À l’approche du sprint final de notre Ligue 1, la compétition fait toujours rage dans le haut et dans le bas du tableau.
Les points perdus commencent à coûter cher et les points gagnés deviennent de plus en plus importants, car il n’y en a plus que trente a récupérer pour chaque équipe. Enfin, 30 c’est sur le papier car pour certaines, réussir à en récupérer dix d’ici la fin du championnat serait déjà un exploit. Bref, si vous n’avez pas pu regarder la Ligue 1 Uber Eats ce week-end, voici ce qu’il faut retenir de cette journée !
👍 Le Top de la journée : le Stade rennais
Habituellement, l’équipe présente dans cette rubrique est celle qui a gagné avec le plus gros écart durant la journée. Cela aurait donc dû être le PSG ou l’OM, tous deux vainqueurs avec 3 buts d’écart. Cependant, comment ne pas mettre Rennes à l’honneur après leur superbe victoire sur la pelouse du Groupama Stadium ? Plus qu’une victoire, c’est une leçon qu’a reçu le club lyonnais, leçon donnée par leur ancien professeur Bruno Génésio.
Il n’a fallu que 13 petites minutes pour que les Rennais, ayant pourtant eu un jour de récupération de moins que leurs adversaires du jour, ne renvoient ces derniers à leurs doutes. Bourigeaud, dès la 11ème minute, contraint déjà Lopes à aller chercher le ballon au fond de ses filets (0-1, 11ème). À peine le temps de se relever pour le gardien lyonnais qu’il doit déjà répéter le même trajet, en raison d’une frappe de Santamaria, déviée par Paqueta (0-2, 13ème). Les Lyonnais, KO debout, tentent bien de se rebeller mais hormis des frappes loin du but rennais, peu de frissons parcourent les corps des supporters présents au Groupama Stadium. Encore pire, juste avant la mi-temps, Lopes foire complètement sa relance : pressing de Laborde, passe de Bourigeaud, but de Majer (0-3, 45ème + 1). Un score de Brésil-France à la mi-temps : Génésio était parti de Lyon comme un paria, il est revenu comme un roi.
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— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) March 13, 2022
Seconde mi-temps, on oublie tout et on repart sur des bonnes bases ? Malgré les changements à la pause (Dubois et Mendes out, Gusto et Kadewere in), on ne peut pas dire que les Lyonnais entament mieux le deuxième acte. Au contraire, Terrier envoie une mine de 25 mètres et se rappeler au bon souvenir de son ancien employeur (0-4, 49ème). Cela commence à faire beaucoup pour les Lyonnais, qui savent que prendre ne serait-ce qu’un point va désormais relever du miracle. On est d’ailleurs plus proche du 0-5 que du 1-4 dans le jeu, mais ce sont finalement les Gones qui vont réduire la marque, sur un CSC de Traoré, déviant une tête de Toko Ekambi (1-4, 59ème). Lyon reprend un léger espoir mais qui ne changera pas grand-chose, les deux équipes se montrant moins dangereuses et plus brouillonnes dans le second acte.
On notera toutefois que Gomis, sûrement peiné par la boulette de Lopes, décida de lui rendre hommage en fracassant Dembélé sur une sortie manquée. Pénalty indiscutable que ce dernier transformera (2-4, 82ème). Cela ne suffira pas à faire naître le doute dans l’esprit des Rennais, qui ne s’écrouleront pas comme un certain club français sur la scène européenne mercredi dernier. 2-4 score final : Rennes confirme son statut de bête noire des Lyonnais et en profite pour réaffirmer son statut de très sérieux prétendant au podium. Bons baisers de Bruno.
