Depuis le début de saison, l’équipe de West Ham est surprenante. Actuellement 3ème de Premier League et bien placés en phases de poules de C3, les Hammers se reposent sur un collectif solide, un entraîneur d’expérience et des recrues qui se mettent au diapason. Tout ce mélange représente un vrai noyau solide permettant de croire au big six pour les Londoniens.
Un effectif mélangeant expérience et jeunesse
Mark Noble, au club depuis 2006, Michail Antonio fidèle depuis 2015 ou encore Manuel Lanzini, présent depuis 2015 chez les Hammers. L’effectif de West Ham n’est, certes, pas le meilleur de Premier League mais dispose d’une homogénéité débordante.
Entre expérience et jeunesse, David Moyes et son staff sont bien servis. Le milieu anglais de 34 ans Mark Noble est un homme de base des Hammers. Depuis l’arrivée au poste de l’entraîneur écossais en 2017 et 2019, voir ci-dessus), Noble a joué 74 matchs avec Moyes sur le banc. Titulaire régulièrement, décisif et cadre du vestiaire, il porte bien son nom et s’adjuge les louanges de son coach. Néanmoins, cette saison, il n’a joué que deux parties. Son âge est une conséquence de ce faible temps de jeu.
Le meilleur buteur de l’histoire de West Ham en Premier League, c’est bien lui : Michail Antonio. Buteur à 6 reprises cette saison, l’international jamaïcain est un autre homme de base de l’effectif de Moyes. Pouvant jouer sur le flanc droit de l’attaque comme en pointe, il est souvent décisif dans les rendez-vous importants. Depuis le début de saison, ce sont des buts contre Tottenham (1-0), le Dynamo Zagreb (2-0), un doublé contre Leicester (4-1). Donc, clinique dans les moments déterminants d’une saison, fidèle au club et pas avare des efforts, le profil parfait. Il se dirige tout de même vers ses 32 ans.
Un pied droit fabuleux, une technique à ravir et d’une grande malice, Manuel Lanzini a alterné le bon et le moins bon à West Ham. Portant les couleurs des Hammers depuis 2016, il a souvent été question de départ notamment vers de prestigieux clubs européens mais l’ancien de River Plate n’est resté « que » pour les fans avant qu’il prolonge en 2020.
« On discute avec le club pour que je reste. Il est vrai que je veux rester. C’est chez moi ici. C’est ma cinquième saison, j’aime les fans et ils m’aiment aussi. »
La jeunesse au pouvoir
Oui, dans une équipe de football, la jeunesse est également primordiale pour ressourcer les têtes et faire reposer les plus âgés. A West Ham, on mise beaucoup sur la jeunesse. Si elle manque d’expérience à quelques fois, elle fait partie du plan de jeu élaboré par le coach écossais. Ben Jonhson, 21 ans, Declan Rice, 22 ans, Jarrow Bowen, 24 ans. David Moyes utilise ces jeunes joueurs pour mettre en lumière son plan tactique.
Le 1er est un latéral droit et fait partie de la rotation avec Coufal. Il a même marqué contre Aston Villa, a joué 90 minutes en Cup contre Manchester City et en Premier League contre Manchester United et Liverpool. Un élément déterminant dans le XI de l’Ecossais d’autant plus que l’anglais Ryan Fredericks poirote sur le banc.
Le 2ème, Declan Rice, est un cadre de la formation des Hammers. Il est devenu un élément incontournable de la sélection anglaise. Avec West Ham, il enchaîne tous les matchs et est décisif. Un but cette saison contre Aston Villa et titulaire à 11 reprises. Le problème est que le milieu de 22 ans est convoité par les plus grands d’Europe. Chelsea et les deux Manchester lorgneraient sur Declan Rice ces derniers mercato. Les dirigeants des Hammers attendent 100 millions d’euros pour le lâcher.
Arrivé d’Hull City en 2019, Jarrow Bowen joue fréquemment sous David Moyes. Si sa première saison était moyenne (un but en 13 rencontres), il a redressé la barre avec 8 buts en 38 matchs lors de la saison 2020/2021. Cette saison, il a joué à 11 reprises et a marqué deux buts et quatre passes décisives. De belles statistiques pour Bowen qui voit énormément de concurrence à son poste (Benrahma, Fornals, Lanzini et Yarmolenko).
Un mercato de folie
West Ham a réalisé un mercato démentiel cet été en recrutant trois gros joueurs. Kurt Zouma (ex Chelsea), Nikola Vlasic (ex CSKA Moscou) et Alphonse Aréola (ex Paris) ont rejoint Londres. Des belles arrivées qui suivent les venues la saison dernière de Said Benrahma (ex Brentford), Tomas Soucek (ex Slavia Prague) et Vladimir Coufal (ex Slavia Prague).
L’international français, Kurt Zouma est devenu un leader de la défense des Hammers. Buteur contre Liverpool et jouant sept matchs, l’ancien de Saint-Etienne est également adopté par les supporters de West Ham. Son entraîneur était ravi de l’accueillir lors de sa présentation devant la presse. Renfort de taille donc dans les deux sens puisque Zouma a retrouvé les chemin de Clairefontaine.
« Je suis ravi d’accueillir Kurt à West Ham United. C’est un joueur que nous suivons depuis un certain temps, et nous avons pris grand soin et diligence pour que le transfert se produise. Il a toujours été notre premier choix et je suis très heureux qu’il soit maintenant notre joueur. ».
Le 2ème, Vlasic, est plus jeune et avec un fort potentiel. Convoité par de nombreuses écuries en Europe, le croate de 24 ans n’a pas encore lancé sa saison. Que quatre rencontres sans être décisif. Passé par Everton en 2017/2018 (12 matchs), Vlasic ne manque pas d’ambition et souhaite jouer un rôle dans la saison de West Ham, comme il l’indique en conférence de presse. Néanmoins, les supporters attendent mieux de sa part.
« Je suis vraiment heureux de jouer avec ce genre de joueurs et d’apprendre d’eux. Ils ont déjà de l’expérience dans la Premier League et je pense qu’ils peuvent m’aider à m’améliorer aussi. Je sais que c’est une compétition difficile pour moi mais je n’ai pas peur, je veux être aussi bon qu’eux et encore mieux prendre leur place. «
Enfin, Alphonse Aréola est en concurrence avec Fabianski. Le gardien français ne prend part qu’aux rencontres européennes et de coupe anglaise. Un clean-sheet contre City, Genk, Vienne et United, des performances donc réussies pour l’ancien du Real Madrid. Âgé de 28 ans, il semble enfin épanoui dans sa carrière, lui qui a enchaîné tous les pays ou presque en Europe. A voir comment le turn-over avec Fabianski va continuer ?
Un entraîneur habitué
Ce n’est pas le plus sexy des entraîneurs, en revanche, David Moyes est un coach qui a l’habitude de la Premier League et du haut niveau. Il commence sa carrière de manager du côté de Preston en 1998 et sort un bilan plus positif avec 113 victoires et 63 défaites. Moyes poursuit sa carrière managériale à Everton et un ratio assez convainquant 220 succès et 163 défaites. Restant 10 ans avec les Toffes, il va succéder à Sir Alex Ferguson à Manchester United.
Mais son passage mancunien ne va pas être de toute beauté. 26 victoires, 10 nuls et 15 défaites pour l’Ecossais. Dans la saison 2014/2015, il va devenir l’entraîneur de la Real Sociedad mais va réaliser son pire exercice en tant que coach : 12 victoires et 15 défaites. C’est Sunderland qui le récupère en 2016 mais le club descend en deuxième division anglais et David Moyes va démissionner.
Et c’est là que l’aventure chez les Hammers prend forme pour l’ex-joueur du Celtic Glasgow. Mais sa première saison sera une vraie catastrophe. West Ham finit 18ème et doit passer par les barrages. Ils arrivent néanmoins à rester dans l’élite mais c’était limite. Par la suite, il quitte son poste de manager de West Ham pendant un an puis va finalement retrouver Londres et devenir l’entraîneur depuis fin 2019.
C’est donc un coach qui a de l’expérience, qui connaît les grosses écuries. Même s’il n’a pas été rayonnant dans les gros clubs, il sait comment faire et fonctionner West Ham. Son taux de points pris par matchs est au plus haut de sa carrière d’entraîneur. 1,68 depuis 2019 alors qu’il avait 1.21 avec la Real Sociedad ou encore 0,72 avec Sunderland.
