L’arbitre donne le coup de sifflet final, le moment est arrivé, après l’échec de 2014 au Brésil, Léo Messi est champion du monde en ce soir du 18 décembre 2022. Ce scénario doit se répéter en boucle dans la tête des Argentins, mais aussi de certains fidèles du septuple ballon d’or, qui dispute son ultime Mondial. Récent vainqueur de la Copa America et invaincue depuis 36 matchs, l’Argentine peut rêver d’un troisième sacre mondial au Qatar.
Conquérant en terre brésilienne l’an passé, Lionel Messi s’est offert le premier trophée majeur de sa carrière internationale avec la Copa America. Et « la Pulga » ne compte pas s’arrêter là. Cette dernière danse au Qatar est donc l’occasion pour lui de terminer en apothéose avec la tunique bleu et blanche.
Un groupe est né
« Aujourd’hui, je veux juste vous remercier […]. Un groupe incroyable s’est constitué. Un groupe magnifique. » exprimait le numéro 10 argentin en guise de motivation, le soir de la finale de la Copa. Et il a raison. Depuis près de 3 ans maintenant, l’Albiceleste est invaincue.
Avec 36 matchs (27 victoires et 9 nuls amicaux compris) sans défaite après cette victoire 0-5 face aux Émirats Arabe-Unies le 16 novembre dernier, les Argentins ne sont plus qu’à une unité du record de l’Italie (37). Si elle venait à étendre sa série à deux matchs de plus, l’Albiceleste détiendrait le record d’invincibilité des sélections internationales, de quoi donner de la confiance…
« Je suis fier de poursuivre dans la continuité avec Lionel Scaloni, jusqu’en 2026. Nous continuons à miser sur le projet d’une sélection unie. » – Chiqui Tapia, président de la fédération argentine –
Sous la houlette de Lionel Scaloni, le groupe connaît une certaine stabilité depuis le revers en Coupe du monde il y a quatre ans. Et à l’inverse de son prédécesseur, Jorge Sampaoli, la fédération mise sur le long terme avec l’actuel sélectionneur, qui a prolongé en septembre jusqu’à la prochaine édition du Mondial en 2026.
Peuvent-ils rêver ?
Lors des qualifications pour la Coupe du Monde, les Argentins auront été parmi les plus réguliers, montrant une certaine solidité défensive (0,5 but en moyenne par match) faisant d’eux la deuxième meilleure défense des phases de qualifications (Amérique du sud), derrière le Brésil.
À l’aube de leur entrée en lice dans cette Coupe du Monde, la sélection argentine semble plus fournie, de nouveaux noms se sont imposés dans une charnière vieillissante comme Romero (Tottenham) ou Lisandro Martinez (Manchester United). S’ajoute à cela une attaque rajeunie avec Julian Alvarez doublure d’Erling Haaland à Manchester City ainsi que Lautaro Martinez, en feux avec l’Inter Milan depuis plusieurs saisons.
« Si on ne la gagne pas, j’aimerais que ce soit l’Argentine. Ce serait injuste qu’un joueur de la stature de Lionel Messi se retire sans avoir remporté une Coupe du monde. »
– Luis Enrique, sélectionneur de l’Espagne –
Les cadres seront du voyage également à savoir Angel Di Maria, Emiliano Martinez et bien évidemment Léo Messi, de nouveau en grande forme avec le PSG cette saison. L’ancien barcelonais jouit d’un soutien non seulement de la part de ses coéquipiers qui déclarent vouloir « gagner cette Coupe du monde pour Messi » mais aussi d’acteurs du football comme Luis Enrique.
Lionel Scaloni aura la lourde tâche de satisfaire tout un peuple qui attend un titre mondial depuis 1986. De leur côté, Léo Messi et ses coéquipiers, auront à cœur de faire mieux qu’en 2018, où l’Argentine avait difficilement réussi à sortir de la phase de poule et s’était incliné en huitièmes de finale, face à la France. Pour cette 22e édition de la Coupe du monde, l’Albiceleste part favorite, avec son rival de toujours, le Brésil.
La route vers le sacre sera longue, mais le chemin ne sera à priori pas rempli d’embûches pour la 18e participation du pays en Mondial. Dans le groupe C, l’Argentine sera opposée à l’Arabie Saoudite (22 novembre), au Mexique (26 novembre) et à la Pologne de Robert Lewandowski (30 novembre).