (OL Reign) à la banque d’affaires du groupe Raine ». Affirmait Hugo Guillemet dans l’Equipe mi-avril. Une valeur qui avoisinerait les 40 millions d’euros, même si rien n’est encore fait.
Des départs inévitables
Malgré ces potentielles ventes, Lyon doit encore trouver de la manne financière, l’hypothèse la plus probable pour combler le trou est la vente de ses actifs. Dans ce cadre, les Rhodaniens devraient se séparer de certains joueurs à forte valeur sur le marché tel Lukeba ou Caqueret qui sont les deux joueurs les plus susceptibles de quitter leur club formateur. Autre question, quid du recrutement cet été ? Lyon devra combler les éventuels départs de la manière la plus intelligente possible, la marge de manoeuvre financière étant très fine, beaucoup de questions qui dépendront aussi de la nouvelle organisation du board lyonnais.
Textor sur tous les fronts
Le nouveau PDG par intérim comme il le dit, essaye toujours de boucler ses OPA (offre publique d’achat) pour les 12.13% d’actions des petits porteurs. Leur achat est une obligation, surtout dans le cadre de l’entrée en bourse de la société mère : Eagle Football, aux Etats-Unis. Une solution afin de trouver des fonds, même si cette option possède ses limites, notamment car elle avait déjà été présentée lors du dernier passage devant la DNCG, sans grandement rassurer.
Un nouveau rôle pour John Textor qui multiplie les voyages à Lyon. Habitué à déléguer, il est au four et au moulin depuis le départ de l’iconique Jean Michel Aulas, afin de reconstruire le club et lui offrir un avenir serein, du moins pour la holding Eagle.