Pour développer ce sujet, il est avant tout bon de rappeler ce qu’est un « Joueur Désigné« . Le « DP« , (Designated Player en anglais) comme il est plus couramment appelé est un joueur qui a la possibilité d’avoir un salaire au dessus de la limite autorisé par la MLS. Ainsi le joueur en question sera potentiellement d’un meilleur niveau comme l’a été David Beckham (le 1er). Certaines stars sont ainsi venus grâce à cette règle comme Pirlo, Lampard, Gerrard ou Villa.
Depuis quelques saisons, les « Joueurs Désignés » s’adaptent de plus en vite et de mieux en mieux en Major League Soccer. Mais ces joueurs là ne sont plus des grandes stars en pré-retraite comme celles cités plus haut mais bien des joueurs à la fleur de l’âge. La réussite de ces Top Players est de plus en plus vérifiable au fur et à mesure de leurs arrivées. Alors pourquoi réussissent-ils de plus en plus vite avec des statistiques de plus en plus intéressantes aussi bien pour eux-même que pour leurs clubs ? Explications !
Une évolution dans le recrutement
Depuis quelques années, les clubs recrutent intelligemment non plus des joueurs à la trentaine passé (ancienne gloire du foot européen) mais plutôt des joueurs inconnus du grand public pour la plupart. Et force est de constater que cette nouvelle stratégie mise en place pour combler des places de Joueurs Désignés qui coûtent cher paie ! J’en veux pour exemple cette liste non exhaustive de certains joueurs dont la réussite immédiate a fait du bien à leur club :
Ainsi, à l’image du changement de cap de recrutement de certains clubs comme New-York City FC qui recrutait à ses débuts des joueurs comme David Villa (qui pourrait lui aussi être dans la liste), Andréa Pirlo ou Frank Lampard, le club du Bronx préfère maintenant se focaliser sur la formation et… le recrutement intelligent !
La politique de recrutement ici consiste à recruter des jeunes joueurs, qui aident à faire évoluer le niveau footballistique. En tant qu’entreprise, nous recherchons des jeunes joueurs qui évoluent et se forment dans notre championnat.
Notre politique a changé, il faut que les joueurs puissent nous aider sur le terrain, leur niveau doit augmenter. Ce n’est pas un championnat de retraite.
Alfonso Mondelo (directeur sportif de la MLS) s’exprimait sur le virage prit par le championnat après le MLS All-Star Game 2019.
Depuis 5-6 ans, le championnat nord-américain connaît bel et bien (n’en déplaise à certains) un changement de politique radical concernant le recrutement. Terminé les stars planétaires (à quelques exceptions prêt) pour gagner en notoriété. Place maintenant aux jeunes cracks à fort potentiel comme Ezequiel Barco à Atlanta United destinés à la revente ! Le but est surtout grâce à cette stratégie de rentabiliser les transferts tout en y gagnant sportivement. Le joueur va vouloir briller, se montrer pour ensuite partir dans un club européen.
Le meilleur exemple ? Miguel Almiron ! L’international Paraguayen a rejoint Newcastle United pour 24M€ en provenance d’Atlanta United. Il avait rejoint la MLS en décembre 2016 contre 7.5M€ pour la quitter après un titre de champion en janvier 2019 ! Almiron est devenu grâce à ce transfert la plus grosse vente de son club démontrant ainsi la réussite du fonctionnement achat/revente de jeunes joueurs pleins de promesses !
La MLS sert alors de tremplin pour l’Europe et motive plus d’un joueur. Surtout sachant que les DP sont plus exposés médiatiquement, il est de leur intérêt de vite se montrer pour prouver . Mais pour certains de ces joueurs dont l’âge atteint presque la trentaine, l’heure peut-être aussi à la stabilité grâce à un salaire dépassant toute espérance européenne. Sans oublier la qualité de vie que l’ont peut trouver aux Etats-Unis comme au Canada.
Une qualité de vie qui attire !
Trouver et vouloir recruter des joueurs ne fait pas tout. Il faut déjà non seulement que le joueur veille venir, mais aussi qu’il s’adapte à la vie nord-américaine et à la MLS. Et à ce jeu-là, les clubs Américains et Canadiens sont gagnants tant ils ont à offrir !
Le rêve Américain : qui n’en rêve pas en venant jouer pour un club Américain. San José ou Los Angeles et sa côte Californienne, New-York et ses célèbres buildings, les paysages canadiens de Montréal ou Toronto ou même Colorado qui est dans le top 3 des villes américaines où il fait le plus bon vivre aux USA !
La tendance la plus en vogue depuis pas mal de mercato est de recruter sud-américain. Rien que dans la liste ci-dessus or star Européenne, sept joueurs proviennent de l’Amérique du Sud et majoritairement d’Argentine et peut s’expliquer simplement : vivre au pays de l’Oncle Sam est plus agréable (financièrement aussi) qu’au Brésil ou en Argentine.
Côté infrastructures, les clubs Américains et Canadiens n’ont plus grand chose à envier à l’Europe quand on voit les structures locales des centres d’entraînements de clubs comme Atlanta ou New-York Red Bulls par exemple ! Il y a quelques mois lors de son arrivée à Oklahoma City Energy FC, Alexy Bosetti m’expliquait son admiration pour les infrastructures de NYRB lors d’une interview :
« Le centre d’entraînement c’est abusé… Franchement, c’est costaud Red Bull. J’étais déjà allé à Salzbourg en Coupe d’Europe c’était pas mal ! »
Bosetti avait réalisé un essai au club en 2017 et l’expliquait dans l‘interview à Weeplay.
Et il n’est pas le seul à être de cet avis. En discutant avec les joueurs de différents équipes, tous sont unanimes ! La qualité de vie et les infrastructures jouent sur la réussite des joueurs notamment ceux qui connaissent un niveau de vie plus élevé que les autres (les DP) ! Et il est vrai que vivre aux USA et se déplacer en avion (même si ça reste à améliorer) est toujours plus agréable que de jouer à Nancy en se déplaçant en bus par exemple.
En terme de qualité d’infrastructures (stade, centre d’entraînement) de certains clubs (Los Angeles, New-York Red Bulls, Orlando, Montréal…), ça rivalise avec de bons clubs en Europe !
Zachary Brault-Guillard (IMFC) m’explique les causes probables de la réussite des joueurs les mieux payés en MLS !
Bojan, l’éclosion à retardement ?
Après des premiers mois déjà convaincants, Bojan Krkic nouveau « Joueur Désigné » de l’Impact Montréal pourrait enfin éclore en 2020 !
Enfin, toujours d’après Brault-Guillard qui évolue à l’Impact Montréal en provenance de l’Olympique Lyonnais, l’adaptation passe aussi par la mentalité des nord-américains. Les supporters, encadrants, dirigeants, seraient beaucoup plus ouvert d’esprit, sans jugement ceci permettant d’avoir l’esprit plus libre pour jouer. C’est d’ailleurs le déclic dont aurait peut-être besoin un joueur comme Bojan Krkic ! Et le secret de la réussite des joueurs les plus talentueux et important du championnat.
2 commentaires
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