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Fernando Santos : merci pour tout, merci pour rien

Par Flavien Dublineau15 novembre 2021 International
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Impensable il y a encore quelques jours, Fernando Santos et les siens devront, comme en 2010 et en 2014, passer par la case barrages pour retrouver les fastes de la Coupe du Monde, suite à leur défaite contre la Serbie (1-2).

Le Portugal s’est en effet vu chiper son ticket vers le Qatar par son adversaire du soir, dans un scénario que tous les observateurs de la Seleção das Quinas avaient vu venir. Comment ? En raison du pragmatisme dépassé et du fond de jeu inexistant proposé par le sélectionneur portugais, Fernando Santos.

17 novembre 1993, Parc des Princes. 89ème minute, 58ème seconde. Emil Kostadinov décoche un missile sous la barre d’un Bernard Lama et d’une équipe de France totalement médusés, éliminant les Bleus des éliminatoires de la Coupe du Monde 1994. Les Bleus n’avaient pourtant besoin que d’un nul pour voir les États-Unis, mais cette défaite dans les dernières secondes dans un match qu’il ne fallait pas perdre avait scellé le rêve américain des hommes de Gérard Houiller. Thierry Roland parlera même de « mise à mort » lors du but de Kostadinov, bourreau des Français.

14 novembre 2021, Estadio da Luz. 89ème minute, 37ème seconde. Aleksandar Mitrović, absolument seul au second poteau, place une tête dans les filets d’un Rui Patricio et d’une équipe du Portugal totalement médusés, conduisant directement les Portugais en barrages de la Coupe du Monde 2022. Les Portugais n’avaient pourtant besoin que d’un nul pour voir le Qatar, mais cette défaite dans les dernières secondes dans un match qu’il ne fallait pas perdre a scellé (en partie) le rêve qatari des hommes de Fernando Santos. L’expression de « mise à mort » pourrait être à nouveau utilisée.

Cette défaite portugaise, contrairement à cette soirée française de 1993, n’élimine pas (encore) les Lusitaniens de la Coupe du Monde. Toutefois, elle met le Portugal dans une situation très complexe. En effet, les barrages ne se jouent plus sur un simple aller/retour, ce qui aurait arrangé les Portugais par le jeu des têtes de séries, mais sur un mini-championnat, où il faudra gagner deux matchs d’affilée pour voir le Qatar. Gagner deux matchs de suite, cela ne devrait pas trop inquiéter les supporters portugais ? Normalement non. Toutefois, rien n’est moins sûr avec Fernando Santos, principal responsable de cette chute portugaise.

La défaite du calcul constant

Fernando Santos a sans doute le plus grand vivier de talents à disposition de toute l’histoire du football portugais. Le Portugal devrait faire partie des grands favoris à la Coupe du Monde. Or, en raison d’une philosophie de jeu totalement dépassée, le Portugal a fini par se faire punir au pire des moments. Plutôt que de tenter de tirer le maximum des talents sur la pelouse, Fernando Santos préfère la jouer froid, pragmatique et calculateur, la victoire dans la souffrance étant sa marque de fabrique.

C’est comme ça que le Portugal à remporté l’Euro 2016. Cependant, ce qui peut marcher dans une compétition jouée sur 6 ou 7 matchs ne peut pas devenir un modèle de jeu. C’est là où le bât blesse : combien de matchs référence pour Santos et le Portugal depuis ce titre ? Aucun. Que des victoires pauvres et sans saveur, souvent arrachées dans les dernières minutes et reposant sur une tactique « donnez le ballon à Ronaldo et prions ».

Les supporters des Bleus aiment se plaindre du jeu proposé par Deschamps. En comparaison de celui proposé par Santos, le jeu des Bleus sur ces derniers matchs est digne du Barça 2011. Il n’y a tout simplement rien depuis bien trop longtemps dans le jeu de la Seleção. Ce rien n’est pas un problème pour Santos, tant que les résultats étaient en sa faveur : comment ne pas penser à sa déclaration après le nul 0-0 face à l’Irlande ? Ce dernier, après un nouveau match inquiétant, avait alors déclaré :

Je suis satisfait du résultat. Pas de la manière, non, j’aurais préféré gagner 5-0 ici. Mais gagner 5-0 ou faire 0-0, cela ne change rien pour le dernier match (face à la Serbie).

