Avant même le début du match, une bonne nouvelle parvenait de Turquie. Le match entre la Turquie et l’Islande accouchait d’un match nul et cela pouvait permettre à l’équipe de France d’accrocher la première place du groupe en cas de deux victoires lors des deux derniers matchs.
Didier Deschamps prit ce match avec un grand sérieux en alignant la meilleure équipe possible du moment notamment au niveau offensif. A noter aussi le retour de Ngolo Kanté au milieu de terrain.
Du côté moldave, la principale différence avec le match aller ( 4-1 pour la France le 22 mars 2019) est le nouveau sélectionneur intronisé le 29 octobre dernier.
Le sélectionneur moldave, le turc Firat avait préparé ce match au Stade de France avec un plan précis. Avec 3 défenseurs dans l’axe, Firat décida de s’appuyer sur une forte assise défensive.
Les moldaves s’attendaient à défendre à dix devant leur gardien et ce fut bien le cas. En première mi-temps, ils tentèrent de gêner le jeu français. Pour gêner les relances dès la base, les moldaves pressaient avec intensité les centraux français mais aussi Kanté et Tolisso au milieu. Bien évidemment, la qualité technique des français leur permet dans ce genre de situations de contourner un pressing parfois désorganisé.
Dans un schéma d’attaque défense, les qualités recherchés sont la vitesse, la percussion. Des qualités que possèdent Coman et Mbappé. Naturellement, les deux jeunes français touchent beaucoup de ballon pour faire des différences. L’équipe moldave prend cependant le pari de laisser ses latéraux défendre principalement seul face aux flèches françaises. Cette tactique risquée de la part des moldaves, a amené du danger dès que français remportèrent leurs duels.
Bien que limité dans le jeu, les moldaves inscrirent le premier but par l’intermédiaire de Rata sur une erreur de Lenglet (9ème). Sur une longue relance moldave, le barcelonais veut remiser de la tête à Mandanda. Au moment de produire cette passe, celui-ci a le corps mal tourné ce qui ne permet pas d’impulser une puissance nécessaire à la tête. De suite, il tente de se rattraper avec une autre tête faible. Rata en profita alors pour inscrire le premier but de la soirée.
Encaisser un but face à une équipe du niveau de la Moldavie n’est jamais rassurant pour une équipe prétendante à la victoire finale lors du prochain Euro. Mais encaisser un but lors du premier quart d’heure et surtout la différence de niveau entre les deux équipes devait permettre aux français de revenir dans le match.
Au mieux de cela, les tricolores commettent énormément d’erreurs technique que ce soit au milieu ou au sein de la ligne offensive. Les passes sont souvent mal ajustées, notamment de la part d’Olivier Giroud qui ralentit la vitesse d’exécution des actions en ne produisant pas ses passes vers ses ailiers dans le bon timing.
Pourtant, les moldaves laissèrent des opportunités aux Bleus du fait de leur pressing désorganisé (12ème) de relances rapides (19ème) ou encore grâce aux capacités d’élimination des ses attaquants (25ème). Pas en réussite, les tricolores montrèrent de l’agacement notamment chez Benjamin Pavard (34′). Paradoxalement, la situation s’est débloquée sur un coup de pied arrêté. Paradoxal car la défense centrale moldave, tout comme son gardien, présente des gabarits adaptés pour lutter dans les airs. A l’image du but moldave, le premier but français (35ème) est entachée d’une erreur de Coselev, relâchant le ballon au contact de Giroud, tout cela profitant à Varane.
Au retour des vestiaires, l’intensité dans les courses et le pressing modalve était moindre. La possession française s’accentuait encore. Les franches occasions côté bleus ne sont pour autant pas légions (47ème frappe Mbappé, 58ème centre de Pavard pour Giroud). Le problème, déjà perceptible en première mi-temps, est celui du placement de Mbappé dans les phases offensives. Celui-ci au mieux de longer la ligne de touche à l’instar de Coman vient se placer très souvent dans les plates-bandes de Griezman au milieu de terrain obligeant même ce dernier à se déplacer sur un côté. Comme les moldaves se reposaient sur une défense à trois, l’axe du terrain se retrouvait alors totalement bouché et y trouver des solutions était une tâche difficile.
D’ailleurs, l’action amenant le penalty converti par Giroud (79′) est symptomatique des solutions pour contourner ces blocs défensifs. Après avoir atteint Lucas Digne le long de sa ligne de touche, celui-ci sollicitait le une deux avec Mbappé. Le parisien légèrement en retrait par rapport à Digne obligea alors un défenseur central à sortir pour lui. Digne vit immédiatement l’espace s’ouvrir dans le dos et de façon intelligente, Mbappé lui glisse la passe dans l’espace. Comme le décalage est crée et que la défense moldave se retrouve en retard, la faute devient alors inévitable. Par un simple jeu de passes, l’attaque française réussit à créer un décalage intéressant.
Ces décalages sont arrivés de façon tardif et n’ont pas permis à Deschamps de procéder à des changements plus vite. Le sélectionneur, toujours pragmatique, a attendu de voir l’équipe de France prendre les devants pour faire son seul et unique changement du match (88′: Lemar pour Coman)
Les Bleus sont à la mi-temps dans leur match contre la Turquie pour la première place. La France, très suffisante ce soir dans le jeu, devra produire une tout autre performance dimanche prochain dans une ambiance chaude en Albanie. Du coté turc, le déplacement en Andorre semble une formalité mais on a vu aujourd’hui au Stade de France qu’un match de foot n’est jamais une formalité.