Eliminé sans gloire pour la seconde fois consécutive en huitièmes de finale de la Ligue des Champions, l’heure est une fois de plus à la remise en question pour le PSG. Abonné aux désillusions Européennes depuis le rachat par QSI, Paris et ses supporters semblent peu à peu s’habituer à ce scénario. La révolution promise à Kylian Mbappé et son entourage dans le cadre de sa prolongation tarde à produire ses effets.
De révolution il était en effet question : Exit Leonardo et Pochettino, bonjour Campos et Galtier. Un duo qui a fait les beaux jours du LOSC notamment de par les qualités de recruteur de l’un, et celles de meneur d’hommes de l’autre. Glanant notamment le titre de champion de France en 2021 devant…le PSG. Campos présentait l’avantage d’entretenir de bons rapports avec la famille Mbappé, ayant collaboré avec le jeune prodige du temps de son passage à Monaco. La présence du Portugais était donc l’une des clés pour prolonger Mbappé, et renforcer l’équipe à grands renforts de bonnes affaires comme il en a le secret. Ruiz, Soler, Ekitike, Sanches, Mukiele. Pas de noms ronflants mais des joueurs correspondants aux besoins.
Du moins le croyait-on. 8 mois plus tard, le PSG en est au même point. Et la chasse aux responsables peut commencer.
L’effectif bancal ?
Tout d’abord, si le milieu de terrain a été renforcé (du moins numériquement), force est de constater que d’autres secteurs de jeu sont à l’état de chantier. À commencer par l’attaque. La MNM, si prometteuse en première partie de saison, n’a guère suffit à masquer les lacunes Parisiennes dans ce secteur. Un Neymar irrégulier et blessé, un Messi au petit trot avec quelques fulgurances, et un Mbappé égal à lui-même.
Derrière le trio, le manque de profondeur est criant avec les seuls Ekitike et Soler pour suppléer les 3 stars. Comparez cela aux entrants qu’étaient Sané, Gnabry et Mané côté Bavarois et l’on comprend pourquoi Paris sort de ces huitièmes de finale sans inscrire le moindre but. La défense également, laquelle était pointée du doigt par Campos en Août, a pâtie de l’absence de profondeur d’effectif. Avec Marquinhos, Kimpembe et Mukiele sur le carreau, le jeune El Chadaille Bitshiabu s’est retrouvé propulsé à l’Allianz Arena face à l’armada Munichoise. Pas forcément en cohérence avec les ambitions d’un prétendant au titre.
Un mental en défaillance…
Le mental enfin. Connus pour flancher sous la pression (Barcelone, Manchester, le Real ou Chelsea peuvent en témoigner), les Parisiens n’ont pas failli à leur réputation cette année. Les hommes de Galtier avaient en effet les opportunités pour marquer en première période, notamment par Vitinha, seul face au but vide après une bavure du Bayern. Mais le PSG ne sait pas se montrer tueur, contrairement à son adversaire du soir profitant d’une erreur de Verratti pour ouvrir le score et mettre un quasi terme à la saison du PSG au mois de mars. Une fois de plus.
Le bilan du PSG sous QSI :
2012/13 : 1/4 ❌ FC Barcelone
2013/14 : 1/4 ❌ Chelsea FC
2014/15 : 1/4 ❌ FC Barcelone
2015/16 : 1/4 ❌ Manchester City
2016/17 : 1/8 ❌ FC Barcelone
2017/18 : 1/8 ❌ Real Madrid
2018/19 : 1/8 ❌ Manchester Utd
2019/20 : FINALE ❌ Bayern Munich… https://t.co/lVWiqkhVnz pic.twitter.com/NXuhXxzZXy— BeFootball (@_BeFootball) March 8, 2023
En somme, le constat demeure le même. Fébrile dans les moments de vérité, pas suffisamment armé pour inquiéter des adversaires de haut calibre, sans philosophie de jeu définie, le PSG est à nouveau renvoyé à ses études. Au point que la lassitude et le désintérêt plus que la déception semble désormais gagner les rangs Parisiens.