Portugal, Allemagne et un barragiste. Le tirage des Bleus à première vue a tout du groupe de la mort il est vrai. Le champion du monde 2014, avec le champion d’Europe 2016, dans la même poule que le champion du monde 2018. Cela a tout d’un mélange très très explosif, et ça vaut le coup.
La Mannschaft est en reconstruction, rappelons le, Joachim Low a décidé d’écrire une nouvelle page avec la sélection allemande en décidant de ne plus appeler ses anciens cadres sur lesquels notamment il c’était appuyé pour remporter le coupe du monde en 2014, ou encore pour atteindre les demies finales de l’Euro 2016, ainsi Özil, Hummels et consorts ne font désormais plus parti des plans du sélectionneur allemand. Ce sont donc des petits nouveaux qui doivent assurer la relève. Serge Gnabry en l’occurrence l’a très bien compris, le jeune ailier en est à 13 buts en tout autant de sélections, et est en train de s’installer plus que confortablement dans le 11. L’Allemagne se reconstruit petit à petit après un mondial 2018 catastrophique, éliminée dès les phases de poules avec notamment une défaite cuisante face à la Corée du Sud (2-0), un tournant. Puisque l’échec à été immense pour le pays tenant du titre. Deux années se sont écoulées depuis, et l’Allemagne a réussi à s’extirper brillamment dans un groupe de qualifications assez relevé par la présence des Pays-Bas.
Le Portugal de Cristiano Ronaldo arrive en tant que tenant du titre, véritable épouvantail dans ce chapeau 3, malheureux était le groupe qui allait tirer le Portugal. Et ce sera pour la France de Didier Deschamps. Les Portugais ont peiné à se qualifier, mais ils seront bien de la partie. Et Fernando Santos va pouvoir s’appuyer sur un groupe solide, avec une bonne base de cadre : Pepe, Rui Patricio, Guerreiro, Ronaldo.. et quelques jeunes très talentueux avec en tête de liste Joao Félix. Même si le petit prodige de l’Atletico peine à performer en sélection, il est certain qu’il sera présent l’été prochain. Le Portugal a semblé assez fébrile défensivement lors de cette phase de qualification, mais possède un potentiel offensif assez impressionnant, Cristiano Ronaldo, André Silva, Bernardo Silva ou encore Bruno Fernandes, sans oublier Félix, Guedes et autres. D’autant plus qu’après la victoire du Portugal en finale du dernier Euro face à la France, ce match aura des aires de revanche pour les Bleus.
Nul doute que la première journée du groupe F sera déjà décisive, quand la France ira défier l’Allemagne à Munich, pendant que le Portugal ira affronter une équipe supposée plus faible. Les différences pourraient déjà se faire. Et le perdant de la rencontre Allemagne – France pourrait y laisser des plumes. Pas forcément de quoi paniquer pour les Bleus. La France est championne du monde, elle a probablement l’une, voir la meilleure équipe du monde sur le papier. Il faudra être costaud, sérieux, et cela dès le premier match. Pour être champion, il faudra être capable de battre tout le monde. Un groupe relevé certes, mais très excitant donc.
A noter que le dernier adversaire des Bleus sera connu le 31 mars : il s’agira du vainqueur du barrage de la voie A, si c’est la Hongrie, l’Islande ou la Bulgarie, ou alors le vainqueur du barrage de la voie D : Géorgie, Biélorussie, Macédoine du Nord, Kosovo en cas de victoire de la Roumanie dans le barrage de la voie A.