Alors qu’il a accosté au bord de la mer noire il y a deux ans et demi, Willy Sagnol va connaître sa saison la plus faste en tant que sélectionneur. L’occasion de revenir sur le travail de fond que mène le capitaine du navire géorgien, qui sera opposé à l’Espagne, vendredi, 18h, avec l’Euro 2024 en ligne de mire.
Un jour avant de dévoiler sa liste, Willy Sagnol s’occupait des derniers préparatifs d’une trêve internationale qui s’annonce mouvementée. Le désormais surnommé “Sagnoli” dans le sud du Caucase a pris le temps de lever toutes les interrogations à son sujet, depuis ses appartements, au complexe sportif de la Nakrebi. Celui qui a fait ses classes à Clairefontaine, avec les U18 (2013), puis les Espoirs (2014), se sent désormais « adopté par les Géorgiens ».
Les résultats de son groupe juvénile (25,2 de moyenne d’âge) en sont sûrement pour quelque chose. Le sélectionneur de la Géorgie se battra avec l’Espagne, vendredi soir, puis la Norvège d’Erling Haaland et de Martin Ødegaard, mardi, lors des qualifications à l’Euro 2024. Un sésame jamais obtenu par cette jeune nation, mais qui n’en reste cependant pas un fantasme. Car, en plus d’un nouveau record d’invincibilité (11 matchs), la Nakrebi a récemment glané une place de barragiste, après sa promotion à l’échelon B de la Ligue des nations. Interview de l’un des principaux entrepreneurs du football géorgien.
Befootball : Lorsque vous avez sauté le pas de vous réorienter vers le métier d’entraîneur, vous imaginiez-vous être, un jour, à la tête d’une sélection nationale telle que la Géorgie ?
Willy Sagnol : En sélection oui, car j’ai commencé ma carrière avec les jeunes de l’Équipe de France. Le fonctionnement fédéral, je le connais bien. Me dire que j’allais me retrouver en Géorgie, c’est difficile. Tu ne sais jamais trop où tu vas atterrir, par où tu vas passer, quels sont les projets qui vont se présenter à toi… Mon arrivée correspondait à un des moments de ma vie où j’avais envie d’avoir quelque chose de différent. Cela fait maintenant deux ans et demi, et finalement, c’était la bonne décision à ce moment-là.
Sans cette période de troubles qu’a été le confinement, vous ne seriez peut-être pas là où vous êtes actuellement…
Lors du confinement, le COVID-19 a changé beaucoup de choses chez les gens : leurs rapports familiaux, leur façon de travailler, de voir leur propre vie… Beaucoup de choses ont été bousculées. C’est une période qui ne m’a pas changé, mais qui m’a donné l’envie de voir et faire autre chose. Être, pendant un certain temps, moins dans une logique de performance pure, et plus dans la recherche d’un projet où il y a des choses à construire.
Là où il y a une forme de fierté, de participer à quelque chose d’assez grand, sur du moyen ou long terme. En France, il y a deux ans et demi, nous ne connaissions que très peu, voire pas du tout, les joueurs géorgiens. C’était un saut dans l’inconnue, mais il était volontaire.
Vous avez le destin d’une jeune et talentueuse génération entre les mains. Cela ne rajoute-t-il pas de la pression supplémentaire dans votre quotidien ?
Je suis toujours mal à l’aise avec cette question-là, parce que ce n’est pas la première fois que l’on me parle d’une belle génération ou d’une génération dorée. Généralement, quand mes interlocuteurs disent ça, je leur réponds : « si j’ai une génération aussi douée, citez-moi cinq joueurs de mon effectif » (il rigole, après que nous ayons relevé le défi). Oui, on a un joueur qui a crevé l’écran à Naples la saison dernière, c’est Khvicha Kvaratskhelia.
Nous avons aussi un joueur que nous connaissons très bien en France, qui est Georges Mikautadze. Il est maintenant à l’Ajax Amsterdam. Je suis très content pour lui, mais il n’était qu’en Ligue 2 (Metz), l’an passé. Il doit aussi apprendre ce qu’est le très haut niveau. Il a encore une grande marge de progression et je suis sûr qu’il va exploser aux Pays-Bas. Si j’enlève ces joueurs-là, et si je cite mon gardien qui joue à Valence (Giorgi Mamardashvili), je n’ai pas de joueurs qui jouent dans de grands clubs. Le côté « génération dorée » me gêne donc un petit peu.
