Dans la lancée des dernières semaines, Marseille confirme sa bonne forme en s’imposant contre une équipe de Brest inexpérimentée à ce niveau.
Dès le début, les intentions des deux équipes étaient claires. Le développement du jeu devait se faire par les passes, du gardien de but jusqu’à l’attaquant. Que ce soit pour les Brestois ou les Marseillais, le pressing faisait aussi partie du plan de jeu.
Dans les premières minutes de jeu, le pressing était brestois. La circulation de balle marseillaise n’était pas particulièrement performante à ce moment du match. Strootman dans un rôle de plaque tournante ralentissait le jeu par une multiplication de touches de balle.
Par la suite, les olympiens ont réussi à prendre le jeu notamment grâce à un volume de jeu important de certaines joueurs. Rongier et Sanson sont les poumons du milieu et permettent de gommer le manque de volume de Strootman. Sur le côté, Sakai et Amavi ont multiplié les courses vers l’avant. Amavi se trouvant régulièrement plus haut que Payet.
Avec tous ses joueurs au niveau physiquement et des brestois insuffisants sur le plan technique, le jeu s’est alors concentré sur le but de Larsonneur. Les Brestois laissant trop d’espaces au milieu de terrain, ont alors subi les assauts des phocéens.
Le fait du match : 34 tirs pour l’OM
Le score final de 2-1 est quelque peu flatteur pour les brestois. Au micro de Canal +, Autret et Lasne ont reconnu la supériorité de leurs adversaires et s’estimèrent heureux de n’être menés que d’un but.
A partir de la 12ème minutes, les occasions s’enchaînèrent pour l’OM. L’intelligence de jeu de Benedetto dans son placement ou dans ses contrôles ou encore le pressing impressionnant de Rongier créent des occasions franches pour les Marseillais. Sauvé par Larsonneur (12′,38′) ou les poteaux (35′), des Brestois heureux rentrèrent aux vestiaires sans encaisser de but. Olivier Dall ‘Oglio était, à la pause, insatisfait du niveau de jeu technique de son équipe. Si la consigne de base était des relances courtes, il changea rapidement d’avis au cours de la seconde période pour privilégier le jeu long.
Mais les brestois, toujours aussi peu inspirés, ont concédé tout autant d’occasions en seconde mi temps (49′ Caleta-Car rate l’immanquable seul devant le but).
La délivrance pour l’OM va intervenir par l’intermédiaire de Bouna Sarr (59′) sur une action qui est le reflet du match marseillais. Une touche vite jouée par Amavi dénotant l’envie et l’intensité marseillaise. Payet, très libre au milieu du terrain qui envoie une passe en profondeur extérieur parfaite pour Benedetto. Celui-ci feinte la prise de balle pour éviter Larsonneur démontrant encore son intelligence. Bouna Sarr, grâce à une course d’une grande intensité vient reprendre le ballon pour l’envoyer au fond des filets.
L’ailier marseillais, qui joue parfois latéral n’a pas toujours fait les bons choix offensivement notamment dans le dernier geste venant un peu ternir son match. Sa performance peut relancer le débat sur la place de titulaire entre Lopes et lui sur le côté droit.
Dans la foulée et certainement perturbé par sa sortie ratée, Larsonneur prend le ballon de la main dans la surface alors qu’il n’y était pas autorisé (59′). Le coup franc indirect ne donna rien. Dans les minutes, les Olympiens touchèrent encore deux fois les poteaux (barre pour Payet 62′, poteau pour Rongier 64′).
Ce match fut aussi l’occasion d’admirer la complicité entre les milieux de terrain de l’OM. Rongier, Sanson et Payet ont multiplié les passes mettant largement en difficulté les finistériens.
Malgré cette domination à outrance, les Marseillais ne se sont pas mis à l’abri. Généralement, dans ce genre de situations, le dominant se fait punir. Ce fut le cas à la 88ème minute lorsqu’Irvin Cardonna inscriva le but de l’égalisation sur la seule fois du match où Brest enchaîna 3 passes dans le camp adverse. Caleta-Car n’est pas bien au marquage sur Charbonnier, le passeur décisif. Un point que le croate doit modifier pour encore progresser.
C’est à ce moment-là que le Vélodrome a chaviré lorsque sur le coup d’envoi, Radonjic récupéra le ballon après une passe d’un milieu, qu’il avança de quelques mètres et décocha une frappe dans la lucarne de Larsonneur. Le marquage lâche brestois permis au peuple marseillais de souffler un grand coup.
Dans les dernières minutes, les olympiens relâchait logiquement le pressing mais réussirent encore à se procurer quelques situations.
Avec cette victoire, l’OM poursuit sa belle dynamique avec des bases de jeu clairement posées par André Villas Boas. Sur le plan comptable, ce quatrième succès d’affilée assure aux Marseillais la place de dauphin à l’issue de cette journée de Ligue 1.