Retour sur la grande carrière du Camerounais, véritable exemple du sport Africain et légende du football mondial. Comment est-il devenu une icône de son sport à travers son parcours ?
Enfance et débuts dans le football (1981-2000)
Né en 1981 à Nkon au Cameroun , Samuel Eto’o grandit au sein d’une famille modeste de 6 frères et sœurs, dans un quartier sensible de la ville portuaire de Douala.
Il fait ses premiers pas dans le football dans le club de la ville de Douala jusqu’à ses 15 ans où il quitte le Cameroun pour aller en France. Déjà pleins de talents, Eto’o est approché par le Paris Saint-Germain mais ne signe pas de contrat, n’étant pas en règle par rapport à ses papiers.
Samuel Eto’o rentre au Cameroun après 9 mois passés en France et intègre en 1996 le centre de formation de Kadji Sport.
Surclassé et très doué techniquement, Eto’o est vite surclassé. Il jouera même un match avec l’équipe junior du Cameroun contre la Côte d’Ivoire, qui lui permettra de prendre son envol…
Arrivée en Espagne, lancement du phénomène (1996-2004)
En effet, Samuel Eto’o va taper dans l’œil d’un recruteur durant ce match joué contre la Côte d’Ivoire, et pas n’importe lequel.. Suite à cette rencontre, le jeune Eto’o va avoir l’opportunité de s’engager avec le Real Madrid Castilla (Centre de Formation du Real Madrid). Après une année à la Castilla, Samuel Eto’o signe son premier contrat professionnel avec le Real Madrid.
Malgré de bons matchs et une sélection en équipe Camerounaise à la Coupe du Monde 1998 (faisant de lui le joueur le plus jeune de la compétition), c’est insatisfaits par les performances et le potentiel du joueur et après 3 prêts consécutifs à Leganés, à l’Espanyol et au RDC Majorque, que les dirigeants du Real Madrid décident de ne pas conservé le Camerounais et le laisse partir définitivement à Majorque, où il deviendra une révélation.
En quatre saisons (de 2000 à 2004), Eto’o marquera 64 buts en 152 matchs avec son club, et remportera même la Coupe d’Afrique des Nations avec le Cameroun, avec notamment, un but en finale. Durant cette période, de part des matchs impressionnants et de grandes performances techniques montrés lors de grandes rencontres, Samuel Eto’o se dévoile à l’Europe et attire même les recruteurs du FC Barcelone.
Confirmation au FC Barcelone, sur le toit de l’Europe (2004-2009)
Ces 5 saisons passées au Barça sont surement dans les plus importantes et les plus mémorables de la carrière de Samuel Eto’o. De 2004 à 2009, Eto’o participera à de belles années barcelonaises pour enrichir son palmarès.
Après une belle première saison, Eto’o fait sensation, marque à quatre reprises en Ligue des Champions et remporte même le prix de « joueur Africain de l’année ». Une saison qui promet puisque le potentiel du joueur dans un aussi grand club européen sera confirmé les années suivantes. Après quelques longues blessures, Eto’o peine parfois à revenir, n’étant pas aidé par la rude concurrence offensive de l’époque avec Ronaldinho, Messi, puis Thierry Henry, malgré un titre de champions d’Espagne en 2006.
C’est l’arrivée d’un nouveau coach qui va tout relancé à partir de l’été 2008. Un certain Pep Guardiola arrive sur le banc du FC Barcelone et relance la machine Eto’o. Cette saison 2008-2009, qui sera la dernière en Espagne pour le Camerounais, sera surement la meilleure.
Le départ de Ronaldinho au Milan AC ayant laissé une place offensive dans l’équipe, Samuel Eto’o parviendra à réaliser une saison fantastique aux cotés de Messi et Henry. Ce trio d’attaque remportera la Ligue des Champions au terme d’un parcours remarquable, conclus par un match à sens unique en finale face à Manchester United (2-0). Le Barça réalise une saison Historique, remportant la Ligue des Champions, le Championnat, et la Coupe du Roi. Eto’o terminera également deuxième meilleur buteur du championnat Espagnol derrière Diego Forlan.
Inter Milan, accroissement du Palmarès (2009-2011)
En Italie, Samuel Eto’o a laissé des traces. Bien que son passage de deux saisons fut relativement court, cela n’a pas empêché au camerounais de s’imposer à l’Inter et de remporter des titres. Aligné en attaque par José Mourinho aux cotés de Milito et Pandev, dans une équipe légendaire avec de grands joueurs comme Julio César, Zanetti ou Sneijder, Samuel Eto’o réalise une première saison sensationnelle, marquée par le Titre de Champion d’Italie, la Coupe d’Italie, la Supercoupe, ainsi que la Ligue des Champions, remportée face au Bayern de Munich en finale.