Mathématiquement, Santos avait raison sur ce point. Cela dit, quel est le message sous-entendu avec une telle déclaration ? Pourquoi s’ennuyer à proposer quelque chose ou à chercher la victoire quand on peut se satisfaire du minimum ? À force de théoriser cette maxime, il arrive forcément un moment où l’on est puni. Il ne fait nul doute que, dans la tête de l’ingénieur, faire 1-1 contre la Serbie ou gagner 5-0 revenait également au même. Encore une fois, c’était le cas mathématiquement. Seulement, partir avec cette idée en tête limite drastiquement les solutions en cas de domination sur le terrain et au tableau d’affichage. Spoiler alert : à 1-2 à la 90ème minute, cette solution montre vite ses limites.

Portugal

La fête est finie

Fernando Santos est un pragmatique. Ce n’est pas une critique, mais un constat. Devenu un héros national avec le sacre de 2016, il s’est farouchement accroché à sa philosophie de jeu, charmé par le chant des sirènes, contre vents et marées. Tant que ça passe, après tout, pourquoi pas ? Suite à l’échec de la Coupe du Monde 2018, Santos aurait déjà dû revoir sa copie, sans nécessairement parler de démission. Le sacre en Ligue des Nations en 2019 est un trompe-l’oeil : un nouveau trophée certes, mais aucune amélioration dans le jeu. Santos aurait alors pu quitter ses fonctions l’esprit tranquille, en admettant que sa philosophie avait atteint ses limites et il serait parti en conservant ce statut de héros. Deux titres en trois ans : tout aurait été vite oublié. 

Or, depuis ce sacre, les matchs du Portugal sont de véritables purges. La recherche de la victoire froide et clinique a fait son temps et, sans qu’il soit question de réclamer un jeu flamboyant, on est en droit d’attendre un minimum d’animation lorsqu’on voit la somme des talents présents dans cet effectif. Toutefois, une somme d’individualité n’a jamais fait une grande équipe et ce dicton s’est constamment vérifié durant cette phase d’éliminatoires. Santos n’apparaît plus comme l’homme de la situation depuis bien longtemps et risque d’être le premier entraineur depuis Artur Jorge en 1997 à ne pas qualifier son pays pour la Coupe du Monde. Comment condamner sa légende. La presse portugaise est unanime : cet échec porte les initiales FS, qualifiant cette rencontre de « misérable », de « honte mondiale », de « désillusion » et traitant d’un groupe et d’un sélectionneur avec « peu d’ambition ».

Au lendemain de la défaite du Portugal face à la Serbie, la presse sportive titre : "Misérable" "Honte mondiale" "Eclipse totale" pic.twitter.com/iWseMJla88

— 𝗡𝗶𝗰𝗼𝗹𝗮𝘀 𝗩𝗶𝗹𝗮𝘀 𝘉𝘰𝘢𝘴 (@nicolas_vilas) November 15, 2021

Plus que sa propre légende, c’est possiblement le meilleur effectif portugais de l’histoire qu’il risque de condamner. En s’accrochant à ses principes, Santos risque de détruire une génération dorée, tel un empereur emmenant sa civilisation dans sa chute par refus d’évoluer. La Coupe du Monde 2022 devait être, selon les observateurs portugais, l’opportunité rêvée pour soulever un trophée qui s’est toujours refusé aux Lusitanens. L’heure de la confirmation pour la nouvelle génération et la der des ders pour Ronaldo, Pepe, Mountinho, Rui Patricio et compagnie. Au lieu de ça, ces derniers risquent fort d’avoir disputé leur dernier match de phase finale de Coupe du Monde lors d’une défaite face à l’Uruguay en 2018.

Comment imaginer qu’un tel effectif ne soit pas présent au plus grand rassemblement du football ? Effectif très séduisant sur le papier mais uniquement sur la papier, conduit par un sélectionneur sans grande ambition dans le jeu malgré le potentiel à sa disposition. Comment est-ce possible qu’avec tant de talent, les vainqueurs de la première Ligue des Nations affichent un niveau de jeu proche d’une équipe de DRH ? Même Santos n’a pas la réponse à cela, ce qui est on ne peut plus préoccupant. Les barrages en diront plus mais, au vu de la situation actuelle et du coup pris derrière la tête face à la Serbie, la qualification est loin, très loin d’être faite.