90+4' : 𝑻𝑬𝑹-𝑴𝑰-𝑵𝑬́ ! 🤩🔥
Une sacrée performance collective qui donne lieu à une importante victoire de nos Rouge et Noir à Lyon, que ça fait du bien ! 👊#OLSRFC 2-4 pic.twitter.com/8fLanVccpP
— Stade Rennais F.C. (@staderennais) March 13, 2022
👎 Le Flop de la journée : le Stade Brestois 29
Ce Brest – Marseille en clôture de la journée était alléchant sur le papier. Un Brest plaisant a voir et vainqueur lors de la phase aller au Vélodrome face à un OM voulant récupérer sa deuxième place. Tout juste le temps de s’assoir que Gerson plombe déjà l’ambiance bretonne (0-1, 3ème). L’OM n’est pas loin de faire le break avant le premier quart d’heure, mais ni Milik, ni Gueye ne parviendront à faire trembler les filets de Bizot. Pas grand-chose à signaler durant la suite de la première mi-temps même si on sent que Brest prépare lentement mais sûrement la riposte.
⏱️45' | #SB29OM 0⃣-1⃣
C'est la 𝗠𝗶-𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 au stade Francis-le-Blé. L'OM mène 1-0 à la pause grâce à un but de Gerson (3e). pic.twitter.com/gnnB2XLZZ3— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) March 13, 2022
On pense alors que le match peut s’emballer si Brest parvient à matérialiser sa domination sur le terrain. Toutefois, c’est finalement l’OM qui va se mettre à l’abri, en punissant des Brestois aux trop bonnes intentions. À l’heure de jeu, cornet d’Harit, tête de Milik, but du break pour les Olympiens (0-2, 63ème). Harit inscrira peu après le troisième but, au rebond d’une frappe de Gerson repoussée par Bizot (0-3, 71ème). Un but et une passe pour Harit, un but et une passe pour Milik, un but et une « demie-passe » pour Gerson : le triangle des Bouches-du-Rhône se porte bien, merci pour lui. Les Brestois, pas récompensés de leurs efforts et dépassés, vont tout de même finir par réduire la marque grâce à Cardona (1-3, 90ème +1). La joie des Brestois ne sera cependant que de courte durée, Ünder redonnant dans la minute qui suit trois buts d’avance à l’OM (1-4, 90ème + 2), clôturant un match animé dans lequel Brest n’aura jamais réellement réussi à concrétiser ses bonnes intentions. Soleil à Marseille, tonnerre à Brest.
#SB29OM | 𝗙𝗶𝗻 𝗱𝘂 𝗺𝗮𝘁𝗰𝗵 pic.twitter.com/Xosy9QfpTK
— Stade Brestois 29 (@SB29) March 13, 2022
❤️ On a aimé : l’espoir de Troyes
Les deux grosses défaites face à Brest (5-1) et Rennes (4-1) furent vraisemblablement un mal pour un bien pour les Troyens, qui ont ensuite pris quatre points en deux matchs. Opposés à des Nantais en état de grâce ces dernières semaines (dix points sur douze possibles dont une fessée infligée au PSG et une qualification en finale de Coupe de France), l’ESTAC était face à un véritable test qu’il serait bon de passer pour s’offrir de l’air en bas de classement. Les deux équipes sont en forme et cela se sent. Le match est plaisant, mais les offensives se font assez rares dans la première demi-heure. Il faudra attendre les dernières minutes de la première mi-temps pour voir de réelles offensives et c’est Troyes qui ouvrira la marque, Ugbo étant à la réception d’un service de Chavalerin (1-0, 43ème).
Le match se ferme cependant peu à peu en seconde mi-temps, avec uniquement six tirs dont un seul cadré, par Guebbels à la 72ème minute. Troyes l’emporte finalement sur la plus petite des mages et récupère dans le même temps le Bâton de Bourbotte (voir ci-après). Après la pluie vient le beau temps et il commence à faire beau dans l’Aube.
