Sur un nuage actuellement, l’Olympique de Marseille, qui reste sur six victoires de rang, se déplace à Metz pour cette 18ème journée. Avec la ferme intention de poursuivre sa belle série…
Villas-Boas sur un nuage
C’est bien connu, à Marseille, tout va très vite dans un sens comme dans l’autre. Cette saison ne déroge pas à la règle. Au bord de la crise après seulement une journée (défaite 0-2 contre Reims, le 10 août au Stade Vélodrome), les marseillais semblaient repartis pour une nouvelle saison de galère. Seules deux recrues avaient rejoint les rangs des phocéens et même là, il y avait beaucoup à redire. Beaucoup voyaient en Dario Benedetto un vieil attaquant (29ans) n’ayant jamais joué en Europe et qui revenait des croisés seulement un an plus tôt. Quand à Alvaro, il paraissait difficile d’attendre beaucoup d’un joueur considéré comme un défenseur correct de Liga, ni plus ni moins. D’ailleurs, l’ancien joueur de Villareal avait suscité les interrogations, voire les moqueries de certains journalistes français à son arrivée…
Oui mais voilà, si le football se résumait à des chiffres, cela se saurait. Après plus de quatre mois de compétition, les doutes de cet été ont totalement disparu. D’abord parce que Dario Benedetto a rapidement balayé les interrogations autour de son transfert en s’imposant à la pointe de l’attaque marseillaise (six buts en Ligue 1). Derrière, Alvaro Gonzalez est impeccable et sa grande expérience fait beaucoup de bien aux jeunes. Duje Caleta-Car est transfiguré par rapport à la saison passée et Boubacar Kamara confirme son statut de diamant à polir. Enfin, l’OM a recruté Valentin Rongier quelques heures après la fin du mercato estival, un épisode qui restera dans les mémoires du club olympien. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cet achat s’avère être un don du ciel ! L’ancien nantais rayonne au milieu de terrain et il est pour beaucoup dans la très belle saison que réalise pour l’instant l’Olympique de Marseille.
Si ces trois recrues ont contribué au renouveau des phocéens, le plus grand artisan de cette belle deuxième place reste évidemment André Villas-Boas. Tout sourit actuellement au coach portugais. Les marseillais ont enchaîné six victoires de suite, certaines en produisant du jeu (34 tirs lors de la victoire 2-1 face à Brest, le 29 novembre), d’autres en se contentant de bien défendre pour mieux contrer leur adversaire (Angers 0-2 OM, le 3 décembre au stade Raymond Kopa). Tactiquement, le coach portugais fait un bien fou au club marseillais et aucun des adversaires récents de l’OM ne parvient à trouver la bonne formule pour faire déjouer les bleu ciel et blanc. Dur à imaginer il y a un an, lorsque l’OM était sous les ordres d’un Rudi Garcia totalement dépassé…
Le FC Metz n’y arrive plus
En face, les Grenats vivent une saison compliquée. D’abord marquée par des problèmes en interne (Vincent Hognon avait remplacé Frédéric Antonetti à la tête de l’équipe en raison de problèmes personnels de l’ancien coach de Nice et Saint-Etienne), la saison des messins a ensuite pris une tournure très compliquée sur le terrain. Malgré un excellent début de saison (quatre points sur six, victoire 3-0 face à Monaco), l’euphorie a rapidement laissé la place au doute du côté des messins. Depuis le carton face aux hommes de Leonardo Jardim, ils n’ont remporté que deux de leurs quinze matches suivants. Pire, après presque deux mois sans victoire, les hommes de Vincent Hognon se retrouvent à une bien peu glorieuse 18ème place de Ligue 1 devant Nîmes et Toulouse. Promus en Ligue 1 au mois de mai 2016, le FC Metz n’a malheureusement jamais semblé aussi proche de retrouver la Ligue 2. Face à une équipe en pleine confiance, ils devront se montrer ultra réalistes devant le but de Steve Mandanda et tenter de rester solides tant bien que mal face aux vagues olympiennes. En d’autres termes, il faudra réaliser le match parfait au stade Saint-Symphorien pour espérer resortir de cette rencontre avec au moins un point. Une chose est certaine, Vincent Hognon, qui ne pourra pas compter sur une météo « piégeuse » (on annonce 9° au moment du coup d’envoi), n’aura aucun souci à motiver ses troupes pour la réception du dauphin marseillais. « Motivés, ils (les joueurs messins) le sont. Contre Marseille, c’est évident qu’il y a une motivation naturelle. C’est une équipe en pleine réussite, en pleine série positive. Donc tous les voyants sont au vert pour eux, et pour nous, c’est un challenge extrêmement important, difficile, mais il n’y a jamais rien d’irréalisable. »
Des enjeux à tous les niveaux
Cette affiche de la 18ème journée de Ligue 1 aura en tout cas une importance capitale. En cas de victoire, les hommes de Villas-Boas mettraient le LOSC à 6 points, s’assurant par ailleurs de passer les fêtes de Noël à la deuxième place. Ils pourraient également prendre le large au classement et regarder tranquillement les affiches de leurs poursuivants au classement (Lyon-Rennes, Bordeaux-Strasbourg, Saint-Etienne-PSG). Les messins quant à eux, passeraient à la 16ème place en cas de victoire cet après-midi à Saint-Symphorien. Ils devraient pouvoir compter sur leur meilleur buteur Habib Diallo, auteur de neuf réalisations cette saison. L’international sénégalais était sorti sur blessure lors de la défaite à Nice la semaine passée (4-1, le 7 décembre à l’Allianz Riviera) mais sera bel et bien sur pied. Ce sera également le cas de Dario Benedetto, absent de dernière minute lors de la victoire face à Bordeaux dimanche dernier. Lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant-match, André Villas-Boas s’est voulu rassurant sur l’état de santé de son attaquant argentin: Dario ne s’est pas entraîné aujourd’hui (vendredi) par précaution, mais je pense qu’il sera là demain et qu’il sera disponible pour le match à Metz. Il y a une grande chance.»
Les compositions probables
Metz : Oukidja – Centonze, Sunzu, Boye, Delaine – Angban, Fofana, Maïga – Nguette, Traoré, Diallo.
Marseille : Mandanda – Sakai, Kamara, Caleta-Car, Amavi – Strootman, Sanson, Rongier – Sarr (ou Radonjic), Payet, Benedetto.