Les Girondins de Bordeaux se sont logiquement inclinés au Parc des Princes (3-0) dimanche dernier. Actuelle lanterne rouge de la Ligue 1, les Marine et Blanc arriveront ils à se maintenir dans l’élite au terme d’une saison catastrophique ?
Le premier contre le dernier, David contre Goliath, voici ce qui attendais les Bordelais dimanche après-midi avec cette opposition face au Paris Saint-Germain, fraîchement éliminé de Ligue des Champions. Une énième défaite après celle subit le week-end précédent à domicile contre Troyes (0-2), le club au scapulaire a continué de creuser sa tombe vers la Ligue 2. Même si mathématiquement c’est encore loin d’être fait, les têtes girondines sont bien touchées. L’opération maintien s’est pourtant intensifiée avec le départ de Vladimir Petkovic et l’arrivée de David Guion, l’ancien entraîneur du Stade de Reims.
Des débuts contrariés
L’objectif était de réussir à réduire les lacunes défensives de la pire défense du championnat. Quatre matchs après sa signature, le club n’a toujours pas gagné de match dont deux confrontations face à des adversaires directs dans la course au maintien. Le club est beaucoup moins efficace offensivement. L’absence d’Alberth Elis a pesé sur l’attaque girondine, Hwang Ui-Jo était très esseulé et peu trouvé sur les derniers matchs.
David Guion essaye de mettre en place un jeu de transition dans un système en 5-2-3 où le tandem Guilavogui-Onana est plutôt efficace malgré la difficile condition physique du Camerounais. Les pistons, en l’occurrence Gideon Mensah et Timothée Pembélé n’apportent pour l’instant pas les solutions offensives nécessaires pour déséquilibrer et mettre en danger leurs adversaires. Une équipe à la dérive dans le secteur défensif et maintenant en difficulté pour être dangereuse, mais quels sont les motifs d’espoirs pour les Girondins de Bordeaux ?
Des recrues déjà cadres
Admar Lopes et Gérard Lopez se sont activés cet hiver pour réussir à rattraper certaines erreurs de casting du mercato estival. Le club a signé 4 joueurs dans l’optique d’apporter de l’expérience pour cette opération maintien. Pour l’instant, Josuha Guilavogui et Anel Ahmedhodzic portent satisfaction. L’ancien stéphanois a même récupéré le brassard de capitaine et amène de la sérénité dans le milieu girondin. Son leadership et son expérience doivent permettre au club de se relever. L’espoir international bosniaque a déjà trouvé ses marques dans la défense à trois installée par David Guion. Ses qualités de relanceur et sa projection vers l’avant sont de bons atouts pour les Girondins.
Par contre, Marcelo ne montre pas encore une zénitude totale, possiblement explicable par sa condition physique, le joueur jouait avec la réserve lyonnaise depuis le début de saison. Sur le papier, cet effectif semble tout de même supérieur aux équipes jouant le maintien mais quand les supporters bordelais allument la télé, ils déchantent vite. Pour jouer une lutte contre sa survie dans l’élite, il faut avoir cette hargne, cet état d’esprit de guerrier qui peut transcender une équipe. Cette saison, les marine et blanc sont loin de refléter ça sur le terrain.
Des têtes sous l’eau
Marqués par plusieurs corrections reçues notamment à Rennes ou Reims, les joueurs manquent de confiance. Pire même, vu de l’extérieur, le constat est simple, cette équipe a peur de gagner. Même en supériorité numérique contre Monaco ou après avoir ouvert le score à Clermont, les joueurs n’arrivent pas à tenir un résultat. Une seule erreur et tout vole en éclat comme face à Lille où les hommes de Vladimir Petkovic mènent 2-1 à 15 minutes de la fin avant une faute incompréhensible de Mangas dans sa surface. Une égalisation et un troisième but dans la foulée pour leur dernier match de l’année civile.
Un match qui résume bien la saison bordelaise, capable de prendre un but à n’importe quel moment même quand l’adversaire n’est pas dangereux. Retrouver une confiance et de la sérénité, ce cap psychologique à passer est primordial pour que le club espère rester en Ligue 1 au terme de la saison.