⏱90’ : Victoire précieuse pour l’ESTAC dans la course au maintien (1-0) ! Nos Troyens ont été appliqués et sont logiquement récompensés, avec une réalisation d’Iké Ugbo ! 😍
Prochaine rencontre face à Saint-Étienne, vendredi 18 mars (21h,J29). #ESTACFCN (1-0) pic.twitter.com/5m9r4sQMMu
— ESTAC Troyes (@estac_officiel) March 12, 2022
💔 On n’a pas aimé : Bordeaux, comme d’habitude
Nouveau match de Bordeaux, nouvelle défaite des Bordelais et une nouvelle valise reçue. Dans une ambiance délétère (on y reviendra), les Bordelais n’ont pas su profiter de la défiance des supporters parisiens envers leur équipe pour tenter quelque chose. Enfin si, mais cela a duré une minute, la première plus exactement. Une frappe d’Oudin déviée en corner par Navas, avant une tête d’Onana fuyant de peu les cages parisiennes. Deux actions et puis c’est tout. Les Parisiens n’ont pas vraiment eu à forcer leur talent sur la scène nationale pour calmer les Bordelais et c’est Mbappé, comme souvent, qui finira par faire trembler les filets du Parc (1-0, 24ème). Plus grand-chose à signaler jusqu’à la mi-temps.
Mi-temps à Paris après une première mi-temps au rythme particulier. Les Bordelais sont menés d'un but.
[1-0] #PSGFCGB pic.twitter.com/9WG9WIMat5— FC Girondins de Bordeaux (@girondins) March 13, 2022
En seconde mi-temps, alors que le virage Auteuil s’est déjà en partie vidé en signe de contestation, Neymar viendra doubler la marque sur une belle combinaison avec Messi et Hakimi (2-0, 52ème). Les Bordelais ne sont pas loin de la rupture à l’heure de jeu suite à un pénalty sifflé pour les hôtes de la rencontre, mais qui sera finalement annulé par le VAR. Qu’importe, Paredes se chargera d’inscrire le troisième but trois minutes plus tard, d’un superbe enchainement feinte de frappe-frappe sous la barre (3-0, 61ème). Bordeaux semble avoir accepté son sort et son destin à long terme et, hormis une frappe d’Adli stoppée par Navas, ne montrera pas grand-chose, comme d’habitude. Conséquence : une lourde défaite, comme d’habitude et une présence dans les mauvais points du récap’ BeFoot, comme d’habitude.
C'est terminé à Paris [3-0] #PSGFCGB pic.twitter.com/lUSdF4ajsv
— FC Girondins de Bordeaux (@girondins) March 13, 2022
⚖️ Le débat de la journée : Messi et Neymar méritaient-ils d’être sifflés par le Parc ?
Après sa (nouvelle) désillusion européenne en milieu de semaine face au Real Madrid, le PSG savait qu’il allait devoir affronter la colère de ses supporters. Finalement, la colère s’est peu à peu transformée en mépris, puis en indifférence : l’indifférence est en effet le meilleur des mépris. Toutefois, bien que l’ensemble des joueurs et Pochettino aient été copieusement sifflés à l’annonce des compositions (exception faite pour Mbappé), deux joueurs ont particulièrement dégusté malgré l’indifférence pesante : Neymar et Messi. Beaucoup de joueurs (en activité ou non), consultants et journalistes se sont étonnés de ce traitement particulier au Brésilien et à l’Argentin.
