La Ligue 1 Uber Eats, c’est comme un gâteau d’anniversaire : on en salive d’avance, on sait précisément quand on va pouvoir le déguster, que l’on va passer un bon moment et que l’on va se régaler. Toutefois, il arrive qu’une personne impolie pique la cerise sur le gâteau, nous laissant ainsi sur notre faim, même si nous avions bien mangé au préalable. Cette cerise, c’était OM-PSG.
Le top de la journée : le RC Lens
Les journées se suivent et se ressemblent pour ce qui est LA bonne surprise de la saison. Les Sang et Or, grâce à leur large victoire 4-1 contre le FC Metz, enchaînent une cinquième victoire en sept matchs et conservent leur place de dauphin du PSG, se permettant même de récupérer deux points sur ce dernier.
Dans un match ouvert, les lensois ont pris l’avantage des le quart d’heure de jeu, par l’intermédiaire de Wesley Saïd, battant du gauche Oukidja. Un gros quart d’heure plus tard, c’est Nicolas de Préville qui remit les compteurs à égalité sur un très bel enchainement contrôle de la poitrine-volée du droit hors de la surface, bien aidé par la sortie catastrophique de Jean-Louis Leca, ce dernier ayant percuté de plein fouet son partenaire Jonathan Gradit. Toutefois, Wesley Saïd ne l’entendit pas de cette oreille et signa une poignée de minutes plus tard un doublé, reprenant une mauvaise frappe de son coéquipier Doucouré.
En seconde mi-temps, de Préville ne fut pas loin de s’offrir lui aussi un doublé, mais sa frappe s’écrasa sur le poteau d’un Leca battu. Peu après l’heure de jeu, Pape Sarr crut remettre les Grenats à égalité, mais comme un signe que rien ne sera donné au FC Metz cette saison, Monsieur Pignard a sanctionné le joueur messin d’une main assez obscure. C’est finalement le RC Lens qui enfoncera le clou par deux fois dans les dix dernières minutes, tout d’abord par Ganago, bien servi par Doucouré, avant que Frankowski ne porte le coup de grâce à des Messins ayant rendu les armes, ce dernier reprenant un centre de Jonathan Clauss au second poteau.
Les Sang et Or montrent un très beau visage depuis le début de saison, confirmant ainsi leur bonne saison dernière et semblent être un candidat sérieux aux sept premières places, voire aux places européennes. À l’inverse, il va falloir beaucoup de courage aux Grenats, pour qui la route pour le maintien s’annonce longue et tortueuse.
Le flop de la journée : l’Olympique lyonnais
Lyon a fait fort, très fort ce dimanche après-midi face à l’OGC Nice. Alors qu’ils avaient le match bien en main et qu’ils n’étaient pas franchement inquiétés, ils ont réussi à se couvrir de ridicule et à perdre trois points qui leurs semblaient acquis jusqu’aux dix dernières minutes.
L’OL a assez vite pris le match en main et a logiquement ouvert le score suite à une sublime passe de Jérôme Boateng à destination du buteur maison, Karl Toko-Ekambi, le Camerounais battant en deux temps Benitez. À l’approche de la 70ème minute, l’OL doubla la mise par Aouar, suite à une belle combinaison initiée par Maxence Caqueret et Lucas Paqueta. On se dirigeait alors vers une victoire nette des Lyonnais et on se préparait pour le multiplex de 15h. Que nenni. Les supporters lyonnais savent deux choses mieux que quiconque. Premièrement, un match dure 90 minutes, sans compter les arrêts de jeu. Dans un second temps, il ne faut jamais considérer un résultat comme acquis, surtout quand les Gones sont sur le terrain. Cela s’est une nouvelle fois produit : on ne sait comment, mais d’un coup, les Lyonnais ont totalement lâché prise.
