Victorieux une seule fois lors de leurs 6 derniers matchs, les bleus semblent avoir perdu la recette. À défaut de perdre leurs matchs, les hommes de Deschamps restent sur 5 matchs nuls consécutifs, une première dans l’histoire de la sélection nationale.
Certes, la France ne perd pas… mais elle ne gagne pas non plus, et la belle mécanique de solidité et d’efficacité mise en place par le sélectionneur et son staff semble enrayée. À tel point que l’on s’interroge sur la capacité de Didier Deschamps à redresser la barre sur le long terme, et ainsi arriver au Qatar en capacité de défendre le titre de champion du monde.
Car sur le terrain, rien de bien réjouissant. Les résultats évoqués inquiètent tout autant que la production collective. Jusqu’à présent, la France brillait par sa solidité défensive, ainsi que son efficacité devant. Tueurs dans les deux zones de vérités, les bleus étaient ainsi redoutables, à tel point que la relative absence de qualité de jeu leur était pardonnée. Aujourd’hui, ces derniers se montrent plus friables derrière, et moins efficaces devant, mettant ainsi en lumière les limites tant mises exergue de la méthode Deschamps.
Si le rectangle vert reste bien sûr le principal curseur, c’est aussi le management de l’ancien capitaine des bleus qui est remis en cause. À commencer par le retour de Karim Benzema, peu avant l’Euro, ce qui a eu pour effet de rebattre les cartes au sein du groupe. En attaque, les bleus ont dû s’adapter à un profil différent de celui de Giroud, titulaire depuis près de 6 ans. On comprend aisément que les automatismes ne furent pas évidents à trouver, malgré la qualité indiscutable du Madrilène (4 buts au final).
On comprend également que son prédécesseur l’ait eu mauvaise, lui qui s’est fait remarquer par une sortie maladroite sur des ballons qui ne lui arrivaient pas. Une allusion à peine voilée à la propension de Mbappé (dont l’individualisme agacerait en interne) à jouer davantage avec Benzema qu’avec lui. Le groupe a par ailleurs bien changé depuis 2018, et l’équipe de France ne semble avoir de certitudes qu’à peu de postes, et peine également à identifier un système préférentiel.
DD peut-il inverser la vapeur ?
Dès lors, Deschamps peut-il inverser la tendance ? D’aucuns seraient tentés de lui accorder le crédit lui étant dû : Les résultats depuis sa nomination en 2012 plaident largement en sa faveur. Des accrocs sont inévitables en 10 ans en poste, en témoignent d’autres sélectionneurs tels que Joachim Löw ou Vicente Del Bosque. Si Deschamps a su faire gagner l’équipe de France, c’est donc qu’il en est capable. De par ses choix tactiques et managériaux souvent payants bien que critiqués, le basque s’est acheté un minimum de crédit. D’autant que les bleus sont toujours en tête de leur groupe de qualification, et ont toujours leur destin entre leurs pieds.
Les plus pessimistes, souvent des critiques de la première heure, indiqueront en revanche que l’expérience de ces sélectionneurs démontre une chose : Aussi grand fussent-ils, la fin de cycle est inévitable. La France de Deschamps ayant beaucoup gagné, peut-être le natif de Bayonne arrive-t-il au bout du chemin après 10 ans de bons et loyaux services.
Il y’a peu, le combattant Russe Khabib Nurmagomedov indiquait qu’il ne croyait pas à la possibilité qu’un sportif puisse avoir plusieurs « prime ». À partir du sommet, vous ne pouvez que décliner. Peut-être cette réflexion peut-elle être élargie à d’autres domaines, en l’occurrence le football. Le toujours fragile équilibre qui fait d’une équipe une machine à gagner semble vaciller. Il s’agirait pour DD de rendre son tablier avec les honneurs en 2022, avant de passer le flambeau.
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