“Pourquoi avec tant de talents, le Portugal joue si peu ?” Grand silence de l’ingénieur Fernando Santos. pic.twitter.com/WIJLYR8gpN

— As Quinas 🇵🇹 (@AsQuinasOff) November 14, 2021

Tout changer maintenant : la fausse solution ?

Alors, une solution réclamée par beaucoup d’observateurs serait que Santos présente sa démission. Après tout, la dernière défaite portugaise à domicile en phase de qualification avait entrainé la démission de Paulo Bento, prédécesseur de Santos (défaite 0-1 face à l’Albanie). Cependant, est-ce une réelle bonne idée ? Les barrages auront lieu en mars. La fenêtre de tir est donc très réduite, sans compter le temps d’acclimatation d’un nouveau sélectionneur. Alors oui, tout changer maintenant, cela ne serait pas pire au niveau de jeu que ce qui est actuellement proposé. Cependant, aller au Mondial reste la priorité absolue et, au vu de la situation actuelle, la qualification reste la seule solution pour Santos de partir avec les honneurs.

Qui plus est, si l’on admet que Santos est débarqué d’ici là, qui voudrait prendre sa place ? Quel coach serait prêt à prendre le risque de récupérer une sélection en plein doute, de ne pas passer les barrages et d’être pestiféré au pays avant même d’avoir pu démontrer quoi que ce soit ? C’est en cela que l’hypothèse d’une démission ou d’un licenciement ne fait guère de sens. Si changement il doit y avoir, cela sera vraisemblablement après les barrages, qu’il y ait qualification ou non. La fédération portugaise préférera sûrement que Santos termine son travail, quitte à risquer une élimination, afin qu’il prenne seul la responsabilité d’un échec qui serait sans précédent depuis le début du millénaire, plutôt de mettre une telle pression sur un nouveau sélectionneur. Il est également possible qu’en cas de qualification, Santos reste en poste jusqu’à la Coupe du Monde, ce qui paraît aujourd’hui inconcevable pour les supporters.

Ne vaudrait-il pas finalement mieux que le Portugal ne se qualifie pas pour la Coupe du Monde, afin de repartir sur de nouvelles bases pour l’horizon 2024 ? La non-qualification de l’Italie pour le Mondial 2018 est finalement apparue comme une bénédiction pour la Squadra Azzura, remportant l’Euro 2021. Cependant, rien n’est moins sûr encore une fois, et l’absence de CR7 et consorts pour ce qui devrait être le firmament pour ce groupe risque d’être plus préjudiciable pour l’avenir de la sélection qu’autre chose.

En tout état de cause, le pragmatisme de Santos n’a que trop duré et a montré ses limites de façon criante face à la Serbie. Dos au mur, le Portugal devra désormais se sortir d’un mini-tournoi afin de rallier la Coupe du Monde. Toutefois, tout n’est pas de la faute de Santos : ce sont les joueurs qui sont sur le terrain, pas lui. Cependant, ce n’est pas ici une simple défaite, mais le point d’orgue d’un système et d’une philosophie de jeu qui ne peut plus durer. Si le pays du Fado s’en sort généralement bien lorsqu’il a le couteau sous la gorge, rien n’est moins sûr dans ce format, sans compter que deux des rares satisfactions de ce dimanche (Cancelo et Sanches) seront suspendues pour le premier match. Il faudra à nouveau un grand Ronaldo pour passer ces barrages, barrages qui n’auraient jamais dû se présenter sur la route portugaise. Notez bien qu’on parle d’un grand Ronaldo et non d’un grand Portugal : c’est dire à quel point la philosophie proposée par Santos est simple et basique. 

Le Portugal est passé à 5 minutes de la qualification directe pour la Coupe du Monde. Ces cinq minutes auront finalement été de trop et on espère que ce fiasco amènera Fernando Santos à se poser les bonnes questions. Il ne lui reste désormais plus que deux matchs couperets pour ne pas passer définitivement de héros à zéro, mais sans grande remise en question, l’épilogue est certain : le Portugal à la Coupe du Monde, c’est perdu d’avance.
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Flavien Dublineau

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