De retour au Groupama Stadium après une épineuse qualification en huitièmes de finale de Ligue des Champions mardi dernier, l’OL ne s’est pas réconcilié avec ses supporters. En s’inclinant 0-1 face à un Stade Rennais combatif, les lyonnais s’enfoncent un peu plus dans le crise.
Pour les hommages de Bernard Lacombe, salué en début de rencontre par le Virage Nord et par de nombreuses personnalités présentes au stade, l’OL pouvait difficilement faire pire pour clôturer cette série de remerciements. Rudi Garcia décide de reconduire un 4-2-3-1 en faisant confiance cette fois-ci à Maxence Caqueret, préféré à Thiago Mendes. Rafael occupe le couloir gauche. De son côté, Julien Stéphan fait lui aussi confiance à sa jeune pépite en titularisant Eduardo Camavinga au milieu de terrain.
Alors qu’on pouvait s’attendre à un début de match intense, il est finalement compliqué de sortir des situations chaudes côté lyonnais dans ce premier acte. Le jeu est lent, très peu de solutions entre les lignes, les contres sont mal exploités… Seul Maxence Caqueret ressort d’une bouillie collective en montrant des belles qualités balle au pied, et dans son orientation face au jeu lorsqu’il est mis sous pression. Rennes n’a pas hésité à jouer, et Bourigeaud a fait brillé Anthony Lopes à la 31ème minute, après un coup-franc bien enveloppé au-dessus du mur. Toujours peu inspiré en deuxième période, Lyon va tout de même se procurer une double occasion de but. Après un beau mouvement collectif, Caqueret déclenche une lourde frappe aux 20m, Mendy dévie une première fois sur Bertrand Traoré qui bute une seconde fois sur le portier breton (84eme). Cinq minutes plus tard, c’est définitivement Eduardo Camavinga qui tuera la rencontre. A la suite d’un rush plein d’insouciances, il élimine aisément Andersen d’un crochet en pleine course, et décroise sa frappe qui termine au fond des filets (0-1, 89eme).
Grâce à cette victoire, Rennes effectue une excellente opération en grimpant à la quatrième place avec 30 points. Le club distance son adversaire du jour de cinq points et revient à une petite longueur du podium. Jean-Michel Aulas et ses hommes stagnent à la huitième place, à six unités du podium.
Ni l’OL ni les Bad Gones jusqu’ici à fond derrière leur équipe, ne trouveront les ressources nécessaires pour espérer accrocher un point. Les hommes de Rudi Garcia n’ont pas montré d’envie collective pour mettre en difficulté une équipe rennaise bien organisée et cohérente dans son projet de jeu (3 tirs cadrés pour 0,53 xG lyonnais). Les rhodaniens ont pu compter sur un grand Anthony Lopes (4 sauvetages) qui aura longuement retardé l’ouverture du score, et même empêché Traoré de faire le break dans le temps additionnel. Autres points très noirs de la soirée : se sont les blessures de Memphis Deapy et Jeff-Reine Adélaïde, sortis en première période. Comme l’année dernière et comme il y a deux ans, les rouges et noirs font tomber l’OL au Groupama Stadium.
Un collectif dépité, un entraîneur qui ne trouve plus les solutions, des supporters mécontents et une direction qui semble dépassée, on voit mal comment l’OL pourra inverser la tendance négative et se sortir de la crise. Il faudra tout de même essayer de rebondir mercredi soir à Toulouse en Coupe de Ligue puis à Reims la semaine prochaine pour le compte de la Ligue 1. Les bretons eux se déplaceront à Amiens mercredi soir et recevront les Girondins de Bordeaux le week-end prochain, dans l’optique d’obtenir une cinquième victoire consécutive en championnat.