Au terme d’une séance de tirs au but réussie, l’équipe de France s’est imposée face au Portugal (0-0, 5-3) et verra les demi-finales de l’Euro 2024. Découvrez nos tops et nos flops de la rencontre.
La revanche est prise ! Huit ans après s’être inclinée en finale de l’Euro 2016, l’équipe de France se rattrape, en éliminant le Portugal (0-0, 5-3), en quarts de finale. Ce fut long, parfois ennuyant, mais au final, les Bleus sont dans le dernier carré du tournoi allemand. Malgré une efficacité toujours aussi agaçante, les partenaires de Kylian Mbappé ont tous transformé leurs tentatives, à l’occasion de la séance de tirs au but, tandis que Joao Felix a trouvé le poteau. Direction les demies, donc, pour les Bleus, qui affronteront l’Espagne, mardi prochain (21 heures), à l’Allianz Arena de Munich.
Les tops :
Mike Maignan : Déjà impérial depuis le début du tournoi (un seul but encaissé), Mike Maignan a encore fait parler tout son talent. Peu inquiété en première période, le portier de l’AC Milan s’est plus illustré lors de la seconde. L’ancien Lillois a notamment repoussé une tentative de Bruno Fernandes (61e). Il a, ensuite, été l’auteur d’une parade surprenante devant Vitinha, à bout portant, avant de bien jaillir dans les pieds de Cristiano Ronaldo. Il capte également une frappe de Nuno Mendes en fin de match. Le gardien de 29 ans poursuit son quasi sans-faute dans la compétition, avec brio.
Ruben Dias – Pepe : Quel sauvetage ! Le défenseur de Manchester City a sauvé les siens sur l’une des rares attaques françaises, en stoppant une frappe de Randal Kolo Muani, alors que Diogo Costa était battu. Le numéro 4 portugais a également été à l’initiative de quelques relances de son équipe, tout en étant tranchant dans ses interventions. Son association avec Pepe a été solide pour la Selecao. Malgré ses 41 ans, l’ancien défenseur du Real a encore les jambes pour tenir, courir et aller quasiment aussi vite sur un long sprint qu’un Marcus Thuram (26 ans), alors qu’il venait d’entrer en jeu. Son tacle face à Ousmane Dembélé (97e) matérialise encore plus sa forme du moment.
Eduardo Camavinga : Très (trop?) discret lors du premier acte, Eduardo Camavinga a eu beaucoup plus l’occasion de se montrer ensuite. Bien que brouillon sur certaines séquences, le Madrilène s’est montré précieux, tant sur le plan défensif, à l’image de son retour salvateur face à Rafael Leao (59e) ou encore de son tacle pour empêcher la progression de Vitinha (49e), et offensif, avec cette grosse occasion non-cadrée (70e). Remplacé par Youssouf Fofana (91e).
Les flops :
L’efficacité offensive de l’équipe de France : On a une impression soudaine de se répéter. Ce n’est plus une impression, c’est réel. L’équipe de France ne sait plus marquer. Avec trois petits buts au compteur en cinq rencontres (un penalty, deux contre-son-camp), les hommes de Didier Deschamps peinent à faire trembler les filets d’eux-même. Pourtant, il y en a eu des occasions, ce dimanche soir : Théo Hernandez (20e), Kylian Mbappé (50e), Kolo Muani (66e), Camavinga (70e), Kanté (88e), Thuram (98e) ou encore Bradley Barcola (111e). Aucune n’a été convertie. Heureusement, sans conséquence, au final.
Cristiano Ronaldo : Comme face à la Slovénie (0-0, 3-0 après t.a.b), Cristiano Ronaldo a été peu en vue. L’ancienne star du Real Madrid a été bien muselée par le duo William Saliba – Dayot Upamecano. Sur coup-franc, il n’a pas non plus fait la différence, contré par le mur des Bleus à la 86e minute. L’attaquant de 39 ans n’a pas pu faire grand chose sur le ballon repoussé par Maignan (63e). Sans oublier ce raté monumental en début des prolongations (93e), malgré un excellent travail de Francisco Conceiçao. Et dire qu’un Gonçalo Ramos, souvent intéressant avec sa sélection, continue de patienter sur le banc…
Les choix de Deschamps : Il assurait, en conférence de presse d’avant-match que « les critiques ont toujours fait partie de son quotidien ». Disons qu’il y en aura encore au sortir de ce Portugal-France. Le sélectionneur des Bleus avait décidé de faire des changements pour affronter les Portugais, alignant Eduardo Camavinga (à la place de Rabiot, suspendu) et Randal Kolo Muani dans le XI de départ. Si le premier a été intéressant par intermittence, le second n’a pas vraiment existé, hormis son occasion, renvoyée par Dias. Antoine Griezmann a eu un mal fou à exister au milieu de terrain, ne sachant où se positionner et très peu influent.
L’ancien coach de l’OM n’a pas non plus fait des changements vraiment pertinents. Ousmane Dembélé, incapable de marquer un but avec l’équipe de France depuis le Mondial 2022, puis Marcus Thuram, peu brillant depuis le début de l’Euro, et enfin Youssouf Fofana, qui avait joué 11 petites minutes dans ce tournoi. Aucun des trois n’a vraiment eu l’apport espéré. L’entrée en jeu de Bradley Barcola a, par exemple, été beaucoup trop tardive (115e minute), profitant de la blessure au nez de Mbappé. Le Parisien avait été remuant face à la Pologne (1-1) et son faible temps de jeu interpelle, alors que sa fraîcheur, son explosivité et sa vitesse auraient tellement pu faire du bien à l’attaque tricolore. Et surtout : où sont passés Kingsley Coman et Olivier Giroud ?
