Après l’élimination en 8ème de finale de Ligue des champions et une 3ème place en championnat, la dernière saison de l’OL version Génésio est à la fois pleine de génie (victoire 2-1 à Manchester City, 2-1 contre Paris, 3-0 à Marseille) et entachée de déroute qui salissent la saison des lyonnais (défaite 5-0 à Paris, 5-1 à Barcelone,2-0 à Monaco ou 3-1 contre Dijon).
Aulas veut du changement, et le 28 mai dernier, l’OL officialise l’arrivée d’un duo brésilien pour prendre les pleins pouvoir sur le plan sportif. Le retour de la légende du club, Juninho, qui devient directeur sportif et l’arrivée d’un nouvel entraîneur en la personne de Sylvinho pour succéder à Bruno Génésio non reconduit.
L’ancien arrière gauche d’Arsenal et du FC Barcelone notamment signe à cette occasion son premier contrat d’entraîneur principal dans un club.
Pour son premier mercato à la tête du club rhodanien, le duo doit faire avec de nombreux départs de cadre de l’équipe : le jeune arrière gauche Ferland Mendy (48M€ au Real Madrid), le capitaine et champion du monde Nabil Fekir (19.5M€ au Betis Seville) et le milieu relayeur international Tanguy Ndombélé (60M€ à Tottenham).
Malgré ça, Lyon ce renforce intelligemment avec un petit accent brésilien. D’abord une trouvaille au milieu de terrain avec le jeune Jean Lucas de Flamengo pour 8M€ et ensuite l’arrivée de Thiago Mendes, auteur d’une super saison avec Lille, 2e de Ligue 1, pour (22M€).
Le club de Jean-Michel Aulas signe également le défenseur Joachim Andersen, le danois de la Sampdoria (24M€). L’arrière gauche malien de Lille; Youssouf Koné (9M€), le gardien de la sélection de Roumanie Ciprian Tatarusanu (FC Nantes, libre), et, le très prometteur milieu angevin de 21ans, Jeff Reine-Adelaïde (25M€).
Un début de saison très réussi et puis…
Malgré une préparation estivale assez décevante (1V, 4D), Lyon réussi des débuts tonitruants en Ligue 1, ils assomment Monaco dès la première journée à Louis II 0-3 et marchent sur Angers 6-0 pour leur première de la saison au Groupama Stadium. 2 matchs, 9 buts, 0 encaissés; certains voit en ce nouveau Lyon un concurrent très sérieux pour le titre. Les septuples champions de France héritent aussi d’un groupe abordable en Ligue des Champions avec le champion de Russie, le Zénith St Petersbourg; le troisième de Bundesliga, le RB Leipzig ainsi que le champion du Portugal, le Benfica Lisbonne.
Le 27 août, le défaite 1-0 à Montpellier met un réel coup d’arrêt à la progression des lyonnais. S’en suit deux matchs nuls contre Bordeaux (1-1) et à Amiens (2-2). A l’aube du premier match de Ligue des Champions, les hommes de Sylvinho sont huitièmes, à 4 points de Paris, leader. Les premiers doutes sont déjà de mise.
Une descente aux enfers fatale…
Le 17 septembre, Lyon reçoit le Zenith St Petersbourg et débute sa campagne européenne et veut sortir la tête de l’eau… Résultat, 1-1 dans un match décevant des deux côtés, pas idéale pour préparer la réception du Paris Saint-Germain…
5 jours après, Paris n’a pas laissé une miette dans le jeu aux lyonnais et le petit 1-0 n’est que moindre mal pour Sylvinho qui n’a pas su afficher un niveau de jeu à la hauteur des évènements.
Les joueurs n’ont vraisemblablement pas adhéré au projet de l’entraîneur auriverde. Juninho, lui aussi, commence à douter du coach qu’il a mis en place. La semaine suivante est toute aussi sombre, un match nul à l’extérieur 2-2 contre le promu brestois et une défaite 1-0 contre Nantes plongent les lyonnais dans les profondeurs du classement (11e à 9 points du leader parisien) l’un des pires débuts de saison de l’OL depuis près de 25 ans.
Jean-Michel Aulas est loin d’être insensible à la situation, il l’affirme, une décision sera prise après le derby, soit 1 semaine après.
Pendant ce temps, Sylvinho prépare déjà son second match de Ligue des champions, un déplacement chez le leader du groupe, Leipzig. Et au terme d’une prestation très aboutie, Lyon s’impose 2-0 en terre allemande et retrouve le chemin de la victoire… 1 mois et demi après.
Porté par ce succès, Sylvinho est prêt à sauver sa place qu’il sait en danger. Il prépare le déplacement très particulier à Saint-Etienne dans une atmosphère très particulière, il est aussi filmé le samedi entrain d’haranguer ses supporters à 24h du derby. Dimanche 6 Octobre, Saint-Etienne marque un but à la 90′ et s’impose 1-0.
Le Lundi suivant, le club officialise le licenciement de l’entraîneur auriverde. L’aventure aura durée un peu plus de 4 mois.
Le bilan est lourd :
11 matchs, 3 victoires, 4 nuls, 4 défaites.
17 buts incrits, 10 buts encaissés.
14e du championnat à 12 points du leader. 2nd du groupe G en Ligue des champions.