Venus dans la peau du faire valoir au Parc des Princes, les réservistes de l’Olympique de Marseille viennent prendre un point chez le rival et lui infliger une humiliation qui fera date.
De cette époque où l’issue des « clasico » entre le PSG et l’OM était le plus souvent incertaine, la confrontation du 5 mars 2006 entre les deux rivaux historique fait inévitablement date.
Révolté contre le nombre de places attribuées aux supporters olympiens et estimant insuffisantes les conditions de sécurité de leur déplacement, le président Pape Diouf prend une décision radicale : L’OM se rendra au Parc avec son équipe réserve renforcée par la présence de 4 joueurs rompus aux joutes de l’élite, mais habituellement remplaçants. Une aubaine pour un PSG au complet, coincé dans le ventre mou de la Ligue 1 et en mal de points. Une habitude pour l’époque serait on tenté de dire.
Vincent Gastine, milieu de terrain titulaire à l’époque, témoignera du contexte pour le moins tendu et rocambolesque dans lequel s’est tenu cette rencontre : Prévenus seulement trois jours avant, absence de mise au vert, arrivée le matin même du match. Comme toujours, c’est le terrain qui parle
Acculés sur leur but, les minots Marseillais réussissent l’exploit de tenir tête à leurs ainés Parisiens et prennent le point du nul au Parc (0-0). Une humiliation pour le PSG et sa légion d’internationaux confirmés. Et le public Parisien ne s’y trompe pas : Les jeunes Marseillais sortent sous les applaudissements nourris et mérités du Parc des Princes.
Alexis Pradié, autre minot présent ce jour là, révélera des années plus tard que l’avant centre star de l’époque côté Parisien, le Portugais Pauleta, avait qualifié de « mascarade » et de « manque de respect » la décision des dirigeants Marseillais.
Rétrospectivement, lorsque l’on analyse la performance de ses coéquipiers, on ne peut s’empêcher de se dire que ces termes conviendraient bien mieux à la copie rendue par le PSG plutôt qu’à la performance héroïque de jeunes garçons ignorants tout ou presque du haut niveau, et qui ont su tenir tête à un candidat déclaré (seulement) au titre en le regardant droit dans les yeux.