En enrôlant Antoine Kombouaré afin que le FC Nantes conserve sa place dans l’élite du football français, Waldemar Kita souhaitait créer un électrochoc au sein de son effectif professionnel.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Kanak sait comment créer des électrochocs au sein d’un effectif, encore plus quand il s’agit de sauver un club. Le dirigeant canari n’aura donc rien à lui apprendre. Nommé début février entraîneur principal du FC Nantes, l’ancien entraîneur du PSG a pris le temps d’analyser son effectif pour décrypter ses forces et faiblesses. On connaît ses conclusions sur les faiblesses de l’effectif.
Jean-Kevin Augustin, Thomas Basila et Bridge Ndilu sont écartés du groupe professionnel et devront désormais jusqu’à la fin de l’année s’entraîner avec la réserve du FC Nantes. Pour JKA, cette fin de saison s’annonce extrêmement compliquée, lui qui vient d’annoncer souffrir d’un Covid long. Cette mise à l’écart n’est pas sans rappeler celle d’Hatem Ben Arfa lorsque celui-ci évoluait au PSG.
L’UNFP (l’Union Nationale des Footballeurs Professionnels) s’est tout de suite étonnée de cette mesure et exige, via un communiqué la réintégration des trois joueurs professionnels aux entraînements de l’équipe professionnelle.
Une réintégration obligatoire ?
Les trois joueurs ne sont pas considérés comme des espoirs du FC Nantes, au sens contractuel du terme, ce sont tous des joueurs professionnels et c’est donc, pour cela qu’ils doivent s’entraîner avec l’équipe professionnelle.
La Charte du football encadre la gestion des effectifs des clubs professionnels. En effet l’article 507 précise un certain nombre de principes, en premier lieu le fait que les joueurs pourraient disputer des compétitions avec toutes les équipes du club. Cela explique le fait que des joueurs sous contrat professionnel disputent un certain nombre de matchs en équipe réserve ou même avec les U19 pour les professionnels les plus précoces.
Quand est-il de la gestion des groupes d’entraînement ?
Concernant les groupes d’entraînement deux périodes sont à distinguer, une première allant du 1er juillet au 2 septembre où il n’est pas imposé aux clubs de maintenir les joueurs dans l’effectif professionnel. Les seules obligations sont de permettre à tous les joueurs sous contrats professionnels de bénéficier de conditions de préparation de qualité identique à celle du groupe professionnel “principal”.
Une seconde période allant du 3 septembre au 30 juin est quant à elle beaucoup plus contraignante. En effet, même s’ il est possible de créer un second groupe d’entraînement, et donc de mettre en marge du groupe professionnel certains joueurs, les critères sont contraignants (au moins 10 joueurs doivent composer ce groupe d’entraînement en L1 et 8 joueurs en L2). Il est clairement précisé que cette mise à l’écart est temporaire et doit être prise pour des motifs sportifs liés à la gestion de l’effectif.
La Charte du Football est explicite, dans l’hypothèse où la commission juridique de la LFP considérait que le FC Nantes n’aurait pas rempli les conditions cumulatives imposées par les textes, les joueurs devront réintégrer le groupe professionnel.
La mise à l’écart de joueurs professionnels au sein de l’effectif du FC Nantes ne constitue pas un cas isolé dans le football français. D’autres clubs ont pu pratiquer cette mesure. Néanmoins, de nombreuses fois, ceux-ci sont contraints de réintégrer les joueurs professionnels au sein de l’équipe professionnelle. Cela obligera très certainement les clubs à revoir leur management dans les prochains temps.