À la 81ème minute, Youcef Atal, entré en jeu aux deux tiers du match, est à la réception d’une longue ouverture de Thuram : d’un dribble, il mystifie Boateng avant d’envoyer une mine percutant la barre de Lopes et terminant sa course au fond des filets. 1-2 pour Lyon. 85ème minute, Kadewere, en dessous de tout ce dimanche, est envoyé vérifier la température des douches par Monsieur Brisard, en raison d’un tacle les deux pieds en avant sur la cheville de Bard qui aurait pu blesser gravement l’ancien lyonnais. 87ème minute, Emerson concède un pénalty qui serait au mieux qualifiable de « stupide » sur Atal, le Lyonnais laissant trainer sa jambe sur l’Algérien à l’entrée de la surface. 89ème minute, Delort transforme la sentence. 2-2. Alors que les certains pestent déjà contre les deux points de perdus, les Lyonnais vont finalement boire le calice jusqu’à la lie. 92ème minute, Atal pour Delort, Delort pour Claude-Maurice, Claude-Maurice pour Guessand, une combinaison à trois qui font but et trois points pour Nice.
La joie de Christophe Galtier avec ses joueurs après ce succès 🔥 #OGCNOL pic.twitter.com/fxk1AkOwPd
— BeFoot (@_BeFoot) October 24, 2021
Alors que Nice récolte trois points inespérés et remonte sur le podium, Lyon s’est totalement écroulé et récolte une défaite totalement inconcevable à dix minutes du terme de la rencontre. Cette après-midi, dans la grande fête hebdomadaire du football français, Lyon était un ballon de baudruche : à force de trop le gonfler et de ne pas faire attention, il explose.
La polémique de la journée : le Chaudron porte bien son nom
Saint-Étienne a du mal cette saison. On l’a déjà dit plusieurs fois ici et, même s’ils s’en tirent finalement très bien avec ce match nul presque miraculeux obtenu face à Angers SCO sur un second but qui a fait beaucoup jaser, cela n’offre toujours pas de victoire cette saison au club du Forez. Toutefois, ce n’est pas le score du week-end qui risque de causer des problèmes aux Verts mais bel et bien le début de match. En effet, les ultras stéphanois, excédés par les résultats catastrophiques des hommes de Puel depuis le début de saison, ont fait usage de nombreux fumigènes sur le terrain et dans les tribunes, retardant le match de plus d’une heure. Nul doute que la commission de discipline va se saisir du dossier et pourrait punir le club du Forez, déjà dans une situation plus que critique. Pas de fumée sans feu, pas de feu sans sanction. Un chaudron bouillant donc, mais pas pour les bonnes raisons.
Le peuple Vert est en colère 💢 #ASSESCO pic.twitter.com/liCsjU3b2q
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On a aimé : le retour de Troyes
L’ESTAC fait un début de saison poussif, c’est le moins que l’on puisse dire. Le club de l’Aube n’avait en effet, jusqu’à la 9ème journée, engrangé qu’un seul succès et semblait reparti pour une saison galère, lui le spécialiste de l’ascenseur. Cependant, après un succès qui a fait du bien aux têtes troyennes la semaine dernière face à Nice (1-0), Troyes a fait sauter le bouchon rémois dans le dans ce qu’on pourrait appeler le « champagnico ».
Dans un stade Auguste-Delaune à l’ambiance très chaude (on notera le magnifique tifo célébrant les 25 ans des Ultrem 1995), ce sont pourtant les Rémois qui ouvrent le score dès la 6ème minute, sur une tête en pleine lucarne de leur défenseur et capitaine Yunis Abdelhamid, réceptionnant un coup franc d’Alexis Flips. Les Troyens furent acculés par la pression rémoise durant toute la première mi-temps, pliant sans toutefois rompre à nouveau. Cinq minutes avant la mi-temps, sur leur première réelle occasion, les coéquipiers d’Adil Rami vont pouvoir se féliciter de ne pas avoir encaissé un second but : Mama Baldé voit sa madjer repousée par Rajkovic, mais l’attaquant troyen avait bien suivi et marque de la tête à bout portant, bien que le ballon ait été dévié par le milieu rémois Moreto Cassama.
Avant la rencontre face à Troyes, les Ultrem 1995, principal groupe ultra de Reims, ont déployé un très beau tifo pour leurs 25 ans https://t.co/4PygJvilA1 pic.twitter.com/wYU4gUZTXo
— L'ÉQUIPE (@lequipe) October 24, 2021
Après la pause, Troyes commença petit à petit à prendre les choses en main et, alors que les rémois semblaient confus (malgré de superbes tifos en tribunes), c’est un ancien de la maison, Xavier Chavalerin, qui apportera le coup de massue aux locaux. Sur un dégagement de la tête d’Abdelhamid, celui qui a passé ces cinq dernières saisons au Stade de Reims décoche, hors de la surface, une lourde reprise de volée que le même Abdelhamid ne peut que dévier dans son propre but. Chavalerin célèbre modestement, mais c’est bien le seul. Plus rien ne sera marqué et Troyes profite de ce succès pour se donner un peu d’air en bas du classement. Un « champagnico » gagné sur des histoires de déviations : l’ESTAC a bien révisé son code de la route et peut désormais sabrer le champagne sereinement, avec modération bien sûr.
⏱ 90’ : Fin du match !
L’ESTAC s’adjuge le derby aller, face au Stade de Reims ici au Stade Auguste Delaune ! 💪
Merci à nos joueurs et au 12ème homme pour les travaux ! 🚧#FiersdeTroyes ! Nous sommes la #TeamEstac 🔵⚪️#SDRESTAC 1-2 pic.twitter.com/euo8DOKk0b— ESTAC Troyes (@estac_officiel) October 24, 2021
On n’a pas aimé : un Classique très décevant, un point c’est tout
Dans notre folle Ligue 1, on attendait beaucoup de ce premier Classique sous l’ère Bezos. Après tout, comment l’un des matchs les plus attendus de l’année pouvait décevoir dans ce contexte ? Un stade plein, les quatre fantastiques alignés côté PSG, un OM qui n’a que rarement été aussi séduisant ces dernières années, on devait partir sur un très grand match. Finalement, ce ne fut qu’un pétard mouillé. Deux buts signalés hors-jeu (Peres contre son camp pour Paris, Milik pour l’OM) et c’est déjà a peu près tout ce qu’il y avait a retenir sur le terrain pour cette première mi-temps, si ce n’est la nouvelle blessure de Verratti juste avant la mi-temps.
Au retour des vestiaires, pas grand chose à noter. Hakimi a pris un carton rouge peu avant l’heure de jeu pour une faute en tant que dernier défenseur et, alors que tout semblait réuni pour que l’OM puisse enfin battre les parisiens dans leur antre, on avait finalement l’impression que ce 0-0 arrangeait finalement les deux équipes, le PSG s’en tirant bien à 10 contre 11 et l’OM ne s’inclinant pas sur ces terres face au rival. Dommage pour l’OM car il y avait vraiment la place d’infliger la seconde défaite du PSG en championnat.
On notera également les incidents autour du stade, les nouveaux jets de projectiles sur la pelouse et les joueurs malgré les appels au calme de Payet avant le match et l’invasion du terrain par un fan de Messi, qui a défendu sur l’Argentin tel un Maldini au sommet de son art. Blague a part, ces incidents sont vraiment contrariants pour les joueurs de Sampaoli, qui vont sûrement perdre le point de sursis qui leur avait infligé suite au match Nice-OM. Marseille aurait pu prendre trois points, le PSG en fin de match également : un point, il faudra se contenter de cela, sous réserve que la LFP ne sanctionne pas l’OM pour ces incidents. Pour voir une vraie bataille, ce n’était pas devant Amazon qu’il fallait être, mais devant TF1 et son film du dimanche soir. Décevant.
La photo est surréaliste 😅 #OMPSG
📸 @i3merz pic.twitter.com/1B8AFNl40j
— BeFoot (@_BeFoot) October 24, 2021
Le but de la journée : Mohamed Bayo (Clermont Foot 63)
Après un très beau début de saison, le Clermont Foot 63 rentre peu à peu dans le rang. Néanmoins, ils peuvent toujours compter sur leur arme fatale, Mohamed Bayo. Le meilleur buteur de la Ligue 2 BKT la saison passée s’acclimate plutôt bien à la Ligue 1 Uber Eats : déjà 6 buts et une troisième place au classement des buteurs pour le Guinéen (ex aequo avec Wissam Ben Yedder). Son nouveau but, cette fois-ci sur la pelouse nantaise, mérite le coup d’œil : à l’origine de l’action, un renvoi de la tête du défenseur clermontois Florent Ogier.
Bayo récupère alors le cuir près du rond central, avant de décaler Elbasan Rashani. L’attaquant clermontois remonte alors tout le terrain sans grande difficulté, effaçant en un dribble Jean-Charles Castelletto puis en une passe Nicolas Pallois. Cette passe était bien sûr à destination de Bayo, qui contrôle du droit, met dans le vent Fabio du gauche, avant de glisser le ballon au-dessus de Lafont. Malgré cette superbe réalisation de l’attaquant auvergnat, le FC Nantes remportera toutefois la rencontre (2-1) : c’est ballot pour Clermont.
L’image de la journée :
Pour l’image de la journée, deux choix étaient dans la balance : dans un premier temps, la sortie pleine de frustration de Burak Yilmaz à la 77ème minute du match Lille-Brest (1-1). L’attaquant turc est sorti sans saluer quiconque, passant ses nerfs sur une bouteille d’eau avant de filer aux vestiaires et de repartir des vestiaires une grosse dizaine de minutes avant ses partenaires. Signe d’une cassure entre lui et Gourvennec ? En tout cas, ce moment est révélateur des difficultés et des frustrations lilloises depuis le début de la saison, à des années lumières de l’équipe championne de France en titre.
Toutefois, il a été préféré retenir le superbe tifo marseillais. On se doutait qu’à l’occasion du Classique, les supporters marseillais mettraient les grands moyens. On ne s’est pas trompé. Bravo aux supporters qui mettent de telles ambiances dans les tribunes, qu’ils soient marseillais comme en l’espèce, mais également parisiens, rémois, lyonnais, angevins ou autres : c’est toujours un régal de voir de telles œuvres.
65 121 spectateurs étaient au Vélodrome hier soir 🔥🌋 #OMPSG pic.twitter.com/CD5hNezPcR
— BeFoot (@_BeFoot) October 25, 2021
Le point Bâton de Bourbotte : changement de détenteur !
Qu’est ce que le Bâton de Bourbotte ? Il s’agit d’un trophée virtuel qui se transmet entre les équipes de Ligue 1 depuis 1946. Pour le récupérer, il faut battre son détenteur. En cas de défaite ou de match nul, le Bâton reste dans la main de son détenteur (plus d’informations sur le compte Twitter @BatonBourbotte).
Suite à sa victoire 3-1 face à Montpellier, c’est l’AS Monaco qui s’empare du Bâton de Bourbotte ! Montpellier n’aura pas su conserver son bien, malgré une réduction tardive du score sur un pénalty transformé par Téji Savanier. Le mal était en effet déjà fait, Monaco menant alors de trois buts. Le MHSC perd pour la seconde fois le Bâton, après l’avoir déjà perdu lors de la première journée face à l’Olympique de Marseille. L’AS Monaco le récupère donc pour la première fois de la saison et le remettra en jeu face au Stade Brestois 29, dimanche prochain à 17 heures !
⏱ TERMINÉ !
MONACO 🔴 3-1 🟠 MONTPELLIER
Les monégasques s'imposent à Louis II et repassent devant l'OL au classement !
⚽️ '12 : Volland
⚽️ '17 : Ben Yedder
⚽️ '62 : Gelson Martins
⚽️ '81 : Savanier (s.p)#Ligue1UberEats | #ASMMHSC pic.twitter.com/doePIa2cqM— BeFoot (@_BeFoot) October 24, 2021
⚠️ CHANGEMENT DE DETENTEUR ⚠️
Avec cette victoire de l' @AS_Monaco 3-1 contre @MontpellierHSC, le Bâton de Bourbotte va aller en principauté et change donc de détenteur.AS Monaco (🏆)
Prochain adversaire au @SB29 Dim. 31/10 à 17h00#BatonDeBourbotte #ASMMHSC pic.twitter.com/TDcILaGL6I— Bâton De Bourbotte (@BatonBourbotte) October 24, 2021