Avant une victoire arrachée pour sa 1ère à l’Olympique de Marseille, Jorge Sampaoli lançait qu’il voulait instaurer une véritable identité de jeu, plutôt offensive, à son équipe. Grand admirateur de Marcelo Bielsa, l’Argentin ne vient pas à l’OM pour copier ce qu’avait fait son compatriote il y a 7 ans.
Du mieux dans le jeu, un coaching gagnant et un but victorieux en toute fin de rencontre. Mercredi soir, l’OM prenait les trois points face au Stade Rennais (1-0). Une bonne opération pour Jorge Sampaoli, arrivé du Brésil début mars, qui dirigeait alors son premier match sur le banc olympien.
1 – Jorge Sampaoli est le 1er entraîneur de Marseille à signer ses débuts en Ligue 1 avec l'OM par une victoire depuis Michel contre Troyes (6-0) le 23 août 2015. Démarrage. #OMSRFC pic.twitter.com/3yk9f0e3Eh
— OptaJean (@OptaJean) March 10, 2021
« L’idée de base est d’attaquer à six et de défendre à quatre », assurait l’Argentin en conférence de presse après sa première au Vélodrome. « La principale modification était de corriger notre passivité offensive. Avec le temps, on va travailler notre capacité à récupérer plus de ballons dans le camp adverse. Le message était qu’il fallait attaquer ».
« Il aime attaquer et marquer »
Pour donner le l’importance à l’aspect offensif, Jorge Sampaoli alignait mercredi ses joueurs en 3-5-2. Des latéraux hauts, un Florian Thauvin dans un rôle de milieu relayeur droit, et un duo d’attaquants Milik-Payet. « On a beaucoup de travail à faire avec le coach (Sampaoli), ce nouveau système qui va beaucoup nous aider », se projetait Michael Cuisance au micro de Canal+ après le succès face à Rennes.
« On va beaucoup plus attaquer et beaucoup plus marquer aussi parce qu’il va nous mettre plus en confiance. C’est un entraîneur que tout le monde aimerait avoir, il aime attaquer et il aime marquer. Il a su nous remotiver et nous redonner l’envie ».
En phase de possession et de construction offensive, le 3-5-2 de l’Argentin se transformait en un 3-1-6, avec Boubacar Kamara qui était chargé de lier la défense et l’attaque.
🗣💬 "Ça faisait un an que j'avais pas vu un joueur courir à l'OM"
⚪🔵 Mohamed Bouhafsi le crie haut et fort : oui il a vu une patte Sampaoli lors du match face à Rennes pic.twitter.com/3sVJRufJzn
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« Se projeter vers l’avant » et « corriger ce qui ne va pas »
Avant de diriger sa première rencontre, l’Argentin, qui fête ses 61 ans le jour de la réception de Brest, avait été présenté devant la presse, aux côtés du président marseillais Pablo Longoria. « La philosophie c’est de se projeter vers l’avant plutôt que vers notre camp », lâchait Jorge Sampaoli. « Il faut retrouver les fondamentaux, le rythme, l’envie. Que chaque joueur sache qu’il a la chance de porter ce maillot. Il faut travailler sur les difficultés actuelles (…). Le but, c’est de faire adhérer les joueurs à une philosophie de jeu. Certains joueurs s’y habitueront rapidement, d’autres non. Il faut redorer le blason du club ! ».
« Il faut nous rapprocher, nous unir », motivait l’ancien sélectionneur de l’Argentine et du Chili. « Il faut corriger ce qui ne va pas et ne pas nous désunir ». Pablo Longoria se prononce de son côté : « l’objectif pour la saison prochaine est d’être en haut. La C1 est toujours un objectif ».
Fan de Bielsa mais pas imitateur
« J’ai espionné Marcelo pendant 10 ans », reconnaissait Jorge Sampaoli à la presse chilienne en 2011. « J’épiais ses entraînements, puis j’ai commencé à tenter de m’approcher de ses assistants, je grattais un café, jusqu’à ce que je réussisse à les convaincre de ma motivation. Je peux dire que pendant longtemps il a été mon idole. Je passais au moins 14 heures par jour à penser à lui, à observer des vidéos des matches de ses équipes. J’enregistrais même ses conférences de presse et je les écoutais en faisant mon jogging ».
Jorge Sampaoli est fan de Marcelo Bielsa, oui. Mais il assure ne « pas être venu ici pour imiter » son modèle, qui avait coaché l’OM de 2014 à 2015.
« Il (Sampaoli) se nourrit de Bielsea mais ses équipes ne jouent pas comme celles de Marcelo Bielsa », explique Nicolas Cougot, spécialiste du football sud-américain, à Canal+. « Bielsea fonctionne avec une défense à trois, une colonne vertébrale dans l’axe qui va du gardien à l’avant-centre, avec un jeu qui passe par le centre, avec des losanges et des triangles. Sampaoli ce n’est pas ça. Son jeu passe beaucoup par les couloirs, les latéraux ont une grande importance et sont essentiels ».
Après 28 journées de Ligue 1 jouées, Marseille est 6ème, 2 points derrière le RC Lens. Il reste 10 matchs à Sampaoli et à ses joueurs pour terminer la saison de la meilleure des manières possibles. Suivez la fin de la saison de Ligue 1 sur notre compte Twitter.
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