Auteur d’un début de saison record, l’Inter d’Antonio Conte fait plus que tenir tête à la Juventus au sommet de la Série A. Malgré quelques accrocs en Ligue des Champions, les nerazzurri ne laissent que des miettes derrière leur passage en Italie. Décryptage.
Dans toute l’histoire récente, de l’ère des matchs à trois points, aucun entraîneur n’avait fait mieux à l’Inter : 31 points sur 36 possibles après 12 journées de championnat. Et Conte devance de très gros noms, Spalletti en avait récolté 30, tout comme Mancini ou encore Simoni, vainqueur de la coupe UEFA cette année là, mais il fait également mieux qu’un certain José Mourinho (29 points) l’année du triplé pour l’Inter. Impossible d’envisager une telle réussite en début de saison.
Ce week end, l’Inter s’est imposé 2 buts à 1 face à Vérone, pour, justement sceller ce record. Pourtant la dynamique de l’Inter semblait en avoir prit un sacré coup, défait en milieu de semaine face à Dortmund en Ligue des Champions, Antonio Conte s’en est prit à tout le monde, dirigeants, comme joueurs : « On a fait trop d’erreurs importantes dans la programmation de la saison. On ne peut pas arriver dans ces conditions à ce moment de la saison. Notre effectif a trop de limites pour disputer le championnat et la Ligue des champions. J’espère que ce genre de matches fera comprendre certaines choses à qui doit les comprendre« , a notamment lâché l’entraîneur du club lombard. Il poursuit « Mes dirigeants pourraient aussi venir parler (…) J’ai eu confiance en certaines situations et je n’aurais pas dû, explique-t-il au micro de Sky Italia. Je parle des limites de cet effectif. Qu’est-ce que je dois dire à des joueurs qui ont joué six matches de suite ? On a tous raté quelque chose dans la programmation, il y a eu trop d’erreurs. Je suis très déçu de cette défaite après une telle première mi-temps. » Conte en profite donc pour fustiger ses dirigeants, à qui il reproche de lui avoir laissé un effectif trop juste quantitaviement, il en a également profité pour lancer un petit pique à ses joueurs : « On parle d’un groupe de joueurs qui, mis à part Godin, n’a rien gagné. Il y a des situations difficiles à gérer. À qui je demande ? À Barella, recruté à Cagliari ? À Sensi, recruté à Sassuolo ?« , s’interroge l’entraîneur nerazzurro, qui n’a toutefois « rien à reprocher » à ses joueurs, qui « donnent tout » et « même plus » que ce qu’ils ont.
Mais n’était ce finalement pas un mal pour un bien afin de remettre tout le monde sur les bons rails ?
Vérone en a fait les frais ce week end, la tempête n’aura duré qu’une toute petite mi-temps, manqué face à Dortmund, mais l’Inter de Conte s’est très rapidement remis sur le droit chemin en repartant sur une victoire, les « soldats de Conte » dit-on du côté de la Lombardie, preuve en est du caractère qu’a réussi à insuffler l’entraineur à ses joueurs. En recrutant Conte, l’Inter s’est offert un homme charismatique, qui, très souvent réussi à unir un groupe d’homme, prêt à aller « au charbon ». Mais pas que, avec son fameux 3-5-2, qu’il réussi à imposer partout ou il est passé Antonio Conte a transformé l’Inter, l’apport des milieux de terrain est primordial dans un tel dispositif, et le résultas de l’Inter face à Vérone ce week end est plus que marqué de la patte d’Antonio Conte : deux buts, tout deux inscrits par deux milieux.
L’Inter joue au football, sur ses 32 buts inscrits en Série A cette saison presque la moitié (13 buts) sont à l’origine de l’action, issus de la ligne médiane, et donc, du milieu de terrain.