Magnifique dauphin du Paris Saint-Germain la saison passée, le club lillois peine à confirmer cette saison. Retour sur les raisons d’un échec.
Des débuts ratés
L’histoire semblait vraiment belle. Tout avait commencé avec des promesses. Racheté au mois de janvier 2017 par Gérard Lopez, le LOSC avait rapidement intégré à son organigramme des grands noms comme Luis Campos au poste de directeur sportif, Marc Ingla en tant que directeur général et surtout Marcelo Bielsa comme entraîneur. Malheureusement, la patte du technicien argentin n’a jamais vraiment pris dans le Nord. L’ancien coach de l’OM était même licencié en novembre 2017. Gérard Lopez avait alors confié les clés du camion à un habitué de la Ligue 1, Christophe Galtier. Un choix risqué mais finalement payant. Au bord du dépôt de bilan en fin de saison 2017-2018, le LOSC avait finalement décroché son maintien in-extremis avant que la DNCG ne valide le maintien des Dogues.
La saison passée fût celle de toutes les surprises pour les lillois. Emmenés par un Nicolas Pepe stratosphérique (22 buts et 11 passes décisives en Ligue 1!), les hommes de Christophe Galtier avaient terminé à une magnifique deuxième place, avec notamment quelques très belles victoires. (3-0 face à l’OM, 5-1 face au PSG.) Il est vrai qu’avec un Luis Campos qui visait juste à chaque fois dans le recrutement (Maignan, Fonte, Celik, Mendes, Bamba, Pepe, Leao, etc.), cela avait grandement facilité les choses. Auréolés de leur nouveau statut de vice-champion de France, les lillois ont entamé cette saison 2019-2020 avec l’idée de rééditer leur exploit de la saison précédente. De nouvelles pépites (Osimhen, Yazici, Djalo) mais aussi et surtout la signature du milieu portugais du Bayern Munich, Renato Sanches. En difficulté en Bundesliga, celui qui avait été élu meilleur espoir de l’Euro 2016 (qu’il avait d’ailleurs remporté avec le Portugal) a posé ses valises dans le Nord de la France avec l’ambition de retrouver son niveau.
Une saison jusque-là très décevante
Malgré toutes les belles promesses de l’été, le LOSC ne parvient pour l’instant pas à confirmer après la saison dernière. A un mois de la trêve hivernale, les Dogues ne sont que 10èmes au classement. Pire, depuis le 25 septembre, ils n’ont remporté qu’une seule petite victoire. C’était le 26 octobre dernier face aux Girondins de Bordeaux (3-0, au Stade Pierre Mauroy). Cela fait donc plus d’un mois que les hommes de Christophe Galtier n’ont pas goûté aux joies d’une victoire. Pour ne rien arranger à la situation, les lillois n’ont pris qu’un petit point en Ligue des Champions. (1-1 face à Valence, le 23 octobre dernier)
Si Osimhen est visiblement une excellente recrue avec déjà 7 buts en Ligue 1, Yusuf Yazici, recruté pour 16.5M€ à Trabzonspor, peine pour l’instant à reproduire ce qu’il faisait en Turquie. Cependant, ce n’est rien en comparaison du flop que s’avère pour l’instant être Renato Sanches. Son compatriote Rui Fonte, pilier de la saison passée, est pour sa part souvent blessé. Quant à Jonathan Bamba, révélation de la saison passée, Christophe Galtier est clair au sujet de l’ancien stéphanois : « Il a du mal à se mettre dans le rythme. J’attends plus de sa part, mais il y a aussi un problème de confiance et de repères chez lui. » (L’Equipe) Enfin, l’attaque lilloise est malheureusement orpheline de Nicolas Pepe, qui était capable de faire des différences tout seul sur son côté droit l’an passé. Jonathan Ikoné, récemment appelé en Equipe de France, peine à reprendre le flambeau.
Tous ces éléments combinés à un enchaînement de matches auquel ce groupe n’est pas habitué peuvent expliquer en partie la mauvaise saison actuelle du LOSC. Attention tout de même, car rien n’est figé dans ce championnat, et une victoire contre Dijon (ce samedi soir à 20h, au Stade Pierre Mauroy) pourrait propulser Lille à une place européenne. De quoi peut-être sourire d’avantage lors des semaines à venir…