Après un début de saison discret, Cristiano Ronaldo retrouve, comme chaque année, sa forme optimale à l’approche des phases finales de la Ligue des Champions. Déjà un an et demie en Italie alors que son adaptation au Calcio n’a jamais été aussi évidente.
iPod Shuffle, écouteurs filaires et chignon au dessus de la tête… voici le nouveau gimmick d’avant match de Cristiano Ronaldo. Finit les mèches blondes de février, on aura jamais vu un joueur autant dépendre d’une coupe de cheveux. Pas au mieux dans une première partie de saison marquée par une gênante blessure au genoux, cette passe est derrière Ronaldo qui enfile but après but. Sortit du terrain à deux reprises consécutives par son entraîneur Maurzio Sarri en décembre et le monde entier s’est mis à parler de déclin. Même s’il a survolé les phases de qualifications pour l’Euro 2020 en tirant son Portugal vers le haut, les performances du capitaine lusitanien n’ont pas fait l’unanimité en région transalpine. Pointé du doigt pour son inefficacité et ses prestations en deçà de ses standards, le portugais nous a pourtant appris par le passé à ne pas le juger de septembre à décembre. Seulement 6 petits buts marqués en 15 matchs avant le premier décembre et la remise de son sixième Ballon d’Or à Lionel Messi, quand il en compte déjà 13 en 10 rencontres depuis cette même date. Différence drastique.
Adaptation totale
Si la Juventus domine le championnat italien depuis huit années, elle semble avoir trouvé des adversaires à sa taille en l’Inter et la Lazio cette saison. Chez quelques passionnés, le choix de Ronaldo de quitter le Real Madrid pour la Vieille Dame est tout sauf un défi. Pourtant, les spécialistes locaux sont unanimes, l’adaptation au football italien est longue et compliquée. Cristiano Ronaldo, à bientôt 35 ans, en est l’exemple parfait. Dans une interview accordée au New-York Times, Romelu Lukaku, l’attaquant de l’Inter Milan, a dévoilée une remarque que lui a glissé CR7. « Il m’a dit qu’il avait marqué partout et que l’Italie était l’endroit où il lui était le plus difficile de le faire. C’est plus difficile qu’en Angleterre. Il y a plus d’intensité là-bas, mais ici tout est une question de schéma et de tactique ». Loin de ses statistiques ahurissantes qu’il enregistrait en Espagne, CR7 a inscrit 31 buts en 47 matchs lors de sa première saison avec la Juventus. Inhabituel.
Désormais, son adaptation au Calcio est totale et les stats de CR7 viennent le prouver. Le quintuple Ballon d’Or est aujourd’hui impliqué dans 33 buts en… 33 matchs depuis le coup d’envoi de la saison 2019/20. 17 buts en 18 matchs de championnat. Personne ne fait mieux mise à part le resplendissant Ciro Immobile (23), meilleur buteur de Serie A. Depuis le début de la nouvelle décennie, Cristiano en est à 8 réalisations. Et cette fois-ci, personne devant en Europe.
Un changement de ratio qui s’explique, aussi, par la venue d’un de ses anciens compères madrilène, Gonzalo Higuain. Aligné à la pointe de l’attaque turinoise, le duo mêle expérience et complémentarité. Les deux hommes se connaissent par cœur et s’assemblent parfaitement. Il en va de même pour Paulo Dybala, retrouvé après une saison timide. Cristiano Ronaldo trouve en Higuain un attaquant qui se sacrifie pour lui. Un joueur capable de lui ouvrir des espaces, un calibre qui est sur de ne pas lui faire d’ombre. Si la combinaison paraît incontestable en championnat, reste à le prouver sur la scène européenne. 2 petits buts, seulement pour CR7 en phases de groupes de la ligue des Champions. Insuffisant, combien même il nous a habitué les dernières années à faire parler de lui pour sa discrétion avant de remettre les pendules à l’heure quand viennent les grandes échéances.
Face à Lyon, privé de son capitaine Memphis Depay en huitièmes de finales, Ronaldo devra une nouvelle fois démontrer son efficacité des grands soirs. A 35 ans, Cristiano se lance dans une énième course à la Champion’s.