Ce mercredi, l’OM s’est fait éliminer logiquement de la Coupe de France par l’OGC Nice. Une défaite 4 buts à 1 dans laquelle les Olympiens ont eu énormément de mal à produire du jeu, pourtant la philosophie prônée par Jorge Sampaoli. À quelques heures d’un déplacement à Metz, le technicien argentin s’est exprimé sur ses choix critiqués par de nombreux observateurs.
Un coaching remis en cause
Il est vrai que l’OM a raté son match contre Nice, ce mercredi. Ambitieux d’aller loin dans la Coupe de France, les Marseillais n’ont pas réussi à mettre du rythme et se créer d’énormes occasions. Malgré une attaque avec le trio Payet-Milik-Under, les offensifs n’ont pas brillé. Défensivement, ce n’était pas glorieux. William Saliba était titularisé défenseur droit. Un positionnement étrange alors que l’ancien défenseur de Saint-Etienne évolue dans l’axe, habituellement.
Saliba a eu du mal dans ce match, lui qui est excellent depuis le début de la saison. Leo Balerdi n’a pas réédité sa bonne performance contre Angers, le week-end dernier. La défense olympienne était pourtant la meilleure (à égalité avec Manchester City), il y a quelques semaines. Entre les deux buts encaissés à Lyon puis contre Angers, les quatre buts concédés à Nice, cette défense est devenue perméable. Le coach Sampaoli tente d’y répondre.
« Il faut avoir le contrôle du match pour dominer. Nous on s’entraine pour ça car si on ne domine pas, on dépend des individualités et ça ne nous convient pas du tout ».
Payet à gauche, un positionnement qui ne lui convient pas
Depuis le début de la saison, Dimitri Payet est très performant lorsqu’il évolue dans l’axe du terrain. Toutefois, contre Nice, le Réunionnais a été positionné sur le côté gauche de l’attaque phocéenne. Il a eu du mal à exister et à distiller des bons ballons pour les autres. Et depuis le début de sa carrière, Payet excelle en tant que meneur de jeu. Ce n’est pas le plus rapide donc le mettre sur le côté n’a rien de bon. En conférence de presse, Jorge Sampaoli se justifie que ce choix est dû à l’adversaire.
« Mes choix sont dus à l’adversaire. Nice bloque l’axe, c’est pour ça que Payet était axe gauche pour profiter des espaces sur les côtés et faire des changements de côté afin de passer au-dessus du milieu niçois ».
Au niveau de ses changements, de nombreuses questions se posent. Seulement deux, avec l’entrée en jeu de Cédric Bakambu à la place de Balerdi, à la mi-temps, puis celui de Pol Lirola en lieu et place de Duje Caleta-Car, à la 87ème minute.
L’international congolais a, par ailleurs, marqué mais une position de hors-jeu logique a été sifflée. Le second n’a pas pu se mettre en valeur. Un changement tardif alors que Pol Lirola aurait pu changer la tournure de la rencontre avec sa qualité de centre et de vitesse. Ses combinaisons avec Under auraient pu mettre à mal la défense niçoise. Sur le banc, il y avait également, Sead Kolasinac, Amine Harit, Luis Henrique ou encore Konrad (remis d’une blessure) qui aurait pu jouer quelques minutes et faire souffler des cadres comme Guendouzi ou encore Payet.
« Le joueur professionnel doit être prêt à jouer tous les quatre jours. Je ne pense jamais que c’est moi qui peux faire gagner un match, j’ai toujours dit que ce sont les joueurs qui font gagner le match. C’est pour ça que je choisis toujours les meilleurs joueurs. Offensivement j’aurais peut-être opté pour Pol (Lirola) qui attaque mieux mais qui aurait souffert face à Gouiri. »
Sampaoli n’écoute pas les critiques ni les éloges
Les supporters marseillais ont remis en cause les choix de l’entraineur argentin. Ce dernier ne souhaite pas en entendre parler. Il évoque même des « analyses de bar ».
« Perso je ne regarde pas les critiques, ni les éloges. Notre stratégie est liée à l’adversaire. Ici on sait qu’on doit gagner tous les matchs, on ne se penche pas trop sur l’analyse du jeu. La défaite à Nice est liée à l’efficacité dans les 2 surfaces. Quand on ne gagne pas, on sait qu’il y a des critiques pour tous, mais sur ce match à Nice, tous les buts sont liés au fait qu’on a mal joué, c’est nous qui avons donné ces buts avec des pertes de balle. C’est trop facile de faire une analyse seulement sur le résultat, alors qu’il y a des analyses plus profondes que celles qu’on peut faire au bar. »