Fin octobre, un conciliateur était nommé pour tenter de résoudre le conflit pendant entre la Ligue de Football Professionnel. Le problème ? La volonté du groupe sino-espagnol de ne pas règler les différentes échéances du contrat le liant à la LFP.
Pour le conciliateur, Marc Sénéchal, la tâche n’était pas aisée. Pendant toute la durée de sa mission, les parties ne se sont pas précipitées pour s’asseoir autour de la table des négociations.
Pourtant, tout s’est accéléré ces dernières heures. De longues tractations ont eu lieu hier soir entre les deux parties au contrat. Le résultat semblait inévitable et c’était dans les tuyaux depuis longtemps : la Chaîne Téléfoot va s’arrêter d’ici peu.
La date d’arrêt d’émission des différentes chaînes téléfoot n’est pas encore connue. Pour cause, les chaînes du groupe Mediapro continueront à diffuser la Ligue 1 et la Ligue 2 le temps qu’un nouveau diffuseur soit trouvé.
En contrepartie de ce délai, Mediapro s’est engagé à indemniser à hauteur de 100 millions d’euros en deux versements distincts.
Cet accord doit encore être validé par le tribunal de commerce de Nanterre. Cet acte du président du tribunal ne devrait pas poser de soucis tant les conditions ne sont strictes.
Et maintenant, la suite ?
Les 100 millions d’euros d’indemnisation ne représentent que trop peu pour les clubs de football et il va falloir trouver un nouveau diffuseur. Les concurrents ne sont pas nombreux. Parmi les diffuseurs actuels en France proposant des contenus sportifs payants, Canal + semble être le prétendant le plus sérieux. Maxime Saada, le président de la chaîne cryptée, a longtemps adopté une stratégie d’attente pour voir comment la situation allait se décanter.
On le sait, il ne peut pas proposer les 875 millions d’euros avancés par Mediapro à l’été 2018. La formule, de Canal +, pourrait alors être la suivante : une somme fixe beaucoup plus faible que celle proposée par Mediapro, mais assortie de bonus en fonction de la progression du nombre d’abonnés.
Par la suite, il pourrait alors avoir des accords avec BeinSport qui serait éventuellement intéressé par quelques lots mais dont l’envie d’investir dans le football français est certainement de moins en moins grande au fil du temps.
Et les autres ?
Forcément, le football français risque de nouveau d’être très réticent à l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché de la diffusion du championnat de Ligue 1 ou de Ligue 2. Pourtant, Amazon ou DAZN dit le netflix du sport ne doivent pas être totalement désintéressés de ces droits télévisuels.
En tout état de cause, la fin des négociations entre la LFP et Médiapro ne signifie pas la fin des problèmes pour le football français. La baisse des recettes était prévisible, elle est désormais certaine et tous les clubs professionnels vont devoir composer avec.