La deuxième saison d’Eto’o à l’Inter sera différente. D’abord marquée par le remplacement de l’entraîneur José Mourinho par Rafael Benitez, lui même remplacé par Leonardo à la mi-saison. Cette deuxième saison sera moins prolifique autant pour le club que pour le camerounais. Le club ne remporte « que » la Coupe d’Italie et termine 2e du Championnat.
Le 19 Aout 2011, Eto’o est transféré pour 27 Millions d’Euros vers le club Russe d’Anji Makhatchkala. Il quitte l’Inter avec un ratio de 53 buts en 102 matchs, et des titres pleins les valises.
Escale en Russie (2011-2013)
Après avoir pleinement réussi au Barça et à l’Inter, Eto’o fait le choix de partir pour la Russie, un choix difficilement compris et accepté par les fans de football et de la star camerounaise
Alors âgé de de 30 ans Eto’o devient en Russie le joueur le mieux payé au monde avec un salaire de 20,5 millions d’euros annuel, dépassant ainsi celui de Lionel Messi ou de Cristiano Ronaldo. Devenue une légende du football suite à ses saisons et son palmarès, beaucoup lui ont reprochés d’être parti jouer en Russie « pour l’argent » ou pour répondre au caprices du milliardaire Russe Kerimov.
Le club de Makhatchkala ayant investi énormément d’argent, Eto’o va tout de même disputé l’Europa League et une finale de coupe de Russie aux cotés de la futur star brésilienne Willian. Son passage en Russie, bien qu’il aura fait disparaître Eto’o des radars durant quelques temps, restera tout de même gravé à jamais dans l’histoire de ce club.
Auteur de 36 buts en 73 rencontres, le camerounais retrouve à 32 ans les grandes compétitions et quitte la Russie pour découvrir l’Angleterre.
Passage en Angleterre, découverte de la Premier League (2013-2015)
Je préfère vendre des cacahuètes dans mon village de naissance plutôt que de jouer pour un club aussi pathétique que Chelsea
Déclaration de Samuel Eto’o en 2005 lorsqu’il jouait au FC Barcelone.
Samuel Eto’o s’engage en 2013 avec les Blues de Chelsea, entraînés par José Mourinho, coach qu’il avait déjà connu à Milan. Pendant une saison, le buteur camerounais évoluera aux cotés de Fernando Torres, David Luiz ou Eden Hazard, sous les couleurs de Chelsea. Auteur de 12 buts en 35 matchs et d’une bonne saison, marquée par l’élimination du PSG en quarts de finale de la Ligue des Champions et la 3e place en championnat, Eto’o ne gagnera pas de titres avec Chelsea.
Après une saison à Chelsea, le 26 août 2014, Eto’o signe un contrat de 2 ans avec Everton. Malgré 4 buts en début de saison, ce passage à Everton est jugé de « raté » par la presse et Eto’o décide de mettre un terme à son contrat dés janvier 2015, 5 mois après son arrivée.
Il se met d’accord avec le club de la Sampdoria de Gênes, en Italie.Son arrivée n’est pas plus satisfaisantes qu’à Everton. Suites à quelques altercations avec le coach et à cause d’une mauvaise cohésion d’équipe, Eto’o quitte l’Italie 5 mois après être arrivé.
Il s’engage avec le club turc d’Antalyaspor. Après y avoir inscrit 44 buts en 77 matchs, le camerounais résilie son contrat le 31 Janvier 2018 et s’engage avec le club rival de Konyaspor, alors âgé de 37 ans.
6 mois plus tard, après une expérience médiocre en Turquie, Samuel Eto’o signe ce qui sera son dernier contrat professionnel, au Qatar avec le club du Qatar Sports Club de Doha. oublié de la presse et des médias pour son passage au Moyen-Orient, la légende du football africain décide de mettre un therme à sa carrière le 6 septembre 2019. À 38 ans, il déclare :
The End, Vers un nouveau Défi
Samuel Eto’o
Marqué par son palmarès, son parcours et son talent devant le but, Samuel Eto’o aura réussi à s’imposer comme une vrai légende du football africain et mondial. Malgré une fin de carrière plutôt médiocre, on retiendra les matchs du camerounais à Barcelone, à Milan ou en équipe nationale Camerounaise qui ont fait de lui une véritable icone de son sport.