Arrivé en 2019 en provenance de l’OL, Nabil Fekir a retrouvé son meilleur niveau avec le Betis. Après deux premières saisons compliquées, le milieu offensif fait aujourd’hui partie des meilleurs joueurs de Liga. Désormais lié au club vert et blanc jusqu’en 2026, l’ancien lyonnais régale chez l’actuel 3e de Liga, et rêve d’un retour en Bleus en vue du Mondial.
Un an et demi en demi-teinte avant le déclic
À l’été 2019, l’ex-capitaine lyonnais choisit de rejoindre le Betis, à la surprise générale. Un an après son transfert avorté à Liverpool, la presse espagnole est alors enthousiaste à l’idée de voir le champion du monde 2018 rallier la Liga, en le comparant à « Un rêve devenu réalité » et à « Un transfert impensable que le Betis a rendu possible ».
Lors de deux premières saisons plus compliquées que prévu, Nabil Fekir fait du Nabil Fekir : étincelant par moments, l’ancien lyonnais était aussi capable d’être frustrant. Longtemps trimballé à tous les postes offensifs, l’ancien lyonnais ne parvenait pas à retrouver son niveau balle au pied. Pourtant, Nabil Fekir est de ces joueurs pour lesquels on achète son billet.
Cette saison, le tremplin est devenu idylle pour Nabil Fekir. Pour sa 3e saison avec le club andalou, il a franchi un cap et n’a jamais été aussi performant. Désormais dans une position de numéro 10 où il s’épanouit, Fekir enchante le stade Benito-Villamarín. Le numéro 8 vert et blanc est enfin constant, et est parmi les meilleurs joueurs du championnat espagnol.
Facteur X, Nabil Fekir est le joueur clé du Betis, où il dispose d’une liberté totale. À force de prestations accomplies, l’ancien lyonnais a retrouvé son meilleur niveau en Andalousie. Troisième meilleur passeur de Liga, tout ce qu’il touche sur la pelouse se transforme en or. « Devenu un joueur clé de l’équipe et un des piliers des projets » selon son club, le Français a d’ailleurs prolongé son contrat jusqu’en 2026.
Un magicien dans un Betis qui marche sur l’eau
10e de Liga en 2019, 15e en 2020 et 6e en 2021, le Betis a mis du temps à trouver un équilibre, à l’instar de son maître à jouer. Il a fallu attendre l’arrivée de Manuel Pellegrini sur le banc sévillan à l’été 2020 pour voir la meilleure version du prodige lyonnais. Sous ses ordres, Nabil Fekir a retrouvé son football. Il signe une saison prolifique où il montre de belles choses, et compile 7 buts et 8 passes décisives en 28 matchs.
Le champion du monde français n’a jamais été aussi fort chez les Verdiblancos. L’arrivée de Manuel Pellegrini a remis de l’ordre dans cette équipe. Avec son 4-2-3-1, il a réussi à faire faire cohabiter les deux maîtres à jouer, Nabil Fekir et Sergio Canales. Résultat : le Real Betis se distingue par son élan offensif et est la 2e meilleure attaque de Liga derrière le Real Madrid.
Un Nabil Fekir de gala coïncide avec l’excellent forme du Betis cette saison. Marchant sur l’eau, le club andalou est actuellement sur de hauts standards. En développant un jeu séduisant et ambitieux, le Betis pointe à une solide 3e place de Liga devant l’Atlético et le Barça, et prétend à une place en Ligue des Champions. Qualifié en demi-finale de Coupe du Roi et en 16es de finale d’Europa League, le club sévillan souhaite s’établir dans le haut de tableau.
Suffisant pour revenir en Équipe de France ?
Pleinement épanoui au Betis, Fekir espère marquer le club de son empreinte, et tenter de retrouver une place dans les plans de Deschamps. Régulièrement convoqué depuis mars 2015, le milieu international tricolore aux 25 sélections s’est éloigné des Bleus depuis son départ en Espagne, sa dernière sélection remontant à septembre 2020.
« Je veux rejouer avec l’équipe de France. Ça m’a fait mal de ne pas aller à l’Euro, mais je dois continuer à travailler »
Non-sélectionné à l’Euro 2020, cette décision a affecté le joueur sans éteindre son envie de rejouer en Équipe de France. Avec le niveau actuel qu’affiche le meneur de jeu, il est fort probable que le sélectionneur ait les yeux rivés du côté de Benito-Villamarín. Redevenu ce joueur-frisson, Nabil Fekir a choisi le meilleur moment, à moins d’un an du Mondial au Qatar.