Julien Fournier et Christophe Galtier entretiennent une relation assez glaciale. Le premier a, par ailleurs, pris la décision de Parme, alors que le second entraîne le PSG. Invité dans l‘After Foot sur RMC, l’ancien directeur du football de l’OGC Nice a rajouté une couche sur l’ancien coach niçois.
Julien Fournier, l’actuel directeur sportif de Parme, et Christophe Galtier, l’entraîneur du Paris Saint-Germain, ne sont pas les meilleurs amis du monde, loin de là. Au micro de l’After Foot, sur RMC, l’ancien directeur du football niçois est revenu sur » une relation chaotique « avec l’entraîneur français :
« C’est vrai que c’est de notoriété publique que les rapports que je pouvais avoir avec Christophe étaient dès le début de la saison assez chaotiques. Très honnêtement, si j’explique les vraies raisons pour lesquelles on s’est disputés, parce que c’est vraiment le mot, Christophe n’entrera plus dans un vestiaire, ni en France ni en Europe. Mais ce ne sont pas des affaires de foot qui nous ont opposés.
Ce sont des choses bien plus graves de mon point de vue. (…) C’était indirectement lié au football. Ce sont des choses qui me touchent au plus profond. On avait des positions très éloignées. On a donc fait la saison et on a été, lui et moi, les plus professionnels possibles pour limiter l’impact négatif que ça aurait pu avoir sur l’équipe. Puis il y a eu la séparation. «
Une grosse déclaration, donc, signé Julien Fournier. Pour confirmer ces propos, selon Mohamed Bezzouaoui, Christophe Galtier interdisait » les musulmans de faire le ramadan. Il a changé toutes les serrures du centre d’entraînement pour que personne ne puisse entrer dans la zone des pros alors qu’à Nice, tout a été mélangé. Il a interdit à n’importe qui de regarder les entraînements des pros … Il y a bien d’autres choses « .
» Je voulais De Zerbi «
Outre la relation avec Galtier, Julien Fournier a aussi parlé d’Andy Delort, qui avait renoncé à la CAN 2022 avec l’Algérie pour se concentrer sur son club. Un choix initié par le joueur lui-même :
» Le premier entretien que j’ai eu avec lui, il m’a dit, en rigolant mas sérieusement : » Ne t’inquiète, je ne ferai pas la CAN. « Mais il était déjà dans les bureaux, il avait signé. Il n’y a pas de chantage. On n’avait pas un nombre de joueurs incroyable qui allait partir à la CAN, donc ça n’était pas un paramètre sur Andy qui entrait en ligne de compte. Est-ce que vous pensez qu’un directeur ou un entraîneur peut, quand vous connaissez un peu Andy Delort, une fois qu’il a signé, l’empêcher d’aller à la CAN ? C’est impossible.
Après j’ai cru comprendre, car j’ai vu une déclaration d’Andy où il disait : ‘J’aurais dû m’expliquer mieux avec Djamel (Belmadi) parce que j’avais aussi des raisons personnelles’. Moi la réalité, c’est que quand Andy était dans le bureau, avant de faire la visite médicale, de signer, il m’a dit : ‘Je ne ferai pas la CAN’. Je ne vais pas vous dire que ça me fâchait, j’étais content qu’il ne la fasse pas, égoïstement. «
Alors en poste à l’OGC Nice, Fournier n’était pas forcément pour le retour de Lucien Favre, à la tête de l’équipe professionnelle. Le profil de Roberto De Zerbi plaisait à l’homme de 44 ans :
» J’aime beaucoup Lucien (Favre). Si vous ne le mettez pas dans une organisation préétablie, avec des règles très claires, que lui n’est pas en charge de faire respecter. Lui, c’est un chef d’orchestre à la fin qui peut faire jouer la musique. Dans ce contexte là, j’étais plus sur un autre entraîneur, cela fait partie des désaccords qu’on avait avec le représentant de l’actionnaire (INEOS). Je voulais De Zerbi. «
Enfin, sur son départ de l’OGC Nice, Fournier n’hésite pas à évoquer des différends avec le propriétaire INEOS :
» Lors de mon retour à Nice (en 2019), j’avais un regard totalement différent. Dans tous les clubs, Nice compris, il y a une dimension politique. Le poste que j’occupais pouvait donner envie à certaines personnes. On a un propriétaire qui prend des orientations. Quand on n’est plus en accord avec la stratégie, plutôt que de larver un club de l’intérieur, d’avoir des clans, bagarres … il vaut mieux partir. On a eu une discussion et on a convenu que la direction que le club tenait ne me correspondait pas. «