Luis Suarez sur Instagram, à Messi et Neymar :
« Comme toujours, le football n’a pas de mémoire. Je suis toujours avec vous. Je vous aime ». pic.twitter.com/mjWZJSFwBS
— BeFoot (@_BeFoot) March 13, 2022
Si ce n’est pas la première fois pour le Brésilien dont le passage à Paris semble se résumer à un enchainement de rendez-vous manqués, entendre tout un stade siffler Messi n’est pas quelque chose de courant. Ceci dit, enchainer 4 remontées en Ligue des Champions en 8 ans (Chelsea 2014 – Barcelone 2017 – Manchester United 2019 – Real Madrid 2022) ne l’est pas non plus. Toute légende qu’il est, Messi doit être jugé sur son apport au Paris Saint-Germain, qui plus est dans les matchs couperets. En partant de là, on ne peut pas dire qu’il a fait une grande saison et qu’il ait donné satisfaction au public parisien. Ce dernier ne siffle pas la légende, mais le joueur de la saison 2021-2022. Les sifflets sont donc très largement compréhensibles et mérités, au vu des performances de l’Argentin sous le maillot parisien. Reste à savoir si ces derniers motiveront l’homme aux sept Ballons d’Or à en faire plus ou si, justement, cela confirmera les rumeurs de souhait de départ de la pulga…
Messi sifflé !!! #PSGFCGB pic.twitter.com/dBsrO5Obtr
— TomeK TR (@TomekTR) March 13, 2022
📸 L’image de la journée : le SCO et son amour des transversales
Une fois n’est pas coutume, il ne s’agira pas d’une image mais d’une vidéo. En difficulté comptable depuis le début de l’année civile, le SCO s’est encore incliné ce week-end, cette fois-ci face à Reims (0-1), sur un but de Flips, qui peut au passage remercier un Petkovic aux mains savonneuses.
À onze contre dix durant presque une heure (suite à l’expulsion de Donis peu après la demi-heure), les Angevins ont tout tenté pour revenir. Toutefois, quand cela ne veut pas, cela ne veut pas, en atteste cet incroyable enchainement de malchance : juste après un centre-tir de Fulgini finissant sur la transversale, Mendy déclenchera une lourde frappe qui s’écrasera à nouveau sur la transversale, pour retomber sur Bahoken… qui trouvera une nouvelle fois la transversale, avant que la frappe de Thomas ne soit repoussée sur la ligne par la défense rémoise. Quand cela ne veut pas, cela ne veut pas (à partir de 2’13 »).
Le but de la journée : Alexander Djiku (RC Strasbourg Alsace)
Dans un match très important dans la lutte pour les places européennes, Strasbourg a pris le meilleur sur Monaco. Le seul but du match est l’œuvre de Djiku et la réalisation du défenseur alsacien vaut le coup d’œil : coup de flipper dans la surface monégasque suite à un corner, le ballon revient sur Djiku qui signe un sublime ciseau acrobatique de près. À consommer sans modération (sauf pour les supporters monégasques).
Le point Bâton de Bourbotte : changement de détenteur !
Qu’est-ce que le Bâton de Bourbotte ? Il s’agit d’un trophée virtuel qui se transmet entre les équipes de Ligue 1 depuis 1946. Pour le récupérer, il faut battre son détenteur. En cas de défaite ou de match nul, le Bâton reste dans la main de son détenteur (plus d’informations sur le compte Twitter @BatonBourbotte).
Grâce à sa victoire face à Nantes, c’est l’ESTAC qui met la main sur le Bâton de Bourbotte pour la première fois de la saison ! C’est désormais l’ASSE qui aura l’occasion de s’en emparer lors de la prochaine journée, sous réserve de faire tomber les Troyens dans le Chaudron !
⚠️ CHANGEMENT DE DÉTENTEUR ⚠️
L'@estac_officiel récupère le Bâton de Bourbotte grâce à sa victoire 1/0 vs le @FCNantes !
Les troyens n'avait plus eu le bâton depuis plus de 20 ans !
Fin de série pour les nantais après une belle série de 4 matchs.#BatonDeBourbotte#ESTACFCN pic.twitter.com/MVMY6km9r7
— Bâton De Bourbotte (@BatonBourbotte) March 12, 2022
Les résultats de la 29ème journée :
Lille 0-0 Saint-Étienne
Montpellier 0-0 Nice
Troyes 1-0 Nantes
Paris SG 3-0 Bordeaux
Strasbourg 1-0 Monaco
Metz 0-0 Lens
Clermont 0-2 Lorient
Angers 0-1 Reims
Lyon 2-4 Rennes
Brest 1-4 Marseille