Encore auteur d’une prestation de haute volée face au PSG dimanche dernier, Wissam Ben Yedder confirme chaque semaine qu’il est l’une des valeurs les plus sûres du vivier Français au poste d’avant centre.
Arrivé à Monaco cet été en provenance du FC Séville, Ben Yedder fait figure de pilier au sein de l’attaque Monégasque. Efficace, capable de finir les actions dans la surface comme de participer au jeu, il entre typiquement dans la case des attaquants dit « modernes ». Ses performances n’ont d’ailleurs pas échappées à Didier Deschamps, qui l’a convoqué à plusieurs reprises depuis 2018 (8 sélections pour 2 buts).
Si Ben Yedder semble s’épanouir à Monaco malgré la situation sportive compliquée de son club, son choix de rejoindre le rocher avait de quoi surprendre. Bien installé au sein de l’un des meilleurs championnat au monde, pratiquant un football adapté à ses qualités, on comprenait assez mal l’intérêt pour lui de revenir en Ligue 1, plus faible, et dépourvue de tout suspense.

Toujours est il que l’ancien Toulousain n’est pas souvent cité lorsqu’il s’agit d’énumérer les meilleurs attaquants Français, lui qui a toujours inscrit au moins 15 buts par saison depuis 2012/2013. Il en est à 14 en 17 matchs de L1 cette saison, et fait figure de candidat sérieux à une place dans le groupe pour l’Euro 2020, lui qui a dû regarder les bleus soulever la coupe du monde depuis son canapé. « L’Euro 2020 ? Ce serait quelque chose de grand, un rêve, un aboutissement. Quelque chose à la hauteur de mes espérances depuis des années ». Explique t-il. D’autant que la concurrence n’est pas des plus féroce : Giroud cantonné au banc à Chelsea, Lacazette en difficulté à Arsenal, Benzema hors jeu depuis des années… Tous les feux semblent donc être au vert, même si ses premiers pas en bleu n’ont pas forcément marqué les esprits.
Reste à savoir jusqu’où le natif de Sarcelles peut aller. Peut-il se poser en candidat à une place permanente en sélection et au sein d’un grand club Européen ? Nul doute qu’à défaut d’en avoir l’opportunité, il en aura au moins l’ambition. « J’ai eu des moments difficiles avec des coachs où je ne partais pas comme favori comme premier ou deuxième attaquant. Je sais m’adapter, j’ai toujours eu confiance en moi. Je sais qu’un jour ou l’autre, je peux avoir ma place en tant que n°1. Il faut avoir de l’ambition et je l’ai toujours eue. Je continuerai à toujours faire plus. J’aime me lancer des défis pour m’améliorer. Je suis dans cette idée depuis toujours. Je ne vais pas changer parce que ça m’a amené là où je suis. »
À 29 ans et à l’heure où il vit ses meilleures années de footballeur, il ne faudra pas trainer pour franchir le cap, et commencer à garnir un palmarès toujours vierge.