Comment gérez-vous l’évolution d’un talent tel que Khvicha Kvaratskhelia (dans les 30 nominés du Ballon d’Or 2023) ?
La gestion est plutôt simple. Premièrement, parce que c’est un gamin que je connais depuis deux ans et demi. Quand nous nous sommes rencontrés pour la première fois, il n’était pas le même joueur qu’aujourd’hui. Nous avons une relation qui est très simple, franche et honnête. Il travaille dur et a une grosse ambition, mais il a envie de mettre les moyens de ses ambitions dans son travail. C’est donc simple de travailler avec lui. Travailler avec de grands joueurs l’est toujours, c’est travailler avec des joueurs qui pensent l’être qui est compliqué.
« Généralement, quand mes interlocuteurs me posent cette question-là, je leur réponds : si j’ai une génération aussi douée, citez-moi cinq joueurs de mon effectif. »
Il y a aussi d’autres prospects géorgiens : Giorgi Mamardashvili, Georges Mikautadze, Zuriko Davitashvili (Bordeaux). Cet effectif possède de la qualité et de la quantité…
Je dirais qu’après deux ans et demi, on commence à voir une sorte de concurrence qui s’installe. Ce n’était pas forcément le cas jusqu’à présent, et c’était embêtant. Dès qu’il y avait un ou deux absents, le niveau global baissait tout de suite. Là, il y a une profondeur de banc, ou d’autres jeunes qui commencent à frapper à la porte. Cela devient intéressant.
Ce qui est nouveau pour eux, c’est qu’ils comprennent les bienfaits de la concurrence, mais ils ont plus de mal avec ses effets négatifs. Ça fait partie du phénomène d’apprentissage de tous les joueurs qui veulent jouer au plus haut niveau.
Les espoirs, quart-de-finalistes du dernier Euro U21, pour leur première participation, et à domicile, ont aussi fait une belle impression. Quels ont été vos mots à leur égard ?
Sur les espoirs, j’avais huit ou neuf joueurs qui ont déjà joué avec moi, ou qui jouent tout le temps. J’ai choisi d’avoir un effectif jeune, pour repartir sur un projet neuf. Donc forcément, j’en avais plein qui ont participé au Championnat d’Europe espoirs. Je ne peux pas forcément parler de la qualité qu’ils ont montrée, mais surtout de l’état d’esprit qui a été génial. Cela a conduit le pays à se mettre derrière cette équipe-là. Les stades étaient pleins et il y avait de belles ambiances.
Mais c’est surtout ce que nous demandons à ces jeunes : être irréprochables dans la mentalité. C’était quand même ma volonté, arrivé en Géorgie, de rajeunir l’effectif, de faire confiance aux jeunes, et ils me le rendent bien ! J’ai beaucoup de fierté quand je vois leur évolution positive, ou quand ils signent dans de grands clubs, dans des ligues européennes ou ouest-européennes qualitatives. Le travail paie, ce sont des gamins qui ont beaucoup travaillé, donc je suis vraiment heureux pour eux.
À quoi ressemble la journée-type d’un sélectionneur de la Géorgie ?
Elle est forcément moins stressante que celle d’un entraîneur de club, déjà. Car tu ne travailles pas au quotidien et parce que tu ne vas pas gérer des joueurs chaque jour. Le stress est concentré quand tu arrives au tour de la liste, à l’accueil des joueurs, à la préparation du stage, quand celui-ci commence… Tout est extrêmement concentré en quelques jours. L’important est de planifier toute la logistique qui va autour, pour justement être très précis, rapidement, dans ce que nous voulons faire.
Si vous deviez faire la caricature de votre schéma tactique actuel, comment le décririez-vous ?
Par rapport au jour où je suis arrivé, je dirais : changeant. Plus je possède des joueurs qui évoluent à des niveaux élevés, plus c’est possible d’avoir recours à des schémas ou des animations plus flexibles, un petit peu plus hybrides. Être moins scolaire dans ce que nous faisons, par exemple. Nous devons pouvoir surprendre les adversaires par des animations ou des tactiques de plus en plus différentes de match en match.
Il y a aussi l’envie des joueurs de haut niveau. Il faut une forme de cohérence et une continuité dans ce que nous faisons. Le but n’est donc pas de changer à chaque match. Mais maintenant, nous pouvons nous permettre des variantes que nous ne pouvions pas faire il y a deux ans.
Qu’en est-il de ses points forts ?
Mes points forts sont les conséquences de mes points faibles. Je dirais que j’ai une équipe qui est capable d’attaquer très rapidement et de jouer énormément sur la transition. Pour avoir un jeu de position, avec un jeu de possession, il faut des joueurs avec de l’expérience, dont certains de très haut niveau. Il faut maîtriser les temps forts et les temps faibles. Mais pour l’instant, les joueurs n’ont pas encore cette expérience-là. Je dois avoir trois ou quatre joueurs qui ont 30 ans, le reste joue l’Euro Espoirs, donc il faut du temps.
« C’était quand même ma volonté, arrivé en Géorgie, de rajeunir l’effectif, de faire confiance aux jeunes, et ils me le rendent bien » s’estimait heureux le tacticien, qui a tout fait pour construire un effectif flambant neuf.
Comment lisez-vous ce groupe A, constitué de l’Espagne, l’Écosse, Chypre et la Norvège ?
À partir du moment où vous êtes dans un groupe de cinq comme celui-là, pour que la Géorgie se qualifie, c’est mission impossible. L’écart avec les grandes nations européennes est encore trop important, en tout cas, sur la durée. Lors d’une phase de qualification, c’est très compliqué. Maintenant, notre objectif est de prendre de l’expérience à chaque match, d’essayer d’embêter les grandes nations, pour un jour, prétendre à une place dans une grande compétition.
Quelle différence voyez-vous entre cette rencontre face à la Roja, et vos deux dernières oppositions (défaites 1-2 puis 4-0) lors des éliminatoires du Mondial 2022 ?
Il y a forcément des petites choses qui changent concernant l’Espagne, car ce n’est plus le même sélectionneur. Il y a aussi quelques joueurs qui ont intégré leur effectif. Il y a une façon de jouer différente, mais cela reste marginal, car la culture espagnole reste la même. La grosse différence, c’est notre équipe. Par rapport à ce match, il y a deux ans et demi, je dois avoir (il donne une fourchette) 80% de mon effectif qui est différent. Et puis, c’est à domicile.
Nous nous devons au moins de faire bonne figure et de proposer quelque chose à notre public. Il doit vibrer avec nous et pouvoir espérer quelque chose. Nous ne pouvons faire que ça avec la Géorgie. Nous sommes obligés de tout gagner, si nous en avons l’occasion, mais nous sommes aussi conscients de nos faiblesses.
Ramaz Svanidze, l’entraîneur des U21, parlait de marquer l’histoire de la Géorgie, après leur Euro. L’équipe nationale pourrait faire de même, en se qualifiant pour son premier championnat d’Europe…
Je crois que le but n’est pas de marquer l’histoire, cela doit être une conséquence. L’objectif devrait être de s’améliorer et travailler dur pour, un jour, peut-être pouvoir espérer marquer l’histoire. Nous en sommes encore loin, il y a du travail. Aujourd’hui, un des gros axes de progression est sur la gestion des émotions : comment canaliser un tel rêve pour pouvoir le retranscrire sur un terrain ?
À quel point cette place de barragistes pour l’Euro 2024, acquise grâce à vos résultats en Ligue C de la Ligue des Nations, est-elle importante à vos yeux ?
Nous, notre objectif est très clairement en mars prochain, lors des play-offs. Ce n’est pas le chemin le plus facile, car aucun ne l’est, mais c’est le plus rapide. Du moins, la possibilité d’y arriver est la plus grande. Il y a une petite problématique : la Géorgie est un pays très passionné par le football, vraiment. Les débats sont un petit peu exacerbés ici, donc les demandes de résultats et de progression sont fortes.
Pourquoi ne pas profiter d’une occasion comme celle-ci pour retourner en Allemagne, là où vous avez passé tant de bons moments, sous la tunique du Bayern Munich ?
Forcément. Comme petit clin d’œil à l’histoire, ce serait sympa. Cela ne m’empêche pas de dormir. Cela ne me hante pas. Au contraire, cela me motive à travailler encore plus.
Parlez-nous des coulisses de votre prolongation de deux années supplémentaires.
Nous fonctionnons énormément à l’humain et au feeling ici. J’ai l’avantage d’être très proche du président (Levan Kobiashvili) et du vice-président (Alexander Iashvili). Cela fait une vingtaine d’années que l’on se connaît. Nous avons croisé le fer sur les terrains de nombreuses fois. Maintenant, les résultats ont fait que la relation est devenue très fluide et simple. Nous n’avons pas à nous poser la question pour savoir si je fais deux ans, ou quatre, ou six. La relation va au-delà de ça, et c’est pour ça que je suis très heureux ici.
Il faut dire qu’historiquement, la Géorgie était plus connue pour le Rugby que pour son ballon rond. Qu’est-ce que ça fait de voir petit à petit la donne changer grâce à votre travail et celui de vos joueurs ?
Il faut se rappeler que la Géorgie, en tant que pays indépendant, est une nation très jeune. Cela fait un peu plus de trente ans qu’elle l’est. Il y a aussi eu de très bons résultats avant, mais qui ont été noyés par l’Union soviétique. Il faut rappeler que le Dinamo Tbilissi a remporté une Coupe d’Europe (la Coupe des vainqueurs de coupe de l’UEFA, en 1981, ndlr), ce qui n’est pas le cas de nos nombreux clubs en France. Ce pays a une histoire profonde avec le football, mais avant, il était noyé dans l’URSS.
Il doit encore se développer dans tous les niveaux : social, politique, démographique… Il faut très longtemps pour sortir de ce qu’ils ont connu avant. Ce que j’aime ici, et avec les gens de la fédération, c’est qu’il y a très peu de moyens, mais ils essayent toujours d’optimiser chaque euro. Oui, cela ne brille pas forcément aujourd’hui, mais dans cinq, dix, vingt ans, la Géorgie pourrait devenir un pays un peu plus reconnu dans le monde du football.
Décrivez-nous votre rapport avec votre vestiaire.
Ma relation avec les joueurs est fantastique. Comme je le disais, ils ont envie de jouer et de travailler dur. Ils se mettent à rêver de manière collective pour leur pays, car ce sont des patriotes. C’est vraiment ça, la culture géorgienne. Derrière ça, il y a une sorte d’espoir, donc forcément beaucoup de travail, d’envie, d’abnégation. Pour moi, c’est presque facile de travailler avec eux.
Ils me donnent tellement que cela en devient très confortable. Adel (Chedli, bras droit), est un ami avant d’être mon adjoint. C’est une histoire qui est très longue, et une amitié qui a 30 ans. Zura (Khizanishvili) l’est également. Ancien joueur, longtemps sélectionneur dans les catégories de jeunes, il m’a été très utile pour la traduction au début. Sa connaissance du contexte, de la culture, de la personnalité géorgienne… C’était important d’avoir un assistant comme ça.
Personne n’a donc douté de vos méthodes ?
En tout cas, à la fédération et du côté des joueurs : personne. Je comprends qu’en Europe de l’Ouest, les gens ne connaissent pas et peuvent dire que ce sont des petites ambitions (en le visant). Nous savions forcément que les premiers mois seraient compliqués, et cela l’a été. Ici, beaucoup de personnes se fichent de savoir si les joueurs ont 18 ou 35 ans, ils veulent voir de grands matchs, des victoires, comme tout le monde.
Je pense que le public géorgien s’est rendu compte de ce que nous voulions exactement faire, de là où nous voulions aller et comment le réaliser. Ils ont accepté ça et l’ont nourri. Ils aiment voir de nouveaux jeunes arriver et accéder à cette équipe nationale. C’est important, comme une fierté locale, voire du pays.
Dans une interview pour So Foot, vous expliquez que seuls le Dinamo Tbilissi et Batoumi (les deux meilleurs clubs du pays la saison passée, ndlr) possèdent des joueurs pouvant évoluer en Ligue 2. Comment expliquer que cette génération, formée – comme les autres – en Géorgie, fait exception à la règle ?
C’est très simple : beaucoup de joueurs partent relativement tôt de Géorgie pour aller dans d’autres pays, pour se développer plus rapidement. Le football local, ici, est en retard sur les objectifs que nous avons avec l’équipe nationale. Notre avenir et notre évolution dépendent aussi de ça. S’il y a du progrès au niveau national, il y en aura aussi au niveau fédéral. Pour l’instant, ça reste très compliqué à ce niveau.
« Mon adjoint surnomme les Géorgiens « Les Maghrébins du Caucase ». Il trouve qu’il y a une forme de culture qui se ressemble. C’est une vraie ferveur et ce sont de vrais passionnés » expliquait Willy Sagnol.
Serait-ce vos escapades aux quatre coins du pays qui vous ont permis de vous forger cet avis sur le football géorgien ?
Ce n’est pas un très grand pays, il est relativement petit et il n’y a pas énormément d’autoroutes. Donc aller d’un point A à un point B peut prendre du temps. Je ne suis jamais seul, que ça soit avec mon staff, ou les gens de la fédération. On forme (il hésite), je ne peux pas encore dire une belle famille, mais un bon groupe d’individus qui a envie de travailler ensemble. Avec mon staff technique, on bouge beaucoup pour voir le championnat local. Il ne faut pas sortir d’un vestiaire pour se rendre compte des forces et des faiblesses des clubs géorgiens. Ce sont des structures privées.
Comme en France, ils travaillent de la façon qu’ils veulent. Ils sont performants ou pas, mais ils sont autonomes. Quand je parle parfois avec certains responsables, je peux exposer certaines problématiques, ou leur donner quelques éléments. Cela reste marginal par rapport à la tâche qu’il reste encore à faire. L’évolution passe aussi par ça.
Avez-vous donc pu constater ce que ressentent les locaux pour ce sport ?
On va dire que dans cette culture, j’ai l’impression, que les Géorgiens ne se focalisent pas toujours vers l’essentiel. Ils vont être beaucoup plus sensibles à regarder un joueur qui va dribbler plutôt qu’un joueur qui va faire une belle passe. Et ce, même si cette passe aurait été le geste pour être efficace. C’est un pays passionné, donc ils veulent voir de belles choses aussi.
Mais, il est vrai qu’avoir parfois un œil un peu plus poussé, professionnel, acté sur la performance, c’est l’un des axes de progression que nous devons voir tous ensemble. Adel surnomme les Géorgiens « Les Maghrébins du Caucase ». Il trouve qu’il y a une forme de culture qui se ressemble. C’est une vraie ferveur et ce sont de vrais passionnés. Ils veulent se prendre d’amour pour un maillot, une équipe, un joueur…
On raconte que pour votre temps passé au Bayern Munich, l’Allemagne est votre seconde maison. En passant la moitié de l’année ici, cela pourrait-il changer ?
Je crois qu’il faut rester très humble. Aujourd’hui, je suis en Géorgie. Quoi qu’il arrive, nous aurons accompli de belles choses, ici, avec le staff. Ça fait un peu cliché de dire ça, mais par exemple, je pense qu’à la fédération, il y a des gens avec lesquels nous allons devenir amis avec cette expérience-là. C’est aussi important de passer outre la performance et de considérer le bien-être, la joie, le bonheur que l’on peut ressentir. Moi, j’en suis content.
Vladimír Weiss est le sélectionneur qui a cumulé le plus de victoires avec la Nakrebi (16 gagnés en 47 matchs). Qu’avez-vous en tête lorsqu’on vous évoque ce record ?
C’est comme un débat sur le meilleur joueur de l’histoire, ou sur qui est meilleur entre Pelé et Maradona… Ce sont des époques différentes, avec des joueurs différents, des adversaires différents et surtout des contextes différents. Essayer de comparer les histoires, pour moi c’est impossible. Sur le ratio de matchs joués, oui, c’est nous qui sommes les meilleurs depuis la création de la fédération géorgienne.
Mais cela ne veut rien dire. Peut-être que j’ai de meilleurs joueurs que ce qu’avaient les précédents sélectionneurs, que ce qu’avait Alain Giresse (2004-2005) quand il était à mon poste… On ne peut pas comparer, simplement essayer de faire le meilleur travail possible pour rendre la confiance qu’on nous a accordée.
Propos recueillis par Hicham Bennis
2 commentaires
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