De Zerbi : « Je me définis comme un malade du football »

Roberto De Zerbi était en conférence de presse pour la première fois en tant qu’entraineur de l’Olympique de Marseille , ce mardi après midi, en compagnie de Pablo Longoria.

Comment vous définissez le style De Zerbi ? 

Roberto De Zerbi « Je me définis comme un malade du football, je veux essayer de jouer avec courage, d’être toujours très sérieux et laisser le talent s’exprimer, les joueurs doivent avoir bonne conscience à la fin du match et même après une défaite.Il faut être professionnel. »

Deschamps était le dernier champion de France avec l’OM, est ce qu’en club on peut bien jouer et gagner des titres ? 

« Tout les entraineurs sont différents, il faut avoir une bonne organisation, les résultats passent par les qualités des joueurs, il n’y a pas une méthode pour gagner, moi je suis italien et fier de l’être et l’Italie a gagné en utilisant la contre attaque. J’adhère pas à cette philosophie mais il faut respecter toutes les idées. »

Il y a eu 3 entraineurs la saison dernière aves des styles beaucoup moins défini que le votre, comment allez vous transmettre vos idées de jeu aussi vite avec un effectif qui va être complètement différent de celui de la saison dernière ? 

« J’ai parlé avec Pablo Longoria et Mehdi Benatia, ils m’ont promis des choses faisables, l’équipe changera beaucoup, chaque coach à ses propres besoins et le club me soutient ! On veut une équipe forte, il faut des joueurs qui connaissent le privilège de jouer à l’OM. Ça va être un mois long avec beaucoup de travail. »

Pouvez-vous nous parler de Giovanni Rossi que vous avez connu à Sassuolo, quel est son rôle ?

« Quand on est coach, c’est difficile, il faut préparer les entrainements. J’aime bien me comporter avec toutes les personnes du centre d’entrainement. Giovanni sera mon train d’union avec Mehdi et Pablo ainsi qu’avec toutes les composantes du club. La première saison est la plus importante, tout entraîneur veut laisser son empreinte et le fait qu’il me connaisse, cela va m’aider à bâtir.. »

Êtes-vous intéressé par Greenwood et avez-vous des inquiétudes concernant une possible polémique en cas d’arrivée du joueur ?

« C’est un joueur de niveau international, c’est un champion. Je ne m’immisce pas dans la vie privée des gens, mais peu importe si le joueur signe ici : je le protègerai contre vents et marées, je leur tirerais les oreilles en privé, mais jamais en public, ce sont mes fils. » 

Beaucoup d’attentes sur le Marseille de De Zerbi, quand est-ce que l’on verra votre patte ? Dès la première journée ? 

De Zerbi : « Cela dépend si on parle du caractère ou de la tactique. Niveau du caractère, dès le premier match amical, je veux une équipe avec du courage. Au niveau technico-tactique, par contre, il faudra attendre que tout l’effectif soit disponible. Mon projet, moi, est de bâtir sur le long terme. Ici à l’OM, on veut un projet à long terme et remettre l’OM à sa place, lutter pour le titre. »

L’OM est privé de coupe d’Europe, est-ce que c’est un avantage pour pouvoir travailler ou bien un désavantage vu l’ADN de ce club comme on l’a vu la saison dernière et ce parcours en Europa League ?

« Non, c’est triste. J’aurais voulu jouer le jeudi ou le mardi et le mercredi. Il faut travailler avec plus d’envie, en championnat ce sera un avantage mais l’OM sans l’Europe, c’est différent d’un OM qui joue l’Europe, notamment pour recruter des joueurs.»

Roberto De Zerbi, triste de voir l’OM non-européen cette saison.

L’OM vient de gagner la Coupe Gambardella, allez-vous utiliser ce vivier ?

«Je suis habitué avec les jeunes joueurs, on aura besoin d’eux. Je n’ai aucun problème à les lancer s’ils ont le talent. On pousse un peu trop les jeunes joueurs pour les faire jouer, s’il y a des joueurs plus âgés qui méritent de jouer, je les ferais jouer. Prenons l’exemple d’Aubameyang qui a 35 ans et qui joue comme un joueur de 20 ans. »

Concernant le mercato et les objectifs de De Zerbi

«On n’a pas encore l’équipe définie, le premier objectif que j’ai et que j’ai eu pour toutes les équipes, c’est de rendre fier le stade, c’est ce que j’ai dit aux joueurs. Moi, en tant que supporter, je voulais m’identifier aux joueurs. »

On a assisté à une séquence où vous reveniez aux fondamentaux. Est-ce que ce retour aux bases du jeu est important pour imposer vos fondamentaux ?

«  Pour jouer au football, il faut faire du contrôle passe, on doit les travailler au quotidien et adapter la vitesse, le plus important c’est de le retranscrire pendant le match. »

Pourquoi avoir quitter la Premier League et êtes-vous inquiets de la situation des droits TV ?

« J’en profite pour remercier mon ancien club de Brighton et le propriétaire du club, ainsi que mes anciens joueurs. Je suis ici, car j’ai réussi à Brighton, donc je ne les oublie pas. Je veux travailler dans des endroits qui me foutent la chair de poules. Les personnes qui m’ont appelé ont toujours été sérieuses et honnêtes. Je ne fais aucune distinction entre les championnats, je ne me vois pas travailler des heures sans avoir l’ambition et l’envie de le faire.. »

Roberto De Zerbi sur les raisons de son départ de Brighton.

« Concernant les Droits TV, Pablo pourra y répondre. Je pense que la Ligue 1 est un championnat important et les supporters de Ligue 1 méritent de voir leur championnat. »

Vous êtes attendu ici comme étant le Messie, les attentes sont énormes de la part des supporters, comment vous le gérez ? 

« Je ne me sens pas comme étant le Messie ou le sauveur de la patrie. J’aime la pression, je connais ses attentes et j’essayerais d’y répondre.»

Pablo Longoria sur les Droits TV et sur le mercato : 

P.L : « Bonjour, aujourd’hui, c’est la journée de Roberto, mais la priorité des Droits TV me pousse  à répondre à la question. Maintenant, il faut faire l’unité : on est dans un moment très important, la priorité est de prendre la meilleure décision. J’essaye de m’engager au maximum, il y a des questions importantes à ne pas oublier.

Le championnat français est un des meilleurs en Europe, on ne peut pas dévaloriser ce produit autant. Je crois qu’au niveau français, la différence de valorisation entre le championnat français et le championnat d’Espagne et d’Italie ne peut pas être aussi grande. On cherche à faire du football une source de polémiques. On ne parle pas assez de ce que l’on peut valoriser, le football est positif, la Ligue 1 a beaucoup de choses positives, les stades sont incroyables, le niveau des joueurs est haut, les entraineurs étrangers sont surpris du niveau de la Ligue 1, on doit remettre le football au centre. En Italie, on parle de toutes les équipes, on doit développer cela en France. Il faut revaloriser le championnat et pas sur les gossips.»

On s’est quitté au Havre avec un bilan mitigé, Roberto De Zerbi a annoncé quelques changements, quels sont les moyens du club ? 

« La trésorerie c’est la chose la plus importante. On veut donner au coach toutes les possibilités de changements . On doit changer la mentalité, la discipline et les règles. Pour gagner il faut avoir de très bons joueurs. On a eu beaucoup de comportements individuels et collectifs pas au niveau la saison dernière. »

Peut-on avoir avoir des informations sur Rongier et sur le poste de gardien de but ? 

« Le staff médical pourra vous répondre concernant Rongier. Il est en phase de réathlétisation. Concernant le gardien, tous les changements sont pensés pour le collectif, avec l’avis du coach, de  mon conseiller Mehdi Benatia et de la direction football. Il y a des discussions avec un club concernant Pau Lopez, mais il n’y a pas d’accord pour l’instant. »

Les cas Greenwood et Youcef Atal divergent, avez-vous peur de la polémique concernant une possible arrivée des deux joueurs? 

« Je crois que depuis un an et demi, on a mis en place un programme social. On essaye de mettre toutes les valeurs, c’était une idée personnelle, voir l’OM s’investir là ou le football à sa place. Dans l’éducation ou le football féminin, normalement. Ce qui est sûr, c’est que quel que soit le joueur qui arrive au club, il doit se mettre en accord avec les valeurs. L’OM est un vecteur d’unité sociale, je souhaite que tout le monde aille dans cette direction. »

On entend beaucoup parler monsieur Caillot ou monsieur Nicollin mais on ne vous entend pas trop parler alors que le club est l’un des clubs les plus importants en termes de droits TV, pourquoi ce silence ? 

« J’ai beaucoup de respect pour ses présidents, ce sont des propriétaires qui mettent de l’argent personnel, je comprends leur énervement. Je n’aime pas la polémique. L’OM est une locomotive du championnat français, on doit être respecté et notre opinion est importante. J’ai parlé dans toutes les réunions de la Ligue pour défendre les ambitions du club et celles de la Ligue. Il faut s’unir. Il faut avoir une ligue forte avec beaucoup d’échanges, je peux porter beaucoup d’idées, je vais apporter l’expérience que j’ai eue dans d’autres pays. On doit sortir de cette polémique, on a un vrai produit. Un pays avec une économie importante, c’est le pays de la mode, du luxe. La quantité d’IPTV en France est trop grande, l’IPTV vole au club de l’argent. Il faut protéger le produit.»

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