Assuré de finir premier de son groupe, le Paris Saint-Germain était attendu sur l’aspect tactique et collectif, surtout après la prestation pas très convaincante à Bernabeu. Pour clôturer cette phase de poules de Ligue des champions, le PSG offre une « manita » à Galatasaray (5-0) dans un match où l’armada offensive parisienne a fait le spectacle au Parc des Princes.
Un parcours quasi parfait
Le Paris SG, déjà qualifié pour les 8es de finale et assuré de finir à la première place de son groupe, est parvenu à rester invaincu en Ligue des champions (5 victoires et 1 match nul), en surclassant Galatasaray (5-0) mercredi lors de la journée de clôture des phases de poules.
Dans un Parc des Princes plein, malgré le manque d’enjeu et de transports en commun, les coéquipiers de Neymar (impliqué de près ou de loin sur les cinq buts inscrits), ont assuré l’essentiel pour porter le bilan parisien à cinq victoires en six journées.
Des incidents aux abords du Parc des Princes
Aux alentours de 18h00, des échauffourées ont éclaté entre supporters et forces de l’ordre aux abords du Parc des Princes, faisant craindre un « remake » du 13 mars 2001 quand des violents heurts avaient éclaté dans les tribunes du Parc. Le calme est finalement vite revenu. Et dans les tribunes, rien n’a réussi à mettre le feu aux poudres durant la rencontre, malgré les nombreux fumigènes allumés dans le parcage visiteur.
Composition et tactique
Tuchel a dû concocter une composition plutôt inédite, au vu de plusieurs absents (Meunier, Di Maria, Dagba). Une composition qui a su titiller la curiosité des supporters parisiens. Thomas Tuchel, a profité de cette dernière sortie européenne de l’année pour expérimenter un nouveau dispositif (4-4-2) avec Neymar et Sarabia sur les ailes, autour de la doublette Mbappé-Icardi en attaque.
La formule a globalement séduit, donnant des idées pour la suite. La défense alignée (Marquinhos – Diallo) a permis au technicien allemand de faire respirer ses cadres, sujets aux blessures musculaires, tout en donnant du temps de jeu aux remplaçants (Sergio Rico, Layvin Kurzawa, Leandro Paredes et Tanguy Kouassi) pour les motiver et surtout les garder impliqués.
Neymar : un physique et des sensations enfin retrouvés
La première occasion signée Sarabia a donné le ton d’entrée de jeu : sur un bon centre de Bernat, l’Espagnol a repris en première intention, forçant Muslera à la parade (4e). C’est finalement Neymar, comme à Montpellier (3-1) samedi en championnat, qui a forcé le verrou turc, à la demi-heure de jeu, grâce à une passe lumineuse pour Mbappé dans le dos de la défense. Seul face au portier turc, Mbappé offre une passe décisive à Icardi qui n’avait plus qu’a pousser le ballon dans le but vide (1-0, 32e). Dans la foulée, Sarabia a doublé la mise sur un bel exploit individuel : servi par Neymar au départ de l’action, le héros de Madrid a doublé la mise (2-0, 35e).
Au retour des vestiaires, Neymar a poursuivi son récital en concrétisant d’une frappe limpide l’inspiration de Mbappé (3-0, 46e). Le brésilien, à l’aise dans son rôle de meneur de jeu excentré, a rendu la pareille à son compère avec un caviar millimétré (4-0, 63e).
Le clou du spectacle est arrivé à partir de la 67e minute quand l’idole du Parc Edinson Cavani entre en jeu à la place d’Icardi, sous les vivats du public. Puis quand Neymar lui offre le penalty provoqué par Mbappé, le « Matador » transforme le pénalty (5-0, 84e) en fin de match. Le « penaltygate » est définitivement enterré.
Un Galatasaray absent des débats
Les Turcs ont commencé la rencontre avec une défense à cinq. Si on pensait que le Gala allait bétonner, il a surtout montré une faiblesse défensive inquiétante. Les attaquants parisiens se sont régalés dans le dos d’une défense turque quasi absente. Une défense peu aidée par un milieu de terrain qui a coulé au fil des minutes, pris par la vitesse des attaquants parisiens.
Si offensivement, les Turcs auraient pu profiter d’une défense parisienne remaniée, ils n’auront cependant absolument rien montré de la rencontre. La preuve par les stats : Galatasaray n’a pas cadré de tout le match. Et l’entrée de Falcao n’aura rien changé. Les Turcs terminent avec deux points, en bon dernier de la poule et au vu du contenu ce soir, il ne méritait pas mieux.
Le PSG a remarquablement négocié et bouclé sa phase de poules. Mais c’est en février, lors des huitièmes de finale, que les pensionnaires du Parc des Princes seront attendus. Ce PSG qui semble armé, franchira-t-il enfin ce cap ?