L’équipe de France s’est logiquement imposée à deux reprises lors du rassemblement de mars contre la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud. 7 buts marqués, un seul encaissé, du jeu, du spectacle, cette trêve internationale a été positive pour les Bleus de Didier Deschamps.
Les plus :
Un Mbappé toujours aussi étincelant :
C’est l’un des constats que l’on fait souvent lorsque Mbappé est sur le terrain, que ce soit avec la France ou avec Paris. Pendant cette période de matchs amicaux, le natif de Bondy a encore montré tout son talent. S’il n’a pas participé au match contre la Côte d’Ivoire (infection ORL), Mbappé était titulaire contre l’Afrique du Sud. Et le numéro 10 français a été en état de grâce face à des défenseurs adverses trop faibles.
La vitesse et la technique du joueur de 23 ans ont rendu malades les défenseurs sud africains. En plus de régaler par ces gestes et accélérations, Mbappé a été décisif. Auteur d’un super but lors de l’ouverture du score, « KM7 » a utilisé son pied droit pour faire trembler les filets.
En deuxième mi-temps, c’est sur pénalty que Mbappé va sceller tout espoir adverse. D’une frappe puissante et déterminante, la frappe de Mbappé était imparable pour le gardien sud-africain. Enfin, pour couronner le tout, l’ancien monégasque délivre une passe décisive pour Mattéo Guendouzi. Le joueur de l’OM a inscrit son premier but avec le maillot français. Une (nouvelle) masterclass pour Kylian Mbappé qui ne finit plus de surprendre. La question que l’on peut se poser est : Jusqu’où ira-t-il ? Ce dernier ne compte pas s’arrêter là.
« J’ai toujours voulu être le premier partout. Ce qu’a fait Thierry Henri avec son record de but, personne l’a fait, mais je pense que je peux y arriver et bien plus vite qu’on le croit. »
Des nouveaux intéressants
Didier Deschamps avait fait des choix dans sa liste pour ce rassemblement de l’équipe de France. William Saliba, Christopher Nkunku et Jonathan Clauss ont fêté leur première sélection. Et ces trois joueurs ont sûrement marqué des points aux yeux du grand Didier Deschamps. Rentré à 30 minutes de la fin contre la Côte d’Ivoire puis titulaire tout le match face à l’Afrique du Sud, le défenseur marseillais a (comme souvent) fait preuve d’un calme olympien. Toutes ses passes étaient assurées tout comme ses interventions très sereines.
Le milieu offensif de Leipzig a été en mouvement lors du match face à la Côte d’Ivoire. Il a joué 74 minutes avec une certaine liberté et une activité remarquable, comme il a l’habitude. Ne jouant que quelques minutes lors de la deuxième rencontre, le nouveau Bleu a montré qu’on peut compter sur lui, de par sa polyvalence mais aussi son potentiel.
Enfin, Jonathan Clauss a été très bon contre les Sud Africains, titulaire pendant 89 minutes. Le latéral lensois a été très actif sur son côté droit provoquant et délivrant de nombreux centres. Il est proche de délivrer des passes décisives mais ses coéquipiers n’ont pas transformé ses offrandes. Le système (3-4-1-2) convient parfaitement à l’ancien joueur d’Avranches.
On peut aussi remarquer les bonnes prestations Mattéo Guendouzi (passeur décisif contre la Côte d’Ivoire et buteur face à l’Afrique du Sud) ou encore celle de Mike Maignan, titulaire lors du deuxième match et propre dans ses relances. Et enfin ne pas oublier le premier but d’Aurélien Tchouaméni, de la tête, donnant la victoire contre les Ivoiriens. Au-delà de son but, l’ancien bordelais a été précieux au côté de Paul Pogba.
Un système séduisant :
Si on avait l’habitude du 4-2-3-1 avec les Bleus, ces derniers temps, Didier Deschamps change ses habitudes. Un dispositif en 3-4-1-2 plaît aux supporters en fonction des profils des joueurs. On peut penser aux pistons. Lucas Digne et Théo Hernandez (sur la gauche) ont plus un profil offensif que défensif. Utilisés durant cette trêve en tant que latéraux offensifs, les deux joueurs se sont régalés par leur explosivité et liberté offensive.
C’était le même cas pour la droite où Kingsley Coman et Jonathan Clauss ont pu montrer tout leur talent. Rapide, offensif et se projetant vers l’avant, les deux pistons ont été très intéressants. Si le premier ne jouait pas à son poste de prédilection, il saura être une option déterminante pour la suite.
Offensivement, le trident, Griezmann-Giroud-Nkunku puis Griezmann-Giroud-Mbappé, a été en mouvement, libre et décisif. Si le joueur de l’Atlético Madrid n’a pas marqué, il a délivré deux assists et a comme toujours été précieux pour son équipe. Olivier Giroud a encore montré qu’il avait le niveau de l’Equipe de France. Buteur lors des deux matchs, l’attaquant de l’AC Milan était proche d’alourdir la marque lors du second match. Enfin, Mbappé, c’est Mbappé (voir ci-dessus). Enfin, il ne faut pas oublier l’absence de Karim Benzema, qui saura être bon dans ce système des Bleus.
Les moins :
Les sifflets contre Rabiot et Clauss :
Si d’un point de vue sportif, ça a été cohérent, dans les tribunes, c’était plus triste. Lors de la première rencontre au Vélodrome, l’ancien parisien Adrien Rabiot n’a pas été applaudi, au contraire, il a été hué. Les bruits contrastés lorsque Saliba avait le ballon ou encore Guendouzi. On peut se demander si les supporters sont venus supporter l’Equipe de France ou supporter des joueurs de leur équipe préférée ?
Bis repetita au stade Pierre-Mauroy. Les supporter lillois, sûrement tristes de ne voir aucun de leur joueur dans la liste, se sont défoulés sur Jonathan Clauss, qui joue au RC Lens. Lorsque le latéral nordiste avait le ballon, des sifflets ou des applaudissements résonnaient au sein de l’enceinte lilloise. Il faudrait mettre la rivalité de côté, un certain temps. Didier Deschamps ne comprend pas.
« Je trouve regrettable, pour ne pas dire plus, ce qu’il s’est passé en première période. Cela va à l’encontre de l’équipe de France avant d’aller à l’encontre de Clauss », s’est agacé Deschamps. « Ce ne sont pas des supporters ces personnes là. En parler, c’est leur donner de l’importance. Ils n’ont vraiment aucune importance. »
