Arsenal a bien peu de raisons de se réjouir cette saison. Engluée en milieu de tableau malgré son recrutement fourni, la formation Londonienne vit une saison cauchemar. Une de plus. Mais en pleine tempête, une lumière parvient à briller. Le jeune Italo Brésilien de 18 ans Gabriel Martinelli, recruté cet été en provenance d’Ituano, un petit club de l’état de Sao Paulo au Brésil.
Puissant, technique, clinique devant le but, et capable de provoquer incessamment balle au pied, il est la principale (et peut être même seule) satisfaction du mercato des Gunners, là où l’on attendait davantage Pepe, Ceballos, David Luiz ou encore Tierney. Ironique, lorsque l’on sait qu’il a débarqué dans l’anonymat et la discrétion la plus totale. Parti pour une intégration en douceur, les circonstances ont poussées Unai Emery, puis Mikel Arteta à s’appuyer toujours plus sur leur jeune pépite, qui malgré sa jeunesse et son inexpérience du football Européen, n’a pas mis longtemps avant de séduire tout son monde à l’Emirates.
Dans un monde à l’endroit, Martinelli aurait peut être eu du mal à se faire une place au milieu de Pepe, Ozil, Lacazette, ou Aubameyang. Mais mis à part ce dernier, qui porte littéralement l’attaque d’Arsenal a lui tout seul, les précédents déçoivent, et leur jeune coéquipier ne s’est pas fait prier pour en profiter. 10 buts en 22 matchs disputés, soit le même temps de passage qu’un certain Nicolas Anelka lors de la saison 98-99.
Un bel indicateur de la carrière qui l’attend en Europe. S’il est logique d’être excité par les performances de l’Auriverde, on ne peut s’empêcher de constater que tout ceci témoigne de la bien triste prestation d’ensemble des Gunners cette saison. Le fait qu’un jeune homme de 18 ans à peine arrivé en Europe se trouve propulsé d’entrée au rang de star en dit long sur la situation du club, et sur l’insuffisance d’éléments plus expérimentés, comme Lacazette (6 buts) ou Pepe (5 buts).
Le risque étant de griller le joueur, en lui donnant plus de responsabilités qu’il ne peut en supporter, et de lui mettre une pression nuisible à son développement.
Le meilleur est à venir
Toujours est-il que le jeune homme a un destin en or, en club comme en sélection. Disposant des passeports Brésiliens et Italiens, il a dores et déjà figuré dans le groupe de préparation du Brésil pour la dernière Copa America, et n’a porté le mythique maillot jaune qu’en jeunes pour le moment. Il n’a d’ailleurs pas pris le risque de se positionner clairement sur son avenir international. Et pour cause. Ses concurrents directs en sélection Brésilienne se nomment Neymar, Jesus ou encore Firmino.
De quoi faire réfléchir, une place au sein de la Squadra Azura semblant bien plus abordable. Dès lors, quel avenir pour Martinelli ?
À la vue de ses récentes performances, on prend bien peu de risques si on lui promet une place régulière sur le flanc gauche de l’attaque des Gunners, lesquels seraient bien inspirés de montrer des signes de redressement au plus vite. Sous peine de voir les grandes écuries Européennes venir aux nouvelles pour leur buteur, si tel n’est pas déjà le cas.
Enfin, à la vue de son passif avec le Brésil, sur le terrain comme dans la vie, il ne serait pas étonnant de le voir revêtir pour de bon le maillot aux 5 étoiles, et d’ainsi suivre les traces d’un certain Luiz Nazario de Lima, dit Ronaldo, auquel Ronaldinho l’a récemment comparé, plus pour sa précocité que pour ses qualités intrinsèques. Lui, indiquait Cristiano comme modèle à son arrivée en Juillet dernier. Mais qu’importe, la comparaison demeure